Just Him & I...

Jour 2: You're the one that I want

Voilà, c'est le deuxième jour où je viens te voir, enfin officiellement c'est le vingt-quatrième mais seulement le deuxième où je te raconte notre histoire. Je profite de ma visite pour t'en dire plus sur ton accident. Ce jour-là, tu avais exceptionnellement pris la voiture, et j'en suis un peu soulagée maintenant. Tu savais que tu allais rentrer tard, avant de partir tu m'as dit :

- Je prends la voiture, j'ai une réunion après le boulot pour un nouveau projet alors je vais rentrer tard.

Tu m'as toujours dit que tu n'aimais pas prendre la moto de nuit en raison des camions imprudents, de la vitesse des conducteurs pressés de rentrer chez eux ou même des animaux sauvages que tu aurais pu croiser en route. Vers vingt et une heures, voyant que tu ne rentrais pas, je t'avais envoyé un puis deux puis trois messages, j'ai même essayé de t'appeler mais rien... juste ta messagerie « Hey, c'est Lucas ! Je ne suis pas là, laissez-moi un message je vous rappellerais bye ! ». Vingt minutes plus tard, les urgences m'appelaient. Je n'y croyais pas, ce n'est qu'en te voyant... là... blanc... froid... à moitié mort... que j'ai pris conscience que je pouvais te perdre d'un instant à l'autre. Je crois qu'on n'est jamais préparé au moment où l'on peut perdre une personne qui nous est cher. J'ai passée dix-neuf jours à ton chevet à tenir ta main en espérant que tout n'était qu'un cauchemar et que je m'étais juste endormi en t'attendant dans le canapé. Dix-neuf jours c'est le temps que tu as passé dans le coma mais c'est aussi le temps où je me suis remémoré le souvenir que je vais te raconter, notre « nous » officiel comme on l'appelait.

Nous avions notre petit endroit sur la plage, nous l'avions découvert pendant une balade matinale le deuxième jour. C'était une petite cabane de pêcheur abandonnée mais en bon état. Non tu ne te fais d'idées, on s'y retrouvait pour avoir notre intimité rien qu'à nous. On ressemblait à deux adolescents qui se retrouve en secret, si tu veux une référence plus littéraire nous étions Roméo et Juliette mais notre amour n'était pas interdit. Ce soir-là, nous avions décidés de faire un pique-nique pour profiter du couché de soleil. Le spectacle était somptueux et encore plus confortable contre toi. Cette soirée a été pleines d'émotions, on s'est raconté nos petites vies et je t'ai ouvert mon cœur. Il est vrai que j'avais du mal à croire au coup de foudre sauf peut-être avec toi. Je t'ai dit que « Tu es celui que je veux » et on a passé la soirée à déballer nos sentiments.

- Je crois que je t'aime

Tous les soirs en m'endormant je pense à cette phrase même si depuis le temps « je t'aime » est rentré dans notre vocabulaire habituel. Ce soir-là, il n'y avait personne sur la plage alors on a passé la soirée dans le sable et puis on s'est endormi enlacé sans la petite cabane de pêcheur.

Te souviens-tu ?