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Je suis de retour chez nous encore une fois. Et je serais de retour à chaque fois. Je sais très bien qu'en passant le pas de la porte je te retrouverais en larmes dans notre lit. Je sais très bien qu'encore une fois tu vas me sauter dessus et me supplier de ne plus partir.

Mais je sais aussi qu'encore une fois je ne te promettrais rien, encore une fois je partirais si on se dispute à nouveau. Et encore une fois je fermerais la porte un pincement au cœur en entendant tes sanglots.

Mais je suis comme ça, je ne sais pas montrer mes sentiments, je n'ai jamais réussir à te dire je t'aime. Tu as réussi à te faire une place dans mon cœur, tu as brisé ma carapace comme personne n'avait jamais réussi avant toi. Je ne regrette pas, je suis tellement mieux avec toi à mes côtés. Mais pas toi, je te brise un peu plus chaque jour...

Je t'aime de tout mon cœur mais ces quelques mots n'ont jamais réussi à franchir la barrière de mes lèvres et je sais que ça te fait du mal... Je regrette d'être aussi faible et d'avoir peur de dire ces mots. Je regrette de ne pas être à la hauteur pour toi..

Je rentre chez toi, chez nous... Et comme je l'avais prédis, tu es dans notre lit en pleure serrant l'ours en peluche que tu m'as offert. Même faire un cadeau j'en suis incapable... Je regrette d'être le petit ami le plus minable du monde... Mais j'y arrives pas, cette routine est la notre et en sortir est tellement compliqué..

Tu ne m'as pas sauté dans les bras aujourd'hui. Tu m'as juste demandé de partir en me disant que c'était ce que je faisais le mieux. Tu n'as pas levé une seule fois la tête vers moi. Et pour la première fois, ce n'est pas ton cœur qui s'est brisé mais le miens. Parce que tu as atteint tes limites et que tu ne supportes plus notre relation sans sens..

Alors j'ai fait mes valises trop bouleversé en sachant pourtant que je n'avait nul part où aller contrairement à toi qui avait encore tes parents. Mes je n'arrivais plus à réfléchir. Tu méritais notre maison, un homme qui prenait soin de toi, qui te montrait qu'il t'aimait. Pas un minable comme moi..

"Adieu Luke." avais-je simplement murmuré avant de quitter cette chambre, avant de quitter ce qui fut jadis notre maison.

Je t'avais entendu hurlé de douleur avant de refermer la porte d'entrée et mon cœur s'était brisé à nouveaux. Mais encore une fois j'avais fuit plutôt qu'être l'homme qu'il fallait et venir te consoler, te dire que je resterais et que je ne partirai pas, jamais. Mais tu sais aussi bien que moi que je n'aurais jamais fait ça..

J'ai parcourut les rues sombres et froides résigné à dormir à même le sol d'une rue peu rassurante où des personnes étranges passaient près de moi. Un homme a dit vouloir m'aider mais son sourire et son regard eux me disaient autre chose. Et cette nuit là, j'ai eu peur de me faire violer, de me faire prendre la seule chose que je t'aurais donné par amour.

Et j'ai regretté chaque secondes de mon existence, chaque secondes que je n'ai jamais chéries, chaque secondes que je n'ai pas rendu incroyablement merveilleuses à tes côtés. Je suis inhumain, tu mérites tout l'or et tout l'amour du monde. Et c'est peut-être égoïste mais je suis le seul capable de te donner tout ce dont tu as toujours eu besoin.

Je n'ai pas dormit, je n'ai pensé qu'à toi et uniquement toi qui souffrait seul chez nous. Oui chez nous parce que cette fois je ne partirais plus. Je suis donc retourné dans notre maison en silence tôt dans la matinée mettre mes affaires dans la buanderie. J'ai pris toutes mes économies et je suis ressortit dans la ville matinale faire le maximum pour me racheter.

Quand je suis rentré, la maison était encore silencieuse. Tu te trouvais dans notre lit secoué de frisson la couverture étalé au sol. Tu serais mon coussin contre toi et la peluche que tu m'avais acheté se trouvait au sol une partie de son cou arraché. Et j'ai compris que je n'avais jamais autant merdé que hier. Alors sans te réveiller, j'ai remis la couverture sur ton corps frigorifié et je suis descendu recoudre la peluche. Elle sentait ton parfum, ça m'a fait du bien.

Os MukeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant