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- T'es bonne ! Me murmure l'homme tout en me pénètrant violemment

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- T'es bonne ! Me murmure l'homme tout en me pénètrant violemment. Il prenait un immense plaisir à me souiller le corps, contrairement à ce que je ressentais.

- Souris un peu, salope dépressive. M'ordonne cet homme répugnant, d'un ton agressif tout en laissant ses mains se balader partout sur mon corps, me torturant mentalement comme physiquement.

Lorsqu'il fini, il me laissa jetée sur le grand lit, songeante, tandis qu'il s'habilla et quitta la somptueuse chambre.

Mon corps existait mais mon âme semblait mourir à chaque instant passé mais elle refuse tout de même de quitter sa carapace.

Et si je l'oblige de s'évader de sa carapace ?

Ça fait littéralement des mois que je suis prisonnière de ce réseau de prostitution.
Personne ne viendra à mon aide, à quoi bon allonger ma durée de vie ?

Je me lève, difficilement, du lit dégoûtant et me dirige vers la salle de bain.

Cette somptueuse pièce à coucher est ma prison pour des mois, ce jour ci, je décide de la quitter, définitivement.

Je remplis le jacuzzi d'eau et regarde mon reflet sur le grand miroir.
La fille qui se présenta devant moi était l'une des plus hideuse que j'ai jamais vu. Des marques coloraient son corps frêle tout entier tandis que ses pensées, si noires, si pessimistes la hantaient chaque jour, rendant son cas dépressif plus pire qu'avant.

La fille que je voyais était une fille naïve, si naïve qu'elle a délaissé sa seule famille pour un gars qu'elle pensait connaître.
Un gars qu'elle estimait être l'amour de sa vie.

Hors, il lui a trahi à la première occasion.

Je passe ma main sur mes cheveux décoiffés qui retombaient en cascade au long de mon dos.

Je n'aimais pas mes cheveux, on me disait souvent qu'ils étaient beaux mais je ne les approuverai probablement jamais.

Mon regard descend sur mon corps dénudé, lui aussi était répugnant à mes yeux.

Je me détestais, j'étais mon pire ennemi. Et je ne savais comment remédier cela.

Le jacuzzi rempli d'eau, je m'y installe et je noie mon visage en m'interdissant tout issu d'oxygène. Contrairement à ce que les autres peuvent faire, mon corps ne cherchait guère de l'air. Peut-être que lui aussi, reconnait que la vie ne veut plus de lui et qu'il accepte mon choix de quitter ce monde.

Je me sentais laisser ce monde immonde. Enfin...

Soudain, des mains fermes et rudes me sortent rapidement d'eau. Je me mis à tousser tandis que des bras soulevaient mon corps frêle et me déposaient sur des doux draps que je reconnaîterais entre mille ; le lit où je me fait violer maintes fois par semaine.

- Doucement mademoiselle. Respirez s'il vous plaît. Parvenais-je à entendre.

Mais je ne voulais pas respirer. Cependant mon corps me contredit cette fois ci en exhalant une grande bouffé d'air.

Finalement, je digne enfin d'ouvrir mes paupières et accueillir mon sauveur - ou pas vraiment puisqu'il m'a interdit de me sauver moi-même - dans mon champs de vision.

Il n'était pas beau, pas à mes yeux, car il m'a sauvé.
Je n'avais guère l'intention qu'on me sauve de moi même. Je désirais me suicider afin de fuir mes misères.

- Tenez, mademoiselle. Buvez un peu d'eau.

Par un signe de tête, je lui fais comprendre que je n'avais pas soif.

- Je ne vous demanderai pas la cause de vos actes, mais sachez que la vie vous cache des merveilles qui serait dommage de ne pas les voir si vous quittiez le monde. Peu importe votre peine actuelle.

- Saviez-vous dans quelle condition suis-je ? Je demande sarcastiquement.

Il hoche la tête doucement en fermant ses yeux.

- Même les misères sont éphémères.

Je ne croyais nullement en ses mots.
Mes jours vécus m'ont appris le contraire.

- Qui êtes vous ?

- Je suis le nouveau gardien de la chambre.

Aucune réplique ne sort de ma bouche après sa phrase.
Étrangement, je lui était reconnaissante de choisir des mots moins choquants. Des mots tel que " Gardien de la chambre ". La vérité c'est qu'il était le gardien de mon emprisonnement, veillant sur mon manque de liberté et interdisant n'importe quel fuite de ma part.

- Je vous laisserai, mademoiselle, vous reposer.

Et sur ces derniers mots, il quitte la pièce. Sûrement pour se positionner devant la porte et accomplir son poste.

Je baisse mes yeux sur mon corps et le découvre dénudé.

Il ne m'a guère regardé avec salacité, contrairement à la majorité des hommes.

C'était la première fois qu'on me traite avec politesse, ordinairement, je me résumais en un jeu à casser aux autres.
La preuve - le dernier " gardien" profitait de moi après la sortie des clients. Je n'avais pas le droit de dire non. Je subit en silence.

Mais ce nouveau était différent, ou peut-être qu'il prétendait l'être ?

Je n'avais, auparavant, aucune idée sur l'importance de cette rencontre.
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Reineandproud

¦¦ Familiar Faces ¦¦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant