Chapitre trois

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Hermione se réveilla deux heures plus tard. Sirius, qui était toujours à son chevet, lui proposa d'aller faire un tour dans le parc en attendant l'heure du repas, ce qu'elle accepta. Ils parlèrent longuement de tout et de rien, Hermione préférant mettre Jedusor aux oubliettes pour le moment. Puis l'ancien maraudeur expliqua à Hermione qu'elle ferait sa 6ème année ici à cette époque. Elle devrait repassER sous le choixpeau le lendemain, après les 1ère années.

- Et si les autres me demandent pourquoi je n'arrive qu'en 6ème année, je dis quoi ? demanda-t-elle en regardant sa main qui n'avait plus aucune trace de blessure.
- On y a pensé aussi, ne t'inquiète pas. Si ils t'interrogent, tu réponds que tu as fait tes 5 premières années à Salem, mais que tes parents ont eu un accident. Comme tu n'avais plus de famille en Amérique, tu es revenue en Angleterre, où ton oncle t'a accueillie.
- Mon oncle ?
- Moi.
- Tu vas être mon oncle adoptif ?
- Oui, on peut dire ça comme ça... Ca ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non ! Je ne pouvais pas espérer mieux comme tonton adoptif ! dit-il avec une sourire.
- J'avoue que ce rôle me plaît bien, et puis comme ça, tu pourras venir me rendre visite sans que tes camarades de dortoir ne se posent de questions.
- Te rendre visite ? Tu ne restes pas à Poudlard ? s'enquit-elle aussitôt.
- Si, Dumbledore m'a proposé de tenir un club de duel après les vacances d'Halloween.
- C'est vrai ? Je vais t'avoir en cours alors ?
- Oui, si tu t'inscris sur la liste des participants.
Quand vint l'heure du dîner, ils partirent pour la Grande Salle. Sirius invita Hermione à manger à la table des professeurs avec lui, ce qu'elle accepta, bien-entendu.
- Mais qui est donc cette charmante jeune fille ? Sirius, vous la connaissez ? demanda un petit homme qu'Hermione reconnut comme le professeur Slughorn, malgré la différence d'âge.
- Horace, je vous présente Hermione Granger, ma nièce.
- Oh, enchanté de faire votre connaissance Miss Granger, j'espère que j'aurai le plaisir de vous avoir en classe, dit-il, ce qui était absurde, puisqu'il était le seul à enseigner les potions au château.
Ils discutèrent quelques minutes avant que les autres professeurs ne fassent eux aussi la connaissance d'Hermione. Après un petit quart d'heure de présentation, elle put enfin parler librement avec Sirius qui lui fit une liste de tout ce qu'il allait leur apprendre durant les cours de duel.
Environ cinq minutes plus tard, un garçon entra dans la pièce. Hermione laissa tomber ses couverts en reconnaissant Tom Jedusor. L'ancien Maraudeur, averti par le bruit, releva la tête.
- Hermione, calme toi, je t'en supplie ! l'implora Sirius.
- Ca va être dur je te préviens.
- Essaie quand même.
A côté elle, Slughorn fit signe au futur mage noir de le rejoindre. L'adolescent s'assit à la gauche du maître des potions., soit à deux places d'Hermione qui sentait la colère l'envahir. Catastrophe assurée...
- Je vais le tuer... murmura-t-elle d'une voix grinçante.
- Hermione, retiens-toi, je t'en supplie...
Avec un effort presque surhumain, elle réussit à se contenir, mais pas pour longtemps...
Après avoir demandé à Jedusor comment il allait, Slughorn trouva bon de faire les présentations.
- Tom, j'aimerais te présenter Miss Hermione Granger, qui est la nièce de Sirius Black, ton nouveau professeur de duel. Miss Granger, je vous présente Mr Tom Jedusor, le meilleur élève que j'ai jamais eu.
C'en était trop pour Hermione. La colère l'emporta et elle se leva vivement. Croyant qu'elle allait remettre une gifle à Jedusor, Sirius la retint par la main. Mais elle se contenta de fusiller du regard le jeune homme - préférant éviter de se faire remarquer en public - avant de sortir de la salle sous le regard surpris de Slughorn.
- Dîtes-moi Sirius, ça lui prend souvent à votre nièce de quitter la salle sans avoir fini de manger ?
- Oh oui, assez, surtout quand elle est pressée ou énervée, dit-il sur le ton de la conversation, comme si c'était parfaitement normal.
- Ah je vois, et là, d'après vous, elle était pressée ou énervée ?
- Et bien, à vrai dire, je ne trouve pas le mot correct pour qualifier son état. Si vous voulez bien m'excuser, je vais aller la rejoindre. Bon appétit à vous mon cher Horace.
Tom le regarda partir, perdu dans ses pensées, cette fille était bizarre, on aurait dit qu'elle le détestait alors qu'il ne la connaissait même pas...

Huit Mois en 1943 de SerpendorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant