Chapitre 9

453 21 7
                                    

Votez et commentez

Point de vue de Luna:

Jamais, Ô grand jamais, j'avais imaginé me retrouver dans une telle situation.

Mes poings et mes chevilles sont liés à une corde, mes cheveux sont sans dessus-dessous et j'empeste la transpiration. On pourrait presque me comparer à un animal.

Je ne sais pas combien de temps je suis séquestrée ici, dans une pièce plongée dans l'obscurité, mais ça doit faire assez longtemps pour que je sois aussi sale.

Ainsi, je reste ici depuis plusieurs jours si ce n'est des semaines, à compter les moutons.

Mais vous savez c'est quoi le pire?

Le pire c'est que je ne sais pas ce que je fais ici. Deux fois par jours, un homme à cagoule me ramène de la nourriture mais jusqu'ici personne n'est venu m'éclaircir sur le pourquoi du comment. Bien évidemment, j'ai essayer de questionner la cagoule mais en vain. Il restait enfermé dans un tel mutisme qu'il se ferait même un jalouser par un mort.

Alors oui, il y a de quoi devenir fou.

Je me met à penser à mes proches qui, je suppose, se font un sang-d'encre. Surtout mon père. D'ailleurs ce dernier doit devenir fou. Il n'a pas réussi à venir à temps et il doit être rongé par la culpabilité à l'heure qu'il est.

Malgré le temps qui passe, je ne perds pas espoir. Je suis sûr que je vais sortir d'ici, avec ou sans aide.

J'entends la porte s'ouvrir, je n'y prête pas attention. C'est sûrement le muet.

Tiens donc, ce surnom lui va comme un gant.

Cependant, je n'entends ni sac plastique dans lequel il me ramène mon repas. Rien. Simplement des pas.

Je relève la tête et j'aperçois un homme d'une trentaine d'années dont le visage est sombre comme la luminosité de cette pièce. Seul ses yeux bleus se reflètent sur son visage. Il arbore un sourire en coin.

« T'es très mal en point dis moi. Et c'est quoi cette odeur?Heureusement que j'ai dis à Kevin de te nourrir sinon c'est un squelette que j'aurais retrouvé, dit-il d'une voix rauque.

-À qui la faute? je réponds essayant de ne pas me laisser emporter par la colère.

-Touché. Tu excuseras mon retard, j'avais quelques petit trucs à régler avant de venir te voir. Maintenant que je suis là, passons aux choses sérieuses.

-Qu'est-ce que vous me voulez? demandé-je enfin.

-En voila une qui rentre dans le vif du sujet, rigole-t-il. Enfin bon, trêve de plaisanterie. Te voila, après tant d'années de recherche, entre mes mains. J'ai tellement de choses à faire avec toi que je ne sais pas par où commencer.

-Bon sang mais vous êtes qui? Un ennemi de mon père? Si c'est le cas vous pouvez aller crever en enfer !

-Quoi? Non chérie, bien sûr que non. Je sais qui est ton père, mais je ne suis pas son ennemi. Du moins jusqu'à ce qu'il m'autorise enfin à t'épouser. »

Je faillis m'étouffer avec ma propre salive. Comment ça l'épouser? Je pense qu'il me fait une blague compte tenu de son large sourire.

« D'accord je suis tombé sur un humoriste de qualité, répliqué-je. Maintenant dites-moi vraiment ce que je fais ici.

-Je te l'ai dis, jusqu'à ce que ton père m'autorise à t'épouser tu resteras ici. Et s'il ne veut toujours pas, on emploiera la manière forte.

-Attendez, pause. Vous croyez vraiment que vous allez me forcer à vous épouser? Alors là c'est non, nada, niet. »

Il rigole froidement.

« Tu n'es pas en position de refuser quoi que ce soit chérie. »

Il tends sa main pour la poser sur ma joue, provocant en moi en frisson de dégoût. Si je n'avais pas les mains liées je lui aurais rentré sa main là où je pense. Il enlève sa main avant de se retourner puis de sortir de la pièce en prenant soin de fermer la porte.

Fais chier.

C'est à ce moment que je me rends compte du merdier dans lequel je me trouve. Ce fou m'a enlevé pour négocier avec mon père d'un quelconque mariage. Et s'il ne voulait pas, j'allais quand même épouser ce monstre à deux pattes. Dans les deux cas, je ne gagne rien.

J'allais sûrement finir enfermé ici avec un psychopathe qui me sert de mari. Puis merde, je n'ai que vingt-et-un an, je ne suis pas prête et honnêtement je n'au pas vraiment envie d'être prête.

Puis qu'adviendra-t-il de mes proches? Si mon père refusait de négocier, il ne faut pas être devin pour savoir que je ne verrais plus jamais ma famille. Oh mon Dieu, et Elias dans tout ça?

Ma vie tout court?

Des larmes s'échappent de mes yeux pour couler le long de mes joues.

Il faut que je sorte d'ici.

Point de vue de Matteo:

Je balance mon portable à l'autre bout de la pièce. Cela fait presque une semaine que ma fille a disparu, presque une semaine que je n'ai pas fermé l'oeil. J'ai rassemblé tout mes hommes pour la retrouver mais visiblement personne n'est assez compétent.

J'aurais dû être plus vigilant la concernant. Quitte à engager des hommes pour la surveiller de près ou de loin.

J'aurais dû mais putain comment pouvais-je savoir qu'on s'en prendrait à elle?

Maintenant elle est je ne sais où avec je ne sais qui ce qui a le don de me rendre complètement hors de contrôle.

Une semaine que je reste enfermé, à donnez des ordres. Gabriella a tenté de me calmer mais c'était peine perdu. Je l'ai envoyé se faire voir et voilà que maintenant elle me fait la gueule.

Mais ça c'est bien le cadet de mes soucis pour le moment. Je dois retrouver Luna avant que quelque chose lui arrive.

Mon portable sonne à nouveau. Je grogne avant de l'attraper en constatant que mon écran est désormais cassé.

Je récapitule. Gabriella n'est pas le dernier de mes soucis.

« J'espère que vous m'appelez pour m'annoncer que vous savez où est ma fille sinon-

-Salut Matteo, résonne une voix grave.

-C'est qui? demandé-je du tac au tac.

-Ton vieille ami Rick. Je pensais que t'allais me reconnaître, je suis blessé. »

Je fronce les sourcils. La colère commence à monter peu à peu.

« Qu'est-ce que tu me veux connard? Je pensais avoir été clair l'autre fois, je réponds froidement.

-Justement. J'aimerais que tu reconsidères mon offre. Sinon j'ai le regret de t'annoncer que tu ne verras plus jamais ta fille chéri.

-Où est-elle? Putain Rick si j'apprends que tu lui a fais du mal-

-Doucement. Je ne lui ai rien fais. Pour le moment... Tic tac, l'heure tourne Matteo. Rappelle-moi quand t'auras fait le bon choix. »

Il raccroche. Non seulement ce connard m'a raccroché au nez mais il détient ma fille.

Je vais le retrouver et je vais le buter. Oh que oui je vais le buter.

Me revoilà !

J'espère que ce chapitre vous a plût parce que moi, j'ai adoré l'écrire. Écrire à nouveau le point de vue de Matteo m'a régalé.

Il m'a beaucoup manqué, pas vous?

Je vous réserve beaucoup d'action alors à bientôt pour de nouveaux chapitres !

See you again.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant