Chapitre 24: Révélation du passé

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PDV Abby :

Deux paires de yeux me regardèrent - des bruns agacés, et des bleus surpris.

Niall était le premier à prendre la parole.

Que fais-tu ici, Abby ?

Zayn repoussa sa chaise roulante loin de la table de conférence, se tournant vers moi. Il plissa les yeux.

Qu'as-tu entendu ?

Je croisai les bras nerveusement.

Assez pour savoir que j'ai besoin de vous aider.
Non.
Mais, Monsieur.
Non, Abigail ! Maître Zayn grogna.
Monsieur ! Niall m'interrompit, gagnant notre attention.
Parlons de façon professionnelle, d'accord ? Abby, prends un siège.

Niall poussa une chaise pour moi et je m'assis en face de lui, à côté de Zayn.

Je jouai nerveusement avec les doigts de ma main non fracturée, en attendant que Zayn dise quelque chose. Rien.

Je parlai enfin :

Je peux aller chez Sykes. Ce n'est pas si grave. Je vais aller voir ce qu'il veut, parler et puis nous pourrons partir, non ? Je me tournai vers Zayn.

Il courut une main dans ses cheveux, en colère.

Abigail, peux-tu être un peu moins stupide ?

Je fronçai les sourcils, ne faisant pas attention à ses paroles. Il était juste en colère.

Que voulez-vous dire ?
Je veux dire, il ne va pas tout simplement "parler" avec toi. Et je ne serai pas en mesure de te récupérer.

Je réfléchis une seconde.

Si cela empêche que vous soyez menacé, je le ferai.

Niall se leva.

Elle a dit qu'elle le fera.

Zayn le regarda.

J'ai entendu. Il se tourna vers moi. Non.
Mais pourquoi pas ? C'est comme être une esclave ici, non ?

Il se pinça l'arête du nez.

Niall, sors. Allez.

Niall se leva rapidement et sortit de la pièce sans un mot, nous laissant seuls.

Je tirai ma chaise loin de la table, me tournant vers Zayn.

Pourquoi pas, monsieur ?
Parce que. Dit-il sèchement.
Mais si ça va vous aide-

Il se leva brusquement, criant soudainement.

Arrête Abigail ! J'ai dit non et c'est définitif ! N'as-tu pas compris ? Sykes va te battre et abuser de toi ! À plusieurs reprises, jusqu'à ce que tu meures ! Veux-tu que cela arrive ? Il s'énerva.

Je m'enfonçai dans mon siège.

Non. Dis-je d'une petite voix.
Veux-tu être battue ? Il m'interrogea.

J'hésitai, mais alors que je le regardai dans les yeux, mon regard bleu transperça le sien. Mon courage coulait dans mes veines.

Est-ce si différent de ce que vous avez fait à Harry ?

-
PDV Zayn :

Elle me regarda de ses iris bleus et parla.

Est-ce si différent de ce que vous avez fait à Harry ?

Je me figeai.

Abigail...
Vous ne pouvez pas juste m'appeler Abby ? Pourquoi est-ce si difficile ?

Je souris, continuant...

Abigail, comme je te l'ai dit avant, Harold a désobéi aux règles, je n'ai jamais blessé mes esclaves sans raison. Je les punis quand il le faut, quand une règle a été transgressée. Mes règles doivent être appliquées et suivies et non le contraire.

Je m'arrêtai, puis continuai lorsqu'elle hocha la tête.

Sykes est différent. Il le fera par plaisir. Il aime voir les plus faibles souffrir.

Son regard était mort de peur.

Mais je ne veux pas que tu sois blessée ou en difficulté.

Je laissai échapper un petit rire de ma gorge.

Ne t'inquiète pas, je vais trouver une solution, d'accord ?

Elle fronça les sourcils, un regard attristé apparaissant sur ses traits attrayants.

S'il te plaît ne t'inquiète pas à ce sujet, d'accord ? Je lui lançai un sourire, en me penchant vers elle. Je pris lentement son visage en coupe avec ma main, une moue se forma sur ses lèvres charnues.

Monsieur... murmura-t-elle et puis je fermai ma bouche sur la sienne.

-

Je m'assis sur le bord de son lit et elle me regarda de sous les couvertures avec des yeux inquiets, les sourcils froncés comme si elle était plongée dans ses pensées.

Je brossai une mèche de ses cheveux, l'écartant de son visage, et ses yeux lointains revinrent à moi.

Ne pense pas trop. Lui dis-je.

Elle fronça les sourcils.

C'est pas si facile avec tout ce que j'ai en tête.
Si c'est pour Sykes, ne t'inquiète pas. Je vais trouver quelque chose.

Elle se mordit la lèvre, un regard de triste sur le visage.

Eh bien, il y a de ça, mais...
Quoi ? Dis-moi. Dis-je doucement.

Quelles étaient ses inquiétudes ? Était-ce Harry ?

Elle ferma les yeux un instant.

Je ne suis pas sûre de vouloir en parler.

Maintenant, c'était à mon tour de froncer les sourcils.

Est-ce à-propos de... Harry ?

Ses yeux bleus s'ouvrirent et elle avait l'air un peu choquée.

Quoi ? Non.

J'insistai encore une fois, voulant une réponse.

Alors c'est quoi ?

Elle secoua de nouveau la tête. Après quelques instants de silence, elle reprit la parole.

Quel jour sommes-nous demain ?

Je la regardai confusément. Y a-t-il quelque chose demain que je ne connaisse pas ?

Le cinq décembre.
C'est ce que je pensais. Dit-elle solennellement.

Je m'arrêtai, choisissant mes mots avec soin.

Est-ce un jour important ?

Elle ne dit rien, au contraire, elle ferma les yeux et fronça les sourcils une fois de plus. Je saisis sa main fracturée avec soin dans les miennes, jouant délicatement avec ses doigts et tenant sa petite main féminine dans la mienne.

Un long moment passa, sans que l'un de nous dise un mot.

Enfin, je me levai de son lit, en lui serrant la main doucement, pour lui faire savoir que je partais. Je me penchai, déposant un baiser sur sa joue.

Bonne nuit, Abigail.
Bonne nuit.

Pendant que je fis mon chemin hors de sa chambre, j'éteignis les lumières, fermai la porte et regardai l'heure. 22h13.

Je savais que Niall arriverait pour verrouiller toutes les portes des esclaves inférieurs d'une minute à l'autre. Rapidement, je sortis les clés de ma poche, soupirai et verrouillai la porte.

Alors que je marchai, mon esprit ne pouvait s'empêcher de penser au pourquoi demain était une date importante pour Abigail.

Peut-être que j'irais l'interroger après le petit-déjeuner de demain.

-

Je fis mon chemin hors de mes quartiers, jusqu'à la salle à manger, fatigué. Je n'étais pas vraiment de bonne humeur après avoir veillé toute la nuit, incapable de m'endormir. Je regardai à côté de moi, ne prenant pas la peine de donner le "bonjour" habituelle à Perrie, en embrassant sa joue.

Au lieu de cela, je lui demandai :

Est-ce que tu vas mieux, Perrie ?

Elle me regarda en hochant lentement la tête. Elle avait été très calme depuis sa crise de panique après être allée au manoir de Sykes, comme si la situation l'avait humiliée.

Les serviteurs nous proposèrent le petit-déjeuner et j'attaquai rapidement la tarte à la cerise que j'avais demandée.

Elle baissa les yeux sur son assiette, jouant avec sa nourriture sans vraiment y toucher. Je fronçai les sourcils, mais l'ignorai.

C'est alors que je réalisai qu'Abigail n'était pas venue pour le petit-déjeuner, le siège à côté de moi était vide.

J'arpentai la salle, regardant tout le monde assis. Mes yeux se plissèrent immédiatement lorsque je remarquai qu'Harry n'était pas à sa place habituelle.

S'ils ont osé se fréquenter sans ma permission, ils allaient m'entendre.

J'avais juré de la punir si je les retrouvais ensemble.

Bien que je ne veuille pas lever la main sur aucun de mes esclaves, notamment Abigail.

Laced ↠ VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant