Family Trip

III: Départ

6h00

Satané réveil. D'habitude il ne me dérange pas, normal, je me réveille avec ma musique préférée. Mais aujourd'hui, ce n'est pas pareil.

Je me réveille pour partir en vacances avec ma famille, c'est cool. Des amis de la famille, c'est cool. Mon crush, c'est cool. Mais elle, c'est moins cool. Je ne devrais pas me plaindre, mais je sais que très rapidement, les duos seront faits... Au pire, je profite et je ne pense pas à elle. Ça me paraît être un bon deal.

Je me lève et pars à la douche. Je prends ma trousse de toilettes et prépare un sac avec des lectures. On ne sait jamais.

*ding dong*

Déjà ?! Je descends donc avec Shawn sans parler, il n'est pas du matin, et nous nous dirigeons donc vers l'entrée où se trouvent les Jauregui. Ils se disent tous bonjour ainsi qu'à moi. Je ne prends même plus la peine d'essayer avec Lauren, cet été elle n'existe plus.

On se dirige dans le camping-car. Il est géant. Eau, deux étages. Au premier il y a à la droite, le volant. À gauche un "salon" avec des banquettes de chaque côté et deux tables. Juste derrière il y a la salle de bain. Une simple douche et des toilettes. En face une mini cuisine avec le strict minimum. À l'étage du dessus au fond du couloir deux portes, les chambres parentales, petites avec un lit double que l'on doit baisser afin de pouvoir dormir dessus. Très petites chambres mais suffisantes pour dormir pendant la durée de nos vacances. Et sur les côtés du couloir qui mène à ces fameuses chambres il y a deux lits superposés. Bien sûr, étant arrivée après les garçons, ils ont pris les lits du bas et Taylor et Sofia, ceux du haut...
Mais attend ?!

- Maman!

- Oui mi hija?

- Je dors ou moi ?

Elle descend et je la suis. Au bout du couloir, entre la salle de bain et la cuisine, se trouve une porte que je n'avais pas vue.

- Tu peux ouvrir.

Ce que je fais. Une chambre similaire à celles des parents.

Puis je comprends...

- Attends. Je ne vais pas dormir avec Lauren j'espère?

Ma mère me fait un regard désolé et dit "oui" avec la tête.

- Quoi? Mais... j'ai été sage, j'ai pas fait de bêtise, pourquoi moi?

- Parce que nous savons que vous n'êtes pas comme qui dirait "amie".

- Et vous jouez les entre-metteurs? Moi ça me va de ne pas être son pote, j'en ai rien à foutre d'elle!

- Ton langage, et puis, vous n'allez rien faire de spécial, juste dormir, ce n'est pas la mort.

Je croise les bras et ajoute.

- Pour moi si.

Un rire se fait entendre. Merde, c'est elle.

Ma mère lève les bras pour dire " ce n'est plus mon problème" et ajoute:

- à plus tard les filles.

- Pour moi aussi si ça te rassure.

Elle saute dans le lit.

- Oh, tu parles? C'est un miracle!

Bien évidemment je sur-joues ce qui la fait bien rire.

- Je parlais déjà avant, juste pas à toi.

La connasse. Je lui fais donc un joli doigt d'honneur. Elle rigole, elle me saoule déjà.

- Je suppose que je le mérite.