Chapitre un

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Caroline n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait là.

Il était encore tôt et elle se trouvait déjà à la pension Salvatore – ou plutôt le mausolée Salvatore, comme elle l'avait surnommé. Cela en avait tout l'air depuis que Stefan était parti avec Klaus un an plus tôt.

Au début Damon l'avait cherché partout, partant pendant des jours et parfois des semaines, quand il pensait avoir une piste. A chaque fois il revenait un peu plus désabusé.

Et puis deux mois plus tôt il avait tout arrêté. Il abandonna et resta enfermé dans la maison.

A ce moment-là, tout le monde était plus ou moins passé à autre chose, surtout Elena.

Elle avait été présente, au début, voulant trouver Stefan autant que Damon. Mais un jour elle avait réalisé qu'il ne reviendrait probablement jamais, et décidé de l'oublier.

Damon ne le lui pardonna pas, et ils s'éloignèrent l'un de l'autre.

Il n'était pas vraiment proche des autres, excepté for Alaric. Mais celui-ci s'était vu offrir un poste à Harvard, et Damon l'avait persuadé d'accepter. Qui serait assez stupide pour choisir le lycée de Mystic Falls plutôt qu'une des plus prestigieuses universités du pays? Alaric était donc parti, et même si Damon ne l'aurait jamais admit, perdre son frère et son meilleur ami en l'espace de quelques mois lui avait sérieusement miné le moral.

Il restait Caroline.

Ce n'était pas qu'elle l'appréciait vraiment. Au pire c'était un salaud, au mieux un emmerdeur, spécialement envers elle. Mais il y avait un petit quelque chose chez lui, notamment la façon dont il persistait à vouloir retrouver son petit frère – le même frère dont il adorait pourrir la vie – qui l'avait touchée. Et elle devait admettre que ses sentiments envers Damon dernièrement avaient été un peu confus...elle pensait que c'était de la pitié, mais non...elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Non pas qu'elle veuille mettre le doigt où que ce soit sur Damon Salvatore, de toutes façon. Elle était passée par là et avait les cicatrices émotionnelles pour le prouver. Non merci !

Et pourtant elle était là, lui apportant un peu de sang pour s'assurer qu'il se nourrissait correctement en dehors des innombrables bouteilles de cognac éparpillées dans le salon, et dans sa chambre.

Sa chambre qui avait besoin d'une bonne aération. Caroline fit la grimace et se pinça le nez en entrant, se dirigeant vers la fenêtre pour l'ouvrir en grand. Elle sourit en entendant le grognement émanant du lit.

"Debout, monsieur Salvatore. Barbie Femme de Chambre est là."

Il souleva l'oreiller sous lequel se trouvait sa tête et ouvrit un oeil pour la regarder.

"Tu ne porte pas le bon uniforme," marmonna-t-il avant de se se cacher sous le coussin.

Elle déposa une tasse de sang sur la table de nuit avant de tirer sur la couverture. Elle fronça le nez. "Mince, Damon, quand as-tu pris une douche pour la dernière fois?"

Un grondement fut sa seule réponse et elle leva les yeux au ciel.

"Ok. Je m'en vais de toute façon."

Il s'assit immédiatement. Elle se maudit de le trouver aussi craquant avec ses cheveux ébouriffés et ses yeux bleus encore endormis.

"Tu vas où?"

"C'est le jour de la remise des diplômes, Damon."

Il souleva un sourcil. "Vraiment? Déjà?"

Elle soupira. "Je te l'ai dit il y a deux jours."

Caroline et la Grosse Pomme de Sophie1973Où les histoires vivent. Découvrez maintenant