Analia, le jeu du Destin.

La première fin

Nous sommes maintenant quelques mois plus tard, Analia a hélas du commencer à s’habituer à cette vie de solitude, étant toujours hanté par l’étrange femme à la peau noire et aux cheveux roses, était elle une Naeilichi elle aussi ? Elle l’ignorait. Elle avait cependant essayer de se renseigner à la bibliothèque, mais rien, tout ce qui pouvait parler de près ou de loin des Naeilichi avait été supprimé ou brulé, même barré ou arraché dans certain livres. Pour le peuple de ce petit village de montagne haïssait autant sa race ? Que leur avaient-ils fait ? Et pourquoi sa mère était elle rester la seule en vie ? Trop de question pour le simple esprit de cette petite fille qui essaie juste de vivre sa vie d’enfant. Elle passait donc ses journées entière dans l’un des vieux fauteuils de la bibliothèque, lisant tout pleins de livres, tous relatant de merveilleuses histoires, puis peu à peu elle commença à se tourner vers les sciences, la biologie, l’herboristerie, elle mettait ensuite ses connaissances en pratique elle allant dans la forêt avoisinant l’orphelinat. Elle avait même mis au point des stratagèmes pour ne pas voir les membres du village. Mais un jour tout ne se passa pas vraiment comme prévu.
Alors qu’elle venait de fêter ses 12 ans, elle rentrait de la forêt, pleins d’herbes et de racines dans les bras. Il faisait très froid ce jour-là, et elle avait complétement oublier de prendre son manteau. Il s’était alors mis à neiger, puis à grêler, et elle, elle était coincé sous le porche d’une vieille bâtisse abandonnée. Regardant la neige tombée en grelotant de froid, elle était gelée et ne pouvait pas bouger. Mais elle n'était pas seule à être dans cette situation, un jeune garçon qui devait avoir à peu près son âge soit 12-13 ans, courait lui sous la grêle qui tapait violemment. Il portait cependant un grand manteau de fourrure dans lequel il était bien emmitouflé, où allait-il ? Ça la jeune fille l'ignorait totalement. Cependant alors qu'elle détournait le regard à la recherche d’un nouvel abri car le sien commençait à ne plus servir, le jeune garçon se retourna vers elle. Il a regardera longuement comme si elle n'était pas de ce monde, comme on regarde une déesse, avec admiration, surprise également. Il resta planté là à la regarder, la grêle tombant toujours sur sa tête. Elle fut toute gênée de le voir ainsi, elle détourna timidement son beau regard, que lui voulait t-il voyons ? Pourquoi ce garçon là la  regardait  ainsi , pourquoi il ne fuyait pas comme tous les autres membres du village ? Que lui avait-elle fait de mal à lui ? Elle ignorait totalement et pourtant elle ne pouvait elle aussi détourner son regard de lui comme si ils étaient prisonniers dans une sorte de piège de glace formé par la grêle tombant toujours. Puis soudainement elle le vit s'avancer doucement vers elle d'un pas un peu timide, un peu tremblant. Pour la première fois elle l'entendit alors parler, c'était la première fois que quelqu'un autre que Mathilde ou les cuisiniers il parlait depuis son arrivée en ce stupide village.
«  Bonjour….je… ça va ? »
Demanda-t-il alors de sa voix toute tremblante.Elle se figea alors. Avait elle rêver ou il avait vraiment articulé des mots pour elle ? Elle n'osa pas lui répondre de toute façon sa voix serait trop tremblante à cause du froid pour y comprendre quelque chose. Elle se contenta alors d'hocher simplement la tête, il demanda ensuite, toujours aussi timidement comme si il avait l'impression de parler à une enfant, une toute petite enfant, une toute petite chose fragile qu'il faut protéger.
« Tu viens du...  de l'orphelinat ? »
Cette fois-ci encore elle hocha la tête pour seule réponse. Il s'approcha alors encore d'elle. Et doucement il tendit sa main tremblante vers elle.
« Tu es perdu ? Tu veux que je te ramène ? Je ne te ferai aucun mal je te le promets, moi aussi je dois aller là-bas je viens d'arriver. »
Alors, vainquant sa timidité, elle attrapa doucement cette main qui lui était tendue. À peine leurs mains furent-elles l'une dans l'autre, qu'elle sentit pour la première fois une vague, une lourde vague de chaleur venir...venir l'envelopper avec autant de tendresse que quand Mathilde la prenait dans ses bras. La voyant trembler il retira doucement son manteau et le posa sur ses frêles épaules. On vit alors traverser le village sous la grêle, sous la neige, dans le froid, deux enfants main dans la main partant de leur pas insouciants vers un orphelinat. Analia l'ignorait ce jour-là mais ce jeune garçon qu'elle avait rencontré de manière  fortuite, aller totalement changé sa vie à l'orphelinat et même dans le futur.
Les deux enfants entrèrent à l'orphelinat ils se firent gronder car ils étaient trempés et glacés. Une fois secs, ils se hâtèrent à monter les quelques escaliers menant au dernier étage. Tous deux ils entrèrent dans le repère de la petite Analia, et c'est ici qu'il mignonne petite histoire commenca. Il se nommait Ayato il venait de bien bien loin du Sud plus précisément. C'était sa grande sœur qui l'avait emmené ici car elle ne pouvait plus s'occuper de lui. Pourquoi aussi loin de chez lui ? Car aucun orphelinat ne voulait de lui car il était différent lui aussi. Il n'était pas à comment aller à faire partie d'une race censée être éteinte depuis longtemps. Non lui c'était car il avait des habitudes assez étranges, il courrait très vite, voyait presque aussi bien dans le noir que en pleine lumière, et enfin il avait une force bien plus élevée que la moyenne des enfants de son âge. Lui aussi avait été rejeté toute son enfance à cause de ça pourtant certains pouvait le voir comme un super-héros, un dieu peut-être ou un guerrier puissant mais non. Il en avait énormément souffert alors rencontrer Analia lui fit énormément de bien. C'était pour lui aussi la première fois que quelqu'un autre que sa grande sœur ou du personnel ne me rejeter pas, ne le voyait pas comme un monstre venu tout droit des enfers. Les enfants se lièrent alors rapidement d'amitié. Ils jouaient ensemble, lisaient ensemble, apprenaient ensemble. Grandissaient ensemble tout simplement. Ils s'entendaient merveilleusement bien, adorant aller en forêt s'amuser, découvrir de nouvelles plantes et de nouveaux animaux chaque jour. Mais voilà qu'un jour Analia venait de fêter ses 15 ans soit exactement 3 ans après sa rencontre avec Ayato, c'est ce triste jour là où Mathilde s'endormit à tout jamais dans son lit. Une grande vague de peine, de souffrance, de tristesse énorme envahit l'orphelinat. Un ange venait de retourner auprès des siens. Ce fut donc une cousine à Mathilde bien plus jeune qu'elle, elle devait avoir 30 ans si ce n'est moins, qui reprit l'orphelinat. Cette femme était diabolique,  elle était méchante, vicieuse, ne pensait qu'à une chose... l'argent. Et elle comptait bien s'en faire par tous les moyens.
De leur côté Ayato et Analia continuaient leur petite vie paisible d'adolescents, ignorant bien cette femme qui pour l'instant ne leur voulait aucun mal. Et voilà qu'un jour de beau printemps. Ayato demande à Analia de le rejoindre un peu avant le coucher de soleil, sur la colline où poussait un immense arbre où ils avaient l'habitude de se retrouver pour ensuite repartir jouer à donner d'innombrables jeux qu'ils avaient parfois eux même inventés. Analia ne savait pas trop pourquoi Ayato voulait la voir, et impossible de demander à qui que ce soit une idée. c'est donc dans une petite robe blanche, aussi blanche que la neige qui a l'habitude de recouvrir les monts entourant le petit village qu'elle alla à son rendez-vous. Elle grimpa alors la petite colline, mais une fois arrivé au pied du grand arbre, elle ne vit hélas personne. Triste, elle appela Ayato,  croyant au début à une mauvaise blague. Mais soudainement elle sentit quelque chose être sur sa tête, elle se retourna alors rapidement et vu Ayato suspendu à l'arbre faisant une belle couronne de fleurs sur sa tête.
« Que fais-tu ? Qu'est-ce que c'est donc ça ? »
Souriant le garçon répondit alors avec un air enjoué, mais en même temps une certaine timidité comme le premier jour où ils s'étaient rencontré.
« Dans le village d'où je viens, le rituel veut que l'on pose sur le crane de l'élu de notre cœur,  la personne dont on est amoureux, une couronne de fleurs que l'on aura fait nous même. Cela symbolise l'amour naturel et à tout jamais. »
Analia mit alors quelques instants avant de comprendre, et au bout de ces quelques instants son cœur s'est mis à battre rapidement dans sa poitrine, des papillons vinrent envahir son ventre et un immense sourire se dessina sur ses douces lèvres. C’est ainsi que commença une douce et agréable histoire d’amour entre deux adolescents.

Hélas ces doux instants de bonheur allaient bientôt prendre fin. En effet la nouvelle dirigeante de l'orphelinat, voyant le manque économique se créant en petit à petit, décida de vendre en secret les jeunes filles de l'orphelinat âgés de plus de 12 ans à des familles riches vivant aux alentours du village pour que leur fils épouse les jeunes filles. Peu à peu toutes les adolescentes furent vendues. Voyant le malheur arrivé Ayato et Analia essayaient de cacher la jeune fille par tout les moyens possibles. Mais un jour une jeune femme blonde aux yeux magnifiques s'approcha d'Analia, elle lui proposa d'aller visiter une nouvelle bâtisse venant d'être inauguré, cette femme avait l'air si douce si gentille si agréable, qu'Analia décida de la suivre. La bâtisse en question était une immense sorte de chapelle, avec un haut plafond et des murs magnifiquement décorés. Mais c'est en entendant la porte se verrouiller derrière elle, qu'Abalia comprit qu'elle était prise au piège. Elle voulut s'enfuir mais c'était trop tard, la jeune femme la tira alors dans une cave où elle dû se changer pour une magnifique mais tant détester robe blanche. Elle reste enfermée des heures entières frigorifié et appeurée. Et quand enfin la porte s'ouvrit sur la même jeune femme blonde, elle fut éblouie par la lumière venant de  derrière elle. Écris un nouveau tirée, devant monter les escaliers alors que ses jambes tremblaient, elle arriva alors dans une immense salle où des bancs etaient disposés de part et d'autre. Mais tous étaient  été tourné vers un autel, ou deux hommes dont l'un devait avoir une trentaine d'années, attendez la jeune fille avec un étrange sourire sadique aux lèvres. Il y avait plein plein de monde dans la salle qui applaudissait, et la jeune fille dû avancer jusqu'à l'autel. Mais elle, elle était là, la regardant,  portant la même robe qu'elle. Cette femme, ce monstre, qui la suivait partout qui lui avait annoncé ces événements alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle était là dans la salle et sur ses lèvres on pouvait lire.

"C'est bien. Tu suis mon chemin bientôt tu me libérera."

Elle ne comprit que très vaguement les paroles de l'homme le plus âgé, et elle ne compris que c'était la fin et qu'elle était finie que quand l'homme de âgé de 30 ans la souleva telle une pauvre princesse qu'elle était maintenant.
Cet homme se nommait Alphonse Hyrti, il était vicomte dans un petit village isolé de montagne, il avait perdu sa femme il y a de ça quelques semaines, il y avait décidé d'épouser une autre pour passer le temps et assurer une descendance qu'il n'avait pas eu une première fois. Il emmena alors la jeune fille terrifiée hurlant le nom d'Ayato, le suppliant de partir et de la laisser retourner chez elle, il l'emmena dans une immense demeure isolé en montagne. Ce grand manoir était froid, austère. Elle y passait des journées épouvantables, sans cesse critiquer et rabaisser par les servantes à cause de son manque d'expérience, servantes avec lesquelles sons mari n'hésitait pas à la tromper même devant ses yeux, quand il n'était pas occupé avec d'autre dames de la cour, ou avec elle. Le pire dans cette vie devait certainement être les nuits, où elle était contrainte de dormir avec lui, à demie nue la plupart du temps, et qu'elle sentait ses mains venirent glisser sur ses formes d'adolescente, ne prenant guère compte de ses pleurs incessants.
Mais à jour d'hiver glacial, aussi glacial que le jour où elle avait rencontré Ayato qui lui manquait tant aujourd'hui et dont elle n'avait aucunes nouvelles. Elle se rendit à la falaise qu'il y avait non loin du château. Pendant des heures entières elle regarda le vide, réfléchissant à sa vie comme on en avait pu en arriver là comment on pouvait faire ça une simple enfant, elle qu'il y a  encore quelques mois rêvait d'amour auprès d'un garçon de son âge. Ne supportant plus les coups et les caresses incessantes d'un mari qui ne voulait d'elle que ça soit disant d'utilité. Elle décida que c'était trop, qu'elle voulait en finir maintenant. Elle se leva alors sur le bord de la falaise, regardant bien les pics s'étendant au fond. Et elle sauta.
Alors qu'elle sentait les pics traverser son corps. Elle revu cette femme à la peau noire et aux cheveux roses, cette femme qu'il avait suivi toute sa courte vie, hantant ses nuits et animant ses cauchemars. Elle était debout facile la regardant un air triomphant sur le visage. Comme si elle était fière et heureuse de la voir dans cette position. À bout de force la petite fille demanda.

"Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avez-vous se fait subir ça ?"

"Qui je suis ? tu veux plutôt dire ce que je suis... Ce que j'étais bien avant ta naissance. J'étais belle, j'étais grande, j'étais reconnu par tous les nôtres, j'étais aimer, admirer, même aduler par certains ! Mais ils étaient jaloux, les humains, les Naeilichi même, ils étaient jaloux de ma force et de ma beauté. Alors ils m'ont tué. Ils m'ont tué en condamnant ma vie. Ils m'ont fait souffrir. Ils m'ont tué mentalement. Ils m'ont asséné des coups. Ils m'ont arraché à mon ami, à ma famille. Tout cela n'était qu'un jeu pour eux. Le même jeu auquel tu as participé. Auquel tu es morte comme moi. mais maintenant je suis libre totalement libre avec ta mort tu libère la mienne. Je vais pouvoir me venger. Grâce à toi. Le monde. Les Naeilichi. Vont connaître le poids de la souffrance qu'ils m'ont imposées. Tel était ton destin fillette."

Sur ces derniers mots, les yeux de la petite fille se ferment. Et son esprit partit. Partit vers les cieux.