Chapitre 57

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"Qu... quoi ? Pourquoi ?!? Qu'est ce qu'il a ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?!?"

La panique commence à affluer et plein de questions sans réponses me viennent en tête.

Est ce qu'il est gravement blessé ? Est ce qu'il va s'en sortir ? Où est-il maintenant ? Comment est-ce arrivé ?

"Doucement Anna..." me dit ma mère en s'approchant de moi "je ne sais pas grand chose à part qu'il a eu un accident sur la route. Il faut qu'on aille à l'hôpital tout de suite."

J'acquiesce et me dépêche de remonter dans ma chambre me rhabiller, puis je redescends en quatrième vitesse. Ma fatigue s'est totalement envolée pour laisser place à l'angoisse et au stress. Et pour le coup ce n'est pas le même stress que celui que j'ai ressenti avant de monter sur scène. Tout à l'heure c'était de l'impatience alors que là c'est de la peur. Et pas la peur de se ridiculiser devant un public, mais plutôt la peur de perdre mon père.

On se dépêche de rejoindre la voiture puis on démarre en trombe, en direction de l'hôpital où mon père a été transféré, et qui s'avère être l'hôpital de notre ville. Ça veut donc dire que l'accident de mon père à eu lieu proche de notre ville et qu'il allait bientôt arriver.

Pendant le trajet qui me semble interminable je ne peux m'empêcher de me ronger les ongles. Et pour une fois ma mère ne me fait aucune remarque pour que j'arrête. Ce qui peut se comprendre...

Quand on arrive enfin et que ma mère a trouvé une place de parking on rejoint en vitesse le hall d'entrée. On cherche l'accueil où l'on pourrait nous renseigner puis quand on l'a trouvé on s'y dirige à grandes enjambées.

"Bonjour" nous salut la dame assise derrière le comptoir.

"Bonjour. Mon mari a eu un accident de voiture et j'aimerais savoir où il est et comment va-t-il s'il vous plaît..." commence ma mère.

"Oui bien sûr. Comment s'appelle-t-il ?"

"Oh pardon. David Smith."

La dame cherche sur son ordinateur pendant plusieurs minutes qui me paraissent interminables puis elle fini par nous répondre.

"Je suis désolée il est encore au bloc opératoire, je ne sais rien pour l'instant. Vous pouvez patienter dans la salle d'attente un docteur viendra vous voir quand ce sera terminé."

"D'accord merci beaucoup..." répond ma mère.

On va donc s'assoir dans la salle d'attente et on patiente avec d'autres personnes. Mais les secondes se transforment en minutes et les minutes en heures. Je suis tellement stressée que ma jambe n'arrête pas de trembler dans un tic nerveux. Ça fait qu'une heure qu'on attend mais j'ai l'impression que ça fait une éternité.

Je retiens mes larmes du mieux que je peux mais j'ai du mal. Si on attend aussi longtemps, ça veut dire qu'il n'est pas encore sorti du bloc et ce n'est pas bon signe. Si ça se trouve il est vraiment gravement blessé et il ne va pas s'en sortir.

À cette pensée, je ne peux plus retenir mes larmes et elles dévalent mes joues. Et si c'est vraiment ça ? Je ne supporte plus d'attendre...

Je sens un bras passer autour de mes épaules et me serrer. Je relève la tête et vois que c'est ma mère. N'en pouvant plus je me blotti contre elle, et enfoui mon visage dans son pull.

Elle pose une main sur mes cheveux et les caresse.

"Ça va aller Anna..." me dit-elle d'une petite voix.

One love one lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant