Le Destin De La Rose Blanche🥀. (Tome 2 Des Ruelles Du Temps)

Chapitre 9: Éxécution.

J'essayais de garder mon sang-froid du mieux que je pouvais mais je n'étais pas si fière que ça en fait. Je n'étais pas sûre que les menaces de Mathis soient réelles ou si il essayait juste de me faire peur mais en tout cas ça marchait.
Un des gardes me poussait donc en avant pour que j'avance dans la direction qu'il voulait. Pendant une seconde, j'ai hésité à tenter de m'échapper, puis je me suis souvenue que je n'avais aucun pouvoir ni même une arme alors je me suis laissée faire.
Dans un coin de ma tête, je priais pour que Lester, après avoir eu cette petite visite, soit parti avec les autres dans un lieu sûr.
On était sortis du siège que tout le monde commençait déjà à me regarder. Plus j'y pensais, plus je me disais, qu'en fait, je ne savais pas du tout comment se passait leur exécution.
On a donc descendu les escaliers de marbre et j'ai enfin vu, au loin, une sorte d'estrade en plein milieu de la place. Je savais au moins que je ne serai ni guillotinnée, ni pendue. C'est déjà un bon début...
Tous les passants me regardaient avec crainte. Je pense que les gardes ont véhiculé un message comme quoi j'étais une criminelle dangereuse.
Un des marchands que je voyais tous les jours a osé dire que je n'étais pas méchante mais le regard que lui a lancé Mathis l'a fait taire en moins d'une seconde.
Arrivée devant l'estrade, j'ai pilé net. Le garde derrière moi m'est rentré en plein dans le dos. Je me suis retournée et ai demandé à Mathis.
Moi:- Pourrais-je au moins savoir de quelle façon je vais mourir?

Il m'a regardé et un sourire diabolique s'est dessiné sur ses lèvres.
Mathis:- Nous allons t'accrocher en l'air par les mains et te plonger petit à petit dans un bain d'acide.

Sur ses mots, il a monté les quelques marches qui se présentaient à lui et à écarté les bras comme si il voulait que la foule se taise pour qu'il puisse dire son annonce. Il a alors déclaré d'une voix grave et puissante.
Mathis:- Mesdames et messieurs, veuillez restez calme s'il vous plaît! Hier, un délit à été commis. Un des plus graves: un cambriolage. Celui des archives sacrées. Même si la personne qui a commis ce crime est celle appartenant à la prophétie, son acte ne restera pas impuni. Elle subira comme tout autre personne, la peine capitale.

Le garde qui nous escortait m'a alors fait monter et m'a placé à côté de l'orateur. Je voyais au dessus de ma tête une chaîne et une commande. Je sentais aussi une odeur de soufre, ce qui n'annonçait rien de bon. Je vis alors que les planches au niveau du milieu pouvaient s'enlever facilement, c'était donc là que devait se trouver la cuve d'acide.
Mathis baragouinait toujours à côté de moi. Je ne pouvais pas le laisser faire peur aux habitants comme ça. Il fallait que je montre qu'on peut lui tenir tête.
Il parlait de la justice au sein de la confrérie quand je décidai de m'asseoir en tailleur par terre et de dire bien haut et fort.
Moi:- Tu comptes encore parler longtemps ou passer à l'action? Ou peut-être que tu ne peux tout simplement pas me faire mal puisque ça contrarie tes plans n'est-ce pas?

Silence. La foule était choquée. C'était ce que je voulais. Mathis se tourna lentement vers moi et ses yeux me foudroyaient. Vu la tête qu'il tirait, il ne devait pas être humilié de la sorte souvent car même lui était abasourdi.
J'ai alors entendu un enfant crier dans la foule, tout heureux.
L'enfant:- Ouais! Harmony lui a fait fermer son clapet!

Une dame, la mère je suppose, a toit de suite mis la main sur la bouche de son jeune et l'a un peu fait reculé.
Je croyais que Mathis allait le foudroyer ou le tuer sur le champ mais il était trop étonné pour parler.
J'ai éclaté d'un rire franc. Ce petit avait du courage et je le félicitais.
Comme il lui a envoyé ça à la tête! J'aurais pas aimé mais il a juste dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
Mathis s'est alors retourné d'un coup et m'a lancé un regard noir qui aurait pu donner des sueurs froides à n'importe qui mais moi, ça m'a juste fait redoublé de rire.
En une journée, il s'était pris en pleine face les deux plus grands affronts de sa vie. Il ne le supportait pas. Il vint m'attraper par le bras et me placer  près des plaques au-dessus de la cuve.
Mathis:- Lève tes bras.

Je m'éxecutai à contre-coeur et plaçai les mains en l'air. Je vis alors un garde monter sur l'estrade, se placer devant le tableau de commande et appuyer sur un bouton. La chaîne se mis à bouger et elle s'approcha de mes mains. Le crochet au bout devait sûrement se placer sur mes menottes mais avant que je ne puisse réagir, je vis au loin une lueur dorée foncer sur moi.