CHAPITRE 2 : Un nouveau monde

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- « Tu sais où on est ? demandé-je d'un regard médusé à Lula.
- Bien sûr ! Ce n'est pas du tout bizarre... répond-elle gênée.
-Lula ! crié-je.
- Oui d'accord tu avais raison, j'avoue... dit Lula.
- Comment fait-on pour ... »

Une voix céleste me coupe. De quel droit me coupe-t-elle ? Bon ... j'écoute quand même, attentive.

« Bienvenues Phoebe et ta partenaire Lula. Vous serez munies de cartes et d'un parchemin pour noter vos réponses. Vous n'êtes pas seules dans ce jeu, vous ferez face à vos doubles. Si elles gagnent, elles vous remplaceront dans la vie réelle. C'est donc une course contre le temps. Votre première énigme est la suivante : dans cette forêt, trouve une barrière avec une chaîne et comptez le nombre de maillons. Bonne chance... »

Soudain, une tornade de pixels fait apparaître une grande forêt.
Comment allons-nous nous en sortir ? pensé-je.
- « Sérieusement ? Autant chercher une aiguille dans une botte de paille, dis-je.
- Ne lui donne pas d'idée, s'exclame Lula.
- Il faut partir explorer le bois et vite. Sors la carte, il y a sans doute un indice, exhorté-je.
- Oui ! Je vois une photo de la barrière et un point lumineux, pointe du doigt Lula.
- Dépêchons-nous, imploré-je. »

En effet, nos clones ont déjà une longueur d'avance mais ils n'auront jamais ce lien de meilleures amies qui nous unit moi et Lula. Nous nous aventurons dans ce dédale d'arbres et de fleurs.

- « Vois le côté positif : il y a des papillons magnifiques, ironise Lula.
- C'est vrai. Sommes-nous dans la bonne direction ?
- Oui, c'est par là, indique mon amie.
- Suis-moi.
- Je le fais déjà, dit-elle en riant.
- Tout se ressemble dans cette forêt, m'écrié-je.
- J'avoue, je suis d'accord avec toi sur ce point.
- Continuons, on ne doit pas s'arrêter.
- Aïe ! Stupide branche !
- Ça va Lula ? demandé-je.
- Oui, ne t'inquiète pas.
- Ok c'est reparti.
- Juste avant de recommencer à marcher, tu vois ce que vois ?
- Si tu vois un ours, alors oui, je vois la même chose que toi, dis-je apeurée.
- Bien.... Génial ! On court à trois ?
- Un,
- Deux...
- Trois ! »

On s'élance à corps perdu dans la forêt mais trop concentrées à essayer d'échapper à la bête, ni moi ni Lula ne remarquons le grand trou et bien évidemment, on tombe dedans.

« Il faut sortir de là, dit-elle stressée.
- Comment ? questionné-je Lula.
- Regarde ! Des lianes ! s'exclame mon amie.
- Ok, je passe la première, proposé-je.
- Phoebe ?
- Oui ? Que se passe-t-il ?
- La liane que tu tiens dans les mains.... ce n'est pas une liane.
- Quoi ? oh non... Un serpent ! dis-je en lâchant la « liane ».

- Tu te souviens des cours de pom pom girl qu'on a suivis ?
- Non parce qu'on n'en a pas pris, rétorqué-je. 
- Peu importe. J'ai regardé des vidéos et je pense bien que le cheerleading va nous sauver sur ce coup-là. Le plan est le suivant : tu me prends et tu me jettes comme font les voltigeurs !
- Ok, si tu insistes, dis-je perplexe. »

Je lance Lula dans les airs. J'entends un petit craquement, mais Lula montre son pouce en l'air. Elle m'aide à m'extirper de ce trou.

Après encore de longues heures de marche, la barrière apparaît.  Je regarde Lula et on est d'accord toutes les deux pour dire que la barrière nous apparaît comme la plus belle chose au monde tellement on a espéré la trouver.

Je sors la tablette, prête à noter le nombre de maillons. J'inscris donc quinze. Une fois écrit, l'encre disparaît du parchemin.

Un message se dévoile :

'' La première énigme est accomplie. Reposez-vous demain est un autre jour.''

- « Génial ! Une voix céleste a pitié de nous..., c'est trop aimable ! bredouille mon amie.
- Tu devrais la remercier et m'aider à faire un campement pour la nuit.
- J'arrive, soupire Lula, fatiguée de cette première journée d'aventure. »

Les tentes en branches et fagots de bois se construisent. Un abri, un refuge pour la nuit. Je vois actuellement Lula se débattre et s'énerver contre les morceaux bois. C'est assez drôle surtout que sa tenue n'est pas réellement en adéquation avec la situation. Ma tente prend forme.

Avec un feu de camp rudimentaire j'essaie de me réchauffer. Quand soudainement une pluie diluvienne s'abat sur nous. Je vois mon amie, au bout du rouleau, exténuée. Au moins, nos beaux cheveux blonds sont d'un lisse impeccable à cause de la pluie.

On s'abrite sous la tente.
- «  Pourquoi nous ! s'écrie Lula.
- Car on a ouvert l'enveloppe... dis-je dépitée.
- Tu connais la loi de Murphy ? demande mon amie.
- Non, mais tu vas me l'expliquer, affirmé-je.
- Pour faire simple, cette théorie veut que si une chose doit tourner mal, elle tournera mal.
- Tu penses qu'on va s'en sortir ? demandé-je.
- Je ne sais pas, en se serrant les coudes, on devrait y arriver.
- Je l'espère. On est meilleures amies. On surmontera toutes les épreuves, déclaré-je.
- On ne doit pas démoraliser ! lance Lula.
- Je suis d'accord avec toi, murmuré-je.
- Bonne nuit, susurre mon amie.
- Bonne nuit, répliqué-je fatiguée. »

La nuit se passe et j'ai peur. Peur de ne pas revoir ma famille. Peur de l'aventure de demain. Je ne dors que d'un œil, je deviens paranoïaque.

Un craquement est une créature, un pas sont les clones, un bruit devient tout et son contraire. C'est horrible.

Je dois dormir maintenant, je suis épuisée. Je suis une personne plutôt combattante et courageuse mais là... c'est trop. Je suis contente que Lula n'ait pas pu construire sa tente. Ça me rassure de dormir avec elle.

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