La douleur. C'est le seul terme qui pourrait décrire ce que je ressent. Un sentiment oppressant qui me comprime la cage thoracique, crée une boule dans la gorge et qui empêche d'avaler quoi que ce soit. Depuis qu'il est parti, je souffre en silence. Étrangement, les premiers temps n'avaient pas étés les plus durs. Je ne réalisais pas encore la situation. Mais c'est plus tard, quand je l'attendais comme a mon habitude et qu'il ne se présentait pas que je pris conscience de l'ampleur de la situation. Une fois, ma mère m'a surprise en larmes. J'avais du inventer un mensonge pour qu'elle ne se doute de rien. Une peine de cœur. Une semi-vérité. Ma mère m'avait prise dans ses bras en disant que j'en trouverais un autre qui m'aimerait encore plus. Elle avait tort. Personne ne m'aimera jamais comme lui.
Un vent souffle et fais voler longue chevelure rousse. Certains cheveux restent collés sur mes joues, sans doute a cause des innombrables larmes qui y ont coulé. J'inspire un grand coup. Je suis la, assise dans les bois avec comme seul compagnon le silence. Je dois avouer que ça me fais du bien. Je me sens tout d'un coup étrangère a cet environnement qui , autrefois, était l'endroit ou je me sentais le mieux. Toute cette familiarité s'était comme envolée. Cette sensation a débuté quand il est parti.
Certains jours, j'ai l'impression, ou plutôt, l'espoir qu'il n'est pas vraiment parti. Qu'il va revenir, qu'il est seulement en voyage ou bien en vacances avec sa famille. Mais je sais que c'est faux. Sa famille n'est pas partie en vacances. Elle doit sûrement être morte d'inquiétude.
Je dois me rendre a l'évidence. Il ne reviendra plus jamais. Mon amour, ma raison d'être, la personne qui comptait le plus a mes yeux est morte. Et c'est moi qui l'ai tué.

VOUS LISEZ
Désillusion
ParanormalEllie vit un enfer. Rejetée par son cercle, elle décide de fuir. Mais les événements finissent toujours par rattraper ceux qui essaient de les fuir.