•1.Blue

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-Mademoiselle Hamilton !

Mon patron secoue sa main devant mon visage pour me sortir de mon rêve.

-Oui ?

-Prenez de quoi écrire, nous partons au centre de détention George Motchan pour une urgence. Me dit l'homme âgé d'une cinquantaine d'année environ.

Je me lève de ma chaise, attrape mon manteau posé sur celle-ci, met mon téléphone dans mon sac et je prends mon bloc de feuille.
Je descends les escaliers tout en mettant mon manteau en essayant de suivre Monsieur Smith.
En sortant du cabinet, le vent glacial d'hiver me fouette le visage, tout en  me décoiffant. Pas étonnant pour un mois de février à New York. Je ressers mon manteau et replace mon écharpe. J'aperçois Smith monter dans sa voiture, j'accélère le pas pour faire la même chose.

-Jeune homme de 23 ans, un certain Dwight DOWSON, incarcéré pour port et détention d'armes illégales depuis 3 mois. Il a renvoyé son avocat pour une raison qui m'est inconnu. M'explique Smith tout en conduisant en direction du centre de détention.

Je regarde par la vitre de la voiture cette ville où j'ai grandi, ces grands buildings, ces écrans géants, ces personnes qui courent à travers ces rues.
Je passe devant la maison incendié de mes grands parents qui malheureusement ne font plus partie de ce monde à cause d'un cambriolage qui à mal tournée il y a 5 ans déjà.
C'est à partir de cet événement que j'ai décidée de défendre des personnes, et de devenir avocate.
Pour mes parents, cela n'a pas était une surprise, ils s'y attendaient, ils me voyaient travailler dans le social.
Ma mère est chirurgienne esthétique, mon père fait de l'import export, mon frère travaille avec lui et ma petite sœur est encore au lycée.
Ils vivent tous en Californie, là-bas on était pas obligé de passer tous les jours devant la maison de nos grands parents, c'est ce qu'a dit mon père quand nous étions dans l'avion pour Sacramento, je l'ai tout de suite compris, je ne serais pas comment j'aurais continué à vivre si j'aurais du vivre à quelques kilomètres où sont mort mes parents. 
Je suis parti à New York après avoir obtenue mon diplôme de fin d'étude, accompagnée de ma meilleure amie Drew et de mon petit ami Justin.

-Nous voilà arrivés. Me sort Smith de mes pensées en coupant le contact de son SUV.

Je sors de la voiture, sans oublier mon sac et mon bloc de feuille.
Nous arrivons devant une grande porte blindés grise, Smith sonne et un gardien de prison brun aux yeux bleu qui doit être un peu plus vieux que moi.

-Vous êtes ? Demande-t-il avec nonchalance.

-Maître Smith et ma stagiaire, nous venons voir Dwight DOWSON, mon client. Répond Smith lui aussi avec nonchalance.

La porte s'ouvre, une gardienne vient me fouiller et le gardien fouille Smith.

-Suivez-moi. Nous dit la gardienne d'un ton froid.

Seul le bruit de mes talons contre le sol résonne dans le couloir froid et lugubre. Nous arrivons dans le parloir avec seulement une table rectangulaire et quatre chaises autour. Cette pièce à l'air d'être équipé d'un chauffage car il fait meilleur que dans les couloirs.

Smith enlève son manteau le pose sur le dossier de sa chaise et s'assois ensuite. Contrairement à lui je n'enlève pas mon manteau mais m'assois à mon tour sur la chaise à ses côtés.

Le porte s'ouvre et laisse apparaitre la gardienne.

-S'il y a le moindre problème frappé à la porte. Dit cette dernière en sortant un trousseau de clefs de sa poche.

-Dowson, un seul problème et c'est l'isolement. S'adresse-t-elle à notre client.

Un grand brun clair entre dans la pièce, il lance un regard noir à la gardienne et se frotte les poignets rougit par les menottes surement trop serrés.

-Maitre Smith. Dit ce dernier en lui tendant sa main.

Ce dernier lui tend la sienne et se sert une poignée de main.

-Blue Hamilton, sa stagiaire. Dis-je en me levant et en lui tendant ma main à mon tour.

Ses yeux couleur argent, ou peut être gris bleu ou même vert absorbent les miens.

-Dwight Dowson, détenue. Dit-il en regardant sa tenue orange tout en me serrant une poignée de main.

-Alors mon cher Dwight, racontez nous comment vous en êtes arrivés là ? Demande Smith en sortant un dossier de son cartable en cuir marron.

-C'était il y a 3 mois, j'étais avec des potes à moi dans un hangar et des voisins on appelait car pour eux ont faisait trop de bruit. Les flics sont venues et ont vu des armes sur un table et ils nous ont arrêtés sans chercher à savoir. Commence Dwight.

Sa voix est grave et forte, ses traits de visages sont dur, ses lèvres sont pulpeuses et rosé. Ses bras sont couverts de tatouages, son cou et le côté de sa tête également. Ce type est typiquement le type de gars briseurs de cœurs et coureur de jupons, ça se voit sur son visage.
Ses yeux quittent mon patron pour venir se mettre sur moi. Une vague de chaleur m'emporte étrangement. Je décide d'enlever mon écharpe suivit de mon manteau.

-Je vois dans votre dossier que vous n'avez aucune autorisation de port d'arme, vos amis eux en avez ? Demande Smith les yeux dans son dossier.

-Non aucun, personne n'en avait. Répond l'intéressé sans me lâcher du regard.

-D'accord je vois. Alors vous étiez entrain de faire une « soirée » entre amis, des voisins ont appelés pour tapages nocturne, ils sont venu et vous ont trouvé avec des armes, ils vous ont demandé un justificatif et aucun d'entre vous en avez. Ils vous ont donc arrêté. Pourquoi aviez-vous ses armes avec vous ? Demande Smith sans regardé Dwight une seule fois.

-Aucune idée. Répond celui-ci sans me quitter des yeux.

-Qui me dit que vous n'êtes pas un tueur à cage ? Continue l'avocat avec ses questions.

-Qui t'as dit que j'en n'étais pas un ? Lui répond-t'il avec un air provocateur en le tutoyant.

-Monsieur Dowson ce n'est pas un jeu. Rétorque Smith en levant enfin les yeux de son dossier en remontant ses lunettes.

-Si tu le dit. Dit Dwight en me quittant enfin du regard.

Je soupire un grand coup.

-Ma stagiaire reviendra demain pour vous faire remplir quelques papiers. Lui annonce mon patron entrain de ranger son dossier et en quittant la pièce sans dire au revoir à son client.

J'enfile mon manteau, et attrape mon sac sans oublier mon bloc de feuille.
Je m'approche de Dwight qui c'est lui aussi lever de sa chaise, je lui tends la main, il la prend dans sa main, approche sa bouche de mon oreille, ma respiration se coupe net.

-J'ai hâte d'être à demain beauté. Me susurre Dwight.


(1134 mots)🐯

Une dangereuse rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant