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Achille l'avait vu venir, ou du moins il l'avait espéré. Cette fin du monde, il l'avait voulu, il l'avait désiré du plus profond de son cœur. La destruction d'un univers dans lequel il n'avait jamais pu réellement prendre part ne pouvait que lui procurer un intense soulagement. C'était arrivé et pour la première fois de sa vie Achille se sentait libre, léger et euphorique.

Il avait tant de fois rêvé pouvoir ressentir cette sensation de bonheur, de plainitude qu'il se mit à en pleurer de joie lorsqu'il ouvrit les yeux. C'était le matin, d'après sa montre il était a peine neuf heures. Il laissa des larmes cristallines parcourir son visage brun pendant un instant avant de se lever et d'ouvrir la fenêtre de sa chambre. Le vent agita ses cheveux bouclés, le jeune homme regarda le boulevard s'étendant au pieds de la maison dans laquelle il venait de se reveiller, le soleil apparaissait tout juste entre les feuilles des grands érables et il pensa furtivement que la scène serait magnifique si elle avait pu être filmée. Il ballaya de ses yeux noisettes la ville en contrebas. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que tout le monde était parti d'ici. Les gouvernements avait ouverts à la hâte des centres d'accueil pour les habitants du monde entier, mais la nourriture manquait, la famine faisait autant de ravages que les maladies. Achille était au courant de ce qui se passait grâce au passage des agents de l'État qui affichaient les nouvelles sur la place principale de la ville, le gouvernement n'annonçait jamais clairement à quel point la population du pays déclinait mais il avait depuis longtemps appris à lire entre les lignes. Et le moins qu'on puisse dire était que la situation était catastrophique autour du globe ça ne devait pas être bien différent de d'ici. Achille avait supposé que peut être un  cinquième de la population mondiale avait disparu désormais.Il essaya de se sentir coupable a cette pensée mais seul un immense soulagement remplaçait la lourdeur qu'il aurait dû éprouver. Le jeune homme attendait toujours le départ des agents pour aller observer les nouvelles, il ne voulait pas qu'on le repère et qu'on l'emmène de force avec les autres dans un des ces centres surchargés de personnes désespérés. L'idée le répugnait et il veillait à ne jamais sortir lorsqu'un inconnu suspect était dans les parages. 

La ville n'avait pas tellement été touchée par les déluges ou la sécheresse, une chance ce qui avait permis au petit potager du garçon de survivre. Il n'y avait plus grand chose mais assez de plantes avaient survécues pour qu'il ait de la nourriture pour chaque saison. Achille avait également fouillé les maisons de son quartier pour récupérer la nourriture que les autres avait laissé derrière eux, ainsi que pas mal d'autres objets dont des livres, des appareils photos à pellicules, des carnets vierges. Achille avait toujours eu l'impression de vivre dans un autre temps, il aimait les vieux objets ceux qu'on délaisse parce qu'ils sont passés de mode ou simplement endommagé. Il s'était souvent levé a l'aube pour écumer les brocantes ou les marchés à puces avant qu'ils ne soient envahi de dizaines de badauds tous plus distraits les uns que les autres.

Le jeune homme avait progressivement visité toutes les maisons et les appartement de son quartier et après avoir découvert tous les potentiels secrets de ses voisins; Aujourd'hui il prit la décision de changer de quartier. 

Le garçon aussi brun de peau que de cheveux s'habilla à la hâte, plus heureux d'être en vie qu'il n'avait jamais pu le concevoir, avant de sortir de la vieille baraque en ajustant ses lunettes rondes sur son nez. Il attrapa son vélo, un sourire devoilant deux fossettes parmis les taches de rousseurs, plaqué sur ses lèvres, et se dirigea vers l'ouest sous un ciel plus pâle qu'à l'ordinaire. Achille ne prit pas la peine d'emprunter la piste cyclable, de toute façon qui aurait bien pu lui en faire la remarque ? Tout en appuyant sur les pédales a un rythme régulier et slalomant entre les crevasse causés par les tremblements de terres et les voitures abandonnées, il observait une énieme fois son tout nouveau monde, heureux de savoir que tout cet espace lui appartenait désormais.

 Il fini par arriver près des vieux immeubles style 70 de son royaume. Achille déposa son vélo contre une voiture a cheval sur le trottoir et et la route puis s'avança sur le chemin envahi de mauvaises herbes et d'objets orphelins de leur propriétaires.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2018 ⏰

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