Chapitre 1 : Le chiffre qui nous défini

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Je ne sais pas pourquoi j'attendais encore. Il m'avait oublié c'était sûr. Je regardais ma montre une énième fois : 20h36. Je lança un regard autours de moi : les personnes discutaient entres elles, rigolant, buvant. Une douce musique accompagnait le bourdonnement de leurs paroles. 

Je soupira, regarda mon téléphone (il n'y avait aucun message bien sûr !) et sortis du bar. Dehors, l'air étais très frais, le soleil ayant déjà disparu depuis longtemps. Je sortis mes écouteurs et le brancha à mon téléphone. Ah ! que c'était bon de pouvoir se déconnecter de tout ce monde. La musique me berça un long moment. 

Je rentra dans une bouche de métro afin de me rendre à Brooklyn. L'odeur suffocante du métro étrangla ma gorge ; je plongea alors mon nez dans mon épaisse écharpe de couleur rouge et noir.  Je m'assis à côté d'une jeune adolescente qui bavardait avec une jeune fille. Je lança un regard de biais et je vis son tatouage sur son poignet. 122. Je baissa mes yeux, honteuse, et rentra mes poignets dans mes manches, le plus profondément possible.

 Mes pieds étaient tout écrabouillé entre ces boots trop petites pour mes 38. Quand je serais chez moi, je prendrais un bon bain chaud pour enlever toutes ces douleurs. "Il faudrait aussi que je commande une pizza, vu que je n'ai pas mangé" ruminai-je. Pourquoi Evan n'était-il pas venu ? Y avait-il quelque chose de plus important qu'un rencard ? C'était lui qui avait demandé en plus. J'avais était trop gentille pour accepter. 

Une fois arrivé à bon port, je remonta à la surface. J'étais à 500 mètres de chez moi quand mon téléphone vibra : Maria (20h52) :" Alors ton rencard ? J'espère que je ne l'interromps pas hihi 😂😂aller je te laisse. XOXO" Oh mais il s'est très bien passé, on a eu une super discussion de zéro minutes ! Franchement comme rencard, on ne pouvait pas faire mieux  ! Qu'est-ce qu'elle est bête, cette Maria.  Je ne savais même pas pourquoi je lui parlais encore. Je rangea mon téléphone dans ma poche sans prendre la peine de lui répondre, sortis mes clés et poussa la porte.

Une vague odeur de lavande arriva jusqu'à mon nez. J'enleva ces satanées boots et ma veste, ainsi que mon écharpe. Une fois à chaussette, je monta les escaliers et rentra dans la salle de bain. J'ouvrit le robinet de ma baignoire ; de l'eau jaillit comme par magie. En attendant que l'eau devenait chaude et qu'il y en avait assez je regarda mon poignet droit. Le signe de l'infini, le 8 horizontale était toujours là, encré dans ma peau. Je frissonna comme à chaque fois que je le voyais : personne n'avait le même. Normalement chacun devait avoir un chiffre n'importe lequel, que ce soit 100 ou 4, cela devait être un chiffre. Pas un symbole. Et surtout pas celui de l'infini. Ce chiffre représentait le nombre de vie qu'il nous restait à vivre. 

Vie infinieWhere stories live. Discover now