Diril, Jihan et Marria.
Quelques jours plus tard, le Duc range quelques habits et autres nécessités dans une malle.
JIHAN, d'un ton chagriné — Quand est votre départ, Monsieur ?
DIRIL — Un chevalier et son écuyer patientent déjà en bas. Dès que j'aurais terminé, je m'en irai. J'ai suffisamment attendu, il me faut rentrer.
JIHAN — Prêtez particulièrement attention à la Capitale. Ainsi que votre frère avait prévenu, ne buvez pas un breuvage quelconque et appelez un goûteur à chaque repas. Même si vous prenez une pomme ! Revenez-nous sain et sauf ! Cette ville a besoin de vous, j'ai besoin de vous. Notre Duc bien-aimé ne peut pas mourir, n'est-ce pas ? Il doit encore arranger les conflits entre le Préfet de Sande et le Vicomte de Belmort ! Que ferait le Baron sans votre aide ?
DIRIL — N'aie guère d'anxiété, mon ami. Je sais prendre soin de moi. A mon retour, nous organiserons une fête démesurée où toute la ville sera conviée. J'appellerai les meilleurs musiciens et commanderai les alcools forts pour que nous trinquions à en perdre l'esprit. Qu'en dis-tu ?
JIHAN — Monsieur a toujours de bonnes idées !
Les deux amis rient de bon cœur, changeant ainsi les idées du Duc. Seulement, une intruse apparaît. La Fille de médecin.
MARRIA, énervée — J'ai dû m'improviser servante afin que vos gens m'autorisent à entrer ! Voici donc une lettre qui vous est destinée. Toutefois, elle vient du palais. Je ne comprends pas pourquoi elle arrive entre vos mains.
DIRIL, stupéfait — Vous l'avez ouverte !
MARRIA — Bien sûr. Soyez déjà content que je ne l'ai pas jetée. Apparemment, elle provient de votre frère. Le sceau, en revanche, ressemble énormément à celui des Princes.
JIHAN, à Diril — Aurait-elle compris quelque chose ? Aurions-nous un élan d'intelligence de sa part ?
DIRIL — Ne soyez pas aussi méchant avec la Dame !
MARRIA — Une minute ! (yeux exorbités) Ne seriez-vous pas le Prince exilé ? Le troisième ?
JIHAN — Manqué ! Vous y étiez presque. Le quatrième !
DIRIL — Était le quatrième.
JIHAN — Mais c'est qu'elle est perspicace la jolie Dame !
MARRIA, agacée — Pardonnez-moi, mais qui êtes-vous déjà ?
JIHAN, hasardant — Jihan, Marquis de naissance, enchanté. Un père potentiel pour un enfant ?
MARRIA — Q-Quoi ?! Monsieur le Duc, où avez-vous trouvé cette infâme personne ?!
JIHAN — Ah ! vais-je trop vite pour vous ? Je suppose que vous avez du mal à suivre. Je renouvellerai ma proposition après notre première sortie officielle.
MARRIA — Je-Vous... Vous êtes..! Répugnant, Monsieur ! Et vous ne me captivez pas plus que vous ne me charmez !
JIHAN — Néanmoins, je pensais que vous cherchiez un homme fortuné pour s'occuper de votre famille.
MARRIA — Ma dote est hors d'atteinte pour vous, Monsieur.
JIHAN — Ma fortune dépasse toutes vos attentes, ma douce ! Il est dommage que vous me repoussiez ainsi, vous êtes une si belle Dame ! (d'un sourire séduisant) Cependant, je suis persuadé que vous faites erreur, et que les Anges souhaitent nous unir. Sinon, nous ne nous serions point rencontrés à ce moment opportun.
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Ethrian V - Marria
FantasíaMarria est une fille d'un médecin fortuné qui vit hors de la Capitale. A cause d'un accident sept ans auparavant, elle se retrouve liée au quatrième Prince de la Couronne d'Ethrian, tandis que celui-ci est en exil. L'un tente de recommencer sa vie l...