Il perdait les pédales.
Il ne se contrôlait plus.
Il devenait fou.Du moins c'est ce que pensait sa mère. La pauvre dame n'avait pas de temps pour les sornettes de son seul fils, Lucas. Elle avait quatre bouches à nourrir, un logement à payer et des dettes qui se comptaient par dizaines. Chaque jour, la mère parcourait trois kilomètres, soit sous un soleil brûlant ou bien sous une pluie battante, pour se rendre à l'usine de textile qui l'employait. Elle travaillait jusqu'à dix-huit heures puis rentrait en regrettant sa vie d'avant. Quand elle arrivait enfin à sa demeure, les poumons en feu, elle devait concocter un repas, bien maigre certes, puis devait mettre les enfants au lit.
Et c'est là que Lucas entrait en scène.
Lucas était l'enfant du milieu. L'enfant sage, l'enfant effacé. Ses bouclettes blondes cachaient son front et ses yeux étaient perçants. C'était un enfant adorable qui n'aurait pas fait de mal à une mouche. Cependant, Clémence, sa mère le comparait plutôt au boulet d'un prisonnier, à un fardeau. Même le soir, la femme avait devoir à accomplir. Et son fils unique lui mettait des bâtons dans les roues. Il criait. Se lamentait. Geignait. Se retournait dans son lit et semblait avoir un sommeil tourmenté. Il allait même jusqu'à se cogner la tête sur les murs créant ainsi un vacarme assourdissant. Clémence en avait assez.
Le pauvre enfant, par contre, n'y pouvait rien. Il avait le cœur brisé. Son père lui manquait terriblement, à un point tel que même la tendresse de sa propre mère ne faisait qu'empirer ses terreurs.
Lucas blâmait sa mère. Il lui reprochait l'infidélité de son père. À ses yeux, son père, qu'il voyait comme un dieu, était allé voir ailleurs car sa mère n'était plus assez bien pour lui. Il vouait un véritable culte à son géniteur, si bien qu'il ne se rendait pas compte de tout le mal que son père avait pu faire. Si Lucas accusait ainsi sa mère, c'était bien car c'est elle qui s'était accusée au départ.
Quand Fabien était parti définitivement, Clémence avait pleuré. Toutes les larmes de son corps avaient étés versées. Et à cet instant, lorsqu'elle était en état de choc, elle avait abattu le blâme sur elle même et Lucas l'avait entendue et avait approuvé. Sa mère était horrible, répulsive et c'est elle qui avait sangloté ces mots. Lucas l'avait crue car on lui radotait sans cesse que les adultes avaient toujours raison. Donc sa mère avait raison et elle était la seule responsable du départ de Fabien. Telle était sa logique d'enfant de dix ans.
Ce soir là, Lucas détestait toujours sa mère et celle-ci se blâmait désormais de la haine de son fils.
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Hello! J'espère que vous allez bien et j'espère que vous avez aimé ce texte!
N'hésitez surtout pas à me pointer les erreurs que j'ai pu commettre. Je ne suis pas parfaite tout de même et j'ai écrit ce texte au beau milieu de la nuit...😂Si vous avez des questions, je me ferai un plaisir de vous répondre!
P.s allez jeter un coup d'œil à l'histoire de mon ami OlivierLacasseRoy , personnellement, je l'ai particulièrement aimée.
Évy xxx
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Je suis étrange...
LosoweDes textes étranges ou bien des idées bizarres qui me passent par la tête...