Telephonophobie

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Vous voyez la fille rayonnante, qui est heureuse de vivre, que tout le monde aime ? C'était moi.
Visiblement certaine personnes ne m'aimaient pas, ils ont décidés de me le faire savoir. On m'a torturer, on m'a terrifié, on m'a fait mal, et on m'a kidnappé.
Plusieurs phobie se sont manifestée suite à cette expérience des plus traumatisante...

La première phobie qui s'est manifestée chez moi et la téléphonophobie.
Les médecins la définissent comme une peur irraisonnée, pouvant aller jusqu'à une forte angoisse, de passer des coups de téléphone ou d'en prendre.

Avant de me kidnapper mon bourreau m'a prévenu, en me téléphonant. Il me téléphonait tout les jours, et tout les jours il disait la même chose. Ca a commencer le jour de mes 17 ans.

Une heure... une heure que je l'attends et qu'il n'est toujours pas la... mais qu'est ce qu'il fait à la fin !

Je bois une nouvelle gorgée de mon latte. Il me plante le jour de mon anniversaire ! Mais quel culot ! Je tape du pied perdant patience.

Mon téléphone vibre sur ma table. Pensant que c'est lui je décroche.

-t'es ou ?! Je m'énerve.

Une voix que je ne connais pas et qui est loin d'être mon petit-ami répond après une longue respiration.

-Tu ferais mieux de prendre garde Leen. Tu seras bientôt plus que l'ombre de toi même.

L'appel se termine ainsi. Je ne fais pas attention aux paroles de ce con, ça doit être quelqu'un de mon Lycée, qui veut me faire une blague. Quelle maturité franchement...

Je verrouille mon téléphone et un bouquet de fleur apparaît devant mes yeux.
Je le pousse et foudroie du regard, le garçon brun aux fossettes caché derrière.

-Jonas ! T'étais où à la fin ?! Je m'énerve.

-Désolé pour le retard il y avait du monde sur la route... il dit en s'installant en face de moi.

Je cesse rapidement de lui en vouloir quand je vois son petit minois me regarder tendrement.

Jonas me tend une petite boite rouge emballée d'un ruban blanc nacré, noué  finement.

-Joyeux anniversaire princesse !

Je rougis à l'entente de ce surnom.
J'ouvre le paquet et y découvre un bracelet fin en argent avec une petite plaque sur laquelle "je t'aime J" y est inscrit.
Je me lève et le prend dans mes bras.

Je ne me préoccupais pas de cet appel, mais j'aurais dû m'inquiéter, j'aurais dû en parler. Car ça a continué. Le lendemain, j'ai reçus le même appel, tout comme le surlendemain. J'ai commencer à m'inquiéter le troisième jour. Redoutant de répondre au téléphone pour tomber sur lui.

Je suis sur la route du retour, Bras-dessus, Bras-dessous avec ma meilleure amie Aline. Nous nous séparons quand nous arrivons chacune dans nos maisons respectives.
Comme d'habitude mes parents travaillent.

Je m'assoit sur le plan de travail de la cuisine mangeant un donut et regardant mes dernières notifications.
Mon téléphone se met à sonner, c'est le même numéro masqué qui m'appelle depuis quelques jours, je ne sais pas si je répond ou pas. Je n'en ai parler à personne, ils pourraient me prendre pour une folle. L'appel prend fin, je soupire de soulagement, mais il s'avère qu'il est de courte durée car l'inconnu rappel.
Je décroche difficilement sans un mot, redoutant d'entendre sa voix qui me glace le sang.

-Tu ferais mieux de prendre garde Leen. Tu seras bientôt plus que l'ombre de toi même.

-Qui êtes vous ?! Je demande apeurée mais agacée.

Aucune réponse. Comme d'habitude mon interlocuteur à raccroché.
Je commence sérieusement à flipper. Et s'il disait vrai, et si quelqu'un me voulait du mal, et si quelqu'un allait me tuer... finalement je devrais peut être en parler et aller voir la police...

Les jours passent, les appels continuent mais je ne répond plus, a vrai dire peu importe mon correspondant, je ne répond pas, je suis comme angoissée quand quelqu'un m'appelle. Ce qui inquiète mes proches.

Je me retrouve seule chez moi, mes parents sont partie au restaurant.
J'essaie de me distraire en regardant un film, mais rien n'y fais, je suis totalement terrorisée par rapport aux appels mystérieux.

J'entends un bruit provenant du garage. Un frisson de terreur me parcours le corps. Je me précipite dans la cuisine pour prendre un couteau et monte lentement et discrètement à l'étage me cacher. Mon cœur bat fort et vite.
Je passe dans toute les chambres vérifiants qu'il n'y ait pas l'ombre de qui que ce soit.

Sans que je m'y attende une personne plaque sa main sur ma bouche et attrape ma main munie du couteau, je me débat comme je peux, mais je n'ai pas assez de force.

La personne me jette dans les escaliers, je les dévalent ne pouvant ni ralentir ne cesser ma chute, et me cogne violemment contre le mur.
La personne habillée de noir se dirige vers moi, empoigne mes cheveux et me fracasse la tête. Je tombe dans un trou noir.

Aujourd'hui je ne vis que de regret. Et si je n'avais jamais répondu à ce premier appel, et si j'avais prévenu la police, et si je n'étais pas monté à l'étage, je serais sûrement la même personne que j'étais, épanouie et heureuse.

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