See you again.

Chapitre 7

Point de vue de Luna:

L'information que je viens d'apprendre a du mal à passer dans mon cerveau.

Mike, un... gangster? mafieux? dealer? Je ne sais même plus comment le qualifier. Tout ceci est encore flou mais assez clair pour détruire l'image que j'avais de lui jusqu'à présent.

Je soupire tout en regardant l'image que je donne. Mon mascara avait coulé et mes yeux sont rouge.

Reprend toi Luna, ce n'est pas comme ça que ton père t'as élevé !

Il est temps de rayer Mike une bonne fois pour toute et aller de l'avant. Je sors des toilettes avant de me diriger vers la table de mon père.

« -Ou étais-tu passée? me murmure mon père.

-Aux toilettes. »

Je fais un tour de table visuel et remarque qu'une place est vide.
Sans que je n'ai le temps de demander à qui est cette place, quelqu'un s'y installe.

Il manquait plus que lui...

Je souffle ce qui me vaux un regard interrogateur de mon père.

« -Je me sens pas bien papa, je veux rentrer chez moi.

-Mais nous avons même pas encore mangé !

-Papa, ne me force pas à rester. »

Il semble réfléchir plusieurs secondes puis finit par hocher la tête.

« -D'accord, je vais dire à quelqu'un de te déposer à la maison.

-Non. Je veux aller chez moi.

-Comme tu voudras. Attends ici je reviens »

Quelques minutes plus tard, un homme d'une trentaine d'années se dirige vers moi.

« -Mademoiselle Pavachinni je vais vous raccompagner chez vous, dit-il de sa voix rauque. »

Alors que j'allais emboîter le pas, une main m'empêche de m'avancer.

« -Laissez Georges, je vais la raccompagner. »

Cette voix.
Non...

Sans surprise, Mike se trouve derrière moi, le visage ferme.

« -Lâche moi, je ne veux pas te voir.

-Tu n'as pas le choix. »

Avant que je ne proteste, il m'entraîne dehors.

« -Mike stop ! Je ne veux pas que tu me raccompagne ! Je pensais avoir été claire en disant que je ne voulais plus entendre parler de toi alors lâche moi s'il te plait ! Je... Je suis à bout de tout ça... finis-je, la voix tremblante.

-Je t'en pris Luna, je veux juste te raccompagner chez toi. Tu as été très claire mais laisse moi tout t'expliquer et tu ne n'entendras plus parler de moi, dit-il. »

Même s'il ne montre aucune expression, la détresse se lit dans son regard.

« -Très bien, conclus-je. Mais ce sera la dernière fois que j'aurais affaire à toi.

-C'est d'accord. »

À contre-coeur, je monte dans la voiture qu'il me désigne. Il démarre la voiture et un silence pesant règne dans la voiture jusqu'à ce qu'il le brise:

« -Luna je ne sais pas par quoi commencer.

-Commence déjà par le début.

-Euh... Je n'ai pas toujours été dans le monde de la mafia.

-Quelle bonne nouvelle ! ironisé-je.

-Tout ça a commencé quand j'avais quinze ans. Mes parents ont disparu et j'étais vraiment déterminé à les retrouver. Alors je suis entré dans le business et voilà où j'en suis aujourd'hui.

-Pourquoi tu m'a abandonné? Cela faisait parti de ton "business"? demandé-je froidement.

-Ça n'a rien à voir je... Je devais partir si je voulais la place que j'ai aujourd'hui.

-Waouh alors là chapeau. Tu m'as laissé seul pour au final avoir quoi? Une liasse de billet dans ton porte-feuille? Une grande maison? Des filles à gogo? Tout ça n'est pas réel Mike. Tout ce qui t'entoure n'est qu'illusion contrairement à l'amour que j'avais pour toi ! »

Il se tait. Le silence règne à nouveau et l'espoir qu'il réponde s'envole peu à peu.
Une fois arrivée devant chez moi, je m'apprête à sortir quand il me répond froidement:

« -Sache que si je devais revenir en arrière, je ferais exactement ce que j'ai fais il y a six ans. »

Blessée, je sors en prenant soin de bien claquer la porte. Moi qui pensais que mon discours l'avait fais réfléchir j'avais raison mais pas dans le bon sens.

Lorsque je passe le seuil de la porte, Elias me saute littéralement dessus.

« -Ma chérie j'ai un très bonne nouvelle ! J&B Corporation a écouté ton single et ils veulent en faire un clip ! »

Sans avoir écouté un mot de ce qu'il a dit je l'embrasse fougueusement. Ma colère a laissé place à un désir ardent. Il sait ce que je veux alors il me monte à l'étage et me dépose sans délicatesse sur notre lit.

Gueule de bois bonjour.
Je n'ai pas beaucoup bu hier soir au diner mais il suffit de deux trois verres pour une horrible migraine et la bouche desséchée.
Plus, la fin de soirée que j'ai passé n'a pas aider mon état.

Malgré le fait que je n'étais pas dans un état d'une sobriété totale, les paroles de Mike ne cessent de se répéter dans mon esprit.

Quel salaud.

Je ne suis pas blessée, je suis déçu. Totalement déçu.
La seule histoire d'amour que je croyais vrai pendant toute mon adolescence n'est qu'en fait mensonges.

« -Éloigne toi de Mike si tu ne veux pas avoir d'ennuis.

-Mike ne s'attire pas d'ennuis Jenna, il est doux comme un agneau, rigolé-je.

-Ouais, trop doux même.

-Arrête ta paranoïa Jenna...

-Je veux juste que ma cousine ne se fasse pas berner par un mec !Je les connais, c'est tous les mêmes.

-Dit-elle alors qu'elle n'a que que douze ans ! »

Jenna, ma cousine maternelle me met en garde à chaque fois que je lui parlais d'un garçon. Faut dire que pour son âge, elle connaissait déjà leurs manigances.
Sacré Jenna.

J'aurais dû l'écouter mais au lieu de ça, j'ai fermer les yeux. L'amour rend aveugle et en voilà la preuve.

Après m'être préparée, je me rend en ville avec Elias pour décompresser. Nous nous installons sur une terrasse et buvons à ma carrière et à notre relation.

Tout était parfais jusqu'à ce que j'aperçois Mike marcher, main dans la main avec une femme.