¦¦ Familiar Faces ¦¦

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La tristesse, un sentiment qui m'a toujours fasciné. Je me trouvais parfois entrain de déceler la cause de cet émotion qui semble résigné à hanter ma tête. Et malgré mes maintes tentatives qui se resoluent en échec, je persistais à me retrouver une raison valable et valide derrière ma tristesse.

Pourquoi suis je triste ?

Je n'en avais la moindre idée.

Pourtant, je ne savais que très bien que je n'étais pas triste, au moins j'ai dépassé ce stage depuis des mois.
Mais je m'aveuglais, refusant de croire que mon cas était beaucoup plus grave et en quelque sorte irrécupérable.

Je n'avais la moindre croyance qu'on pourrait me sauver, alors à quoi servirait il de se voiler la face derrière un masque souriant ?

J'étais aussi fautive, je me suis poussée moi-même à tomber dans ce trou sombre infini. Après tout, les problèmes ne se considèrent comme tel que lorsqu'on y réfléchissent un peu trop.

C'est ce que je fis.

Je pensais beaucoup trop à tous ce que présentait mon entourage jusqu'à me faire croire qu'un nœud peut s'avérer parfois  compliqué à dénouer. Voire même impossible à démêler.

Mes prunelles  semblaient incapable de percevoir la vie comme celle que prétendent des milliers d'œil à voir: une vie en rose.

Tout à commencer en un soir maudit, mon copain venait de me déposer près de ma maison- la maison de ma mère puisque je n'avais guère l'argent pour me fournir une qui m'appartient- et ma mère me vit dans un sale état.

J'étais bourrée à mourir et des mots blessants sortaient de ma bouche. Un conflit prit place entre elle et moi.

J'ai toujours détesté notre pauvreté et cette soirée j'exprimais librement mes peines.

Une gifle se dessina sur ma joue et après l'avoir lancé mon regard le plus haineux, je quitte l'abri. Son visage exprimait largement du regret mais j'ignorais ses cris et ses interpellations en franchant le seuil.

Mes larmes brouillent ma vision et c'est en trébuchant que je parcours le parc dont la verdure semblait noire à cause du manque de lumière. Il faisait nuit et froid aussi, et c'est en tremblant que j'appella mon copain.

J'étais si immature et naïve que je ne remarqua même pas le ton légèrement tranchant que mon petit ami utilisait. Il était l'amour de ma vie, et ce fait rendit ma raison grandement aveuglée.

J'attendis des minutes dans le froid qui me faisait souffrir la peau et monta ensuite dans la voiture de mon copain que j'ai cru qu'il n'allait jamais se présenter.

Je restais dans son appartement pendant deux semaines à faire tous ce qu'un couple était censé pratiquer. J'avais même oublié ma scolarité pour lui.

J'étais l'incarnation de tristesse, il me le disait toujours. Il me rappelait souvent que mon chagrin était l'objet de ma beauté. Que cela ne diminuait guère de cette dernière.

Je demeurais toujours silencieuse face à ses paroles, ne désirant nullement lui contredire.

Je lui souriais.

Ce que lui trouvait attirant chez moi me faisait souffrir, mais cela je ne le lui dirais jamais.

Un jour, il m'a conduit en un lieu qui m'était inconnu. Selon lui, c'était une surprise.
Un sentiment au tréfonds me hurlait et suppliait de m'évader loin de l'homme qui s'avérait être mon copain mais mon affection tuait cette minable et faible voix au fond de moi, aveuglant ma raison et lui offrant ma confiance toute entière sur un plateau en or.

Je ne vous dirai pas la couleur de ma peau, ni celle de mes yeux. Je ne vais pas vous révéler mes origines également. Mon nom vous sera inconnu aussi. Car ce qu'il m'arriva peut tomber sur n'importe quelle fille dans ce bas monde.

Appelez moi tous ce que vous désirez, mais sachez que je suis la mésirable fille qui a quitté sa mère pour un amour aveugle. Et qu'elle a tombé dans un réseau de prostitution à cause de sa naïveté.

Sachant précédemment que j'étais un être faible sans le moindre pilier, mon copain m'avait ouvertement vendu contre quelques billets.

Ce fait marqua le commencement de mon histoire.

L'histoire d'une -contre son gré- prostituée.
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Reineandproud