"The End Of The Winter"

605 58 208
                                    

Il est minuit et sans savoir comment nous nous sommes retrouvés sur le toit de l'hôtel, la vue est splendide, même si nous n'avons pas le droit d'être là.

Nous sommes allongés, main dans la main, regardant les étoiles comme pour la première fois, nous ne parlons pas, mais notre amour le fait pour nous. J'aimerais lui dire tant de choses, mais je ne sais pas où commencer, peut-être devrai-je lui dire la vérité, le fait qu'il me reste seulement 7 jours avant de devoir le quitter. Mais je ne le ferais pas, je ne veux pas le briser.

- Summer ? Dit-il les yeux rivés sur les étoiles.

- Oui ?

- Je t'aime. Je veux que tu le saches.

- Moi aussi Shawn...Moi aussi je t'aime...

Je crois que c'est assez, que ces trois mots veulent tout dire, et que toute les choses que je voulais lui dire se regroupent parfaitement dans le fait que je l'aime, que je l'aime vraiment.

------------------------------ 

(si vous avez une playlist ou des musiques tristes vous pouvez les écouter en même temps haha, bonne lecture ♥)

Il est cinq heure du matin, nous sommes le 14 mars, Shawn est encore endormi, paisiblement, ses paupières s'entrechoquent signe qu'il rêve, je l'embrasse légèrement sur le front faisant bien attention à ne pas le réveiller, il est vraiment mignon quand il dort. J'aimerais rester dans ses bras autant le temps est infini, mais pour moi il en a décidé autrement, il a décidé de mettre sur mon chemin la maladie de mon petit frère, celle qu'il ne peut combattre. 

Le taxi m'attendant en bas s'impatiente alors je l'embrasse une dernière fois, me dirige vers la porte d'entrée et la ferme doucement sans faire de bruit, aussitôt celle ci close, je fond en larmes, des larmes silencieuses mais pas moins dévastatrices. 

Je descend rapidement les escaliers, fais signe à la dame de l'accueil qui en guise de réponse me lança un sourire, un sourire fatigué mais sincère comme si elle mettait tout son cœur dans ce celui ci, comme si c'était son dernier.

Après avoir passé la porte d'entrée, le froid Parisien me recouvre, je rabat et un serre un peu plus fort mon manteau contre moi, portant mon sac à dos d'une main, le chauffeur sort de son véhicule, et met mon sac dans le coffre, il me sourit, un sourire chaleureux mais qui n'a rien à voir avec celui de l'hôtesse d'accueil. J'ouvre la porte arrière tandis que le chauffeur rejoint sa place, et alors que j'allais monter, je regarde une derrière fois la fenêtre de notre chambre, le volet que nous avions laissé à moitié fermé pour pouvoir observer les étoiles, et je souris, un sourire triste rempli de nostalgie, d'un amour passé gravé à jamais dans mon cœur. 

Le chauffeur prend la route rapidement pour ne pas que j'arrive en retard à l'aéroport, voyant mon air perdu il se contente d'un deuxième sourire, et décide de ne pas entamer la conversation. Durant le trajet je regarde la ville encore endormie par la fenêtre, j'essaie de tout retenir, de ne rien oublier, pour avoir encore des étoiles pleins les yeux, pour que je perde le fil du temps, seulement pour un instant. Nous passons devant la tour Eiffel, et je nous revois, courant dans les escaliers, je nous revois nous embrasser, je nous revois nous aimer. 

Le temps a du se perdre en route, puisque je ne remarque même pas l'arrêt du véhicule, le chauffeur a descendu, et m'a ouvert la porte signe de galanterie, il me tend mon sac et je lui règle la course, sans manquer de le remercier, j'entre dans le grand aéroport revoyant Shawn râler du mauvais temps Parisien. Je me dirige vers mon quai d'embarquement, les hôtesses me sourient, vérifient mon billet, et me font signe que je peux me diriger vers l'avion, j'avance dans le couloir me menant à celui-ci et je peine à lutter contre les larmes qui menacent de pointer le bout de leur nez, et alors que j'allais entrer dans l'appareil, je reçois un appel, le stewart le remarque et me fait signe poliment de faire vite. Je répond et je vois que c'est Simon, il ne parle pas mais je peux entendre sa respiration irrégulière, comme si il avait pleuré, beaucoup pleuré.

Le temps d'un hiver (Shawn Mendes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant