My ! Two Boyfriends - Number? Shots [YoonMinKook]

Appartment

Sur le canapé, un Yoongi allongé, la tête sur les cuisses de son Lapin, lui-même reposant sur le torse de son second copain, Jimin qui lui, était simplement assit. Chacun réfléchissant à l'idée proposée plus tôt dans la soirée par le plus vieux, celle de déménager. Les préoccupations divergeaient, les deux demi-frères penchant pour une réflexion sur la taille de l'appartement et son agencement tandis que le troisième s'inquiétait surtout de savoir si son travail suffira pour payer le tiers du futur loyer, futur loyer qui, il en était sûr au vu des goûts extravagants de ses copains, lui coûterai un bras voire plus. Mais depuis les plus de six mois qu'il vivait là à temps presque plein dans ce cocon, il avait bien remarqué que l'appartement ne convenait pas pour trois personnes désirant parfois chacune des moments d'intimité. Bien que très confortable, ils manquaient de place et cela dérangeait fortement le plus vieux qui avait besoin de silence et d'espace pour composer, sans avoir les deux plus jeunes dans les pattes, surtout quand ils sont en chaleur.

« Il me faudrait une pièce insonorisée pour que je puisse être en paix quand j'écris, quand je fais mes montages, ou quand je n'en peux plus de vous deux.

- Bah dans ce cas-là je veux une salle de sport pour me muscler quand le sport de chambre ne suffit plus. Il faut dire que tu n'es pas très endurant...

- Je ne suis pas celui qui s'endort en premier. Monsieur dès-que-je-ne-tiens-plus-je-m'écroule. Mais bon, mettons entre parenthèses cette guerre que l'on pourra poursuivre plus tard dans un endroit plus confortable et de manière plus poussée... Passons.

- Hum. Un dressing. Ça c'est important. Il faut que je puisse entreposer tous mes hauts mais surtout, toutes mes paires de pompes.

- Ouais donc un second appart en fait. Ne me lance pas ce regard noir c'est inutile.

- Une grande pièce vide où l'on peut installer un grand miroir, une salle de danse. »

Tour à tour, les deux amants proposèrent une fonction, un ajout ou une spécificité qu'il faudrait à leur prochain habitat, sans remarquer que le troisième stressait de plus en plus au vu des nombreuses choses superflues selon lui mais qui ajoutait des chiffres à la facture, facture qu'il estimait beaucoup trop élevée, voyant défiler dans le mauvais sens le nombre de zéro avant la virgule.

Un nouveau point s'imposa dans l'esprit du cadet qui essayait de faire marcher ses neurones pour chercher d'autres problèmes qui auraient pu lui échapper. Ce nouveau point en question tracassait aussi beaucoup Jimin qui trouvait cette information très importante, capitale même, bien plus que de savoir s'il y a une verrière entre la cuisine et le salon ou encore le fait d'avoir une baignoire et non une douche italienne. La localisation.

« Il faudrait aussi qu'il soit plus près du boulot de Minie... Et de nos écoles puisque c'est à côté ;

- Oui, je suis d'accord, comme ça on pourra venir le chercher quand il finira tard, son patron ne m'inspire pas confiance... On devrait se méfier...

- Oui ! Il est louche, très louche. T'as vu comment il le matait quand on est venu le voir !

- C'est pour ça. On pourra enquêter !

- Parlez de moi comme si j'étais pas là hein ! En plus, vous noircissez le tableau franchement ! Mon patron est marié, et à une femme, c'est la centième fois qu'on a cette conversation.

- L'un n'empêche pas l'autre. »

Désespéré, il souffla d'impuissance, cette conversation revenait souvent sur le tapis, les deux amants souhaitant que le blond quitte son poste de serveur et se concentre pleinement sur les études. Mais aucun ne lui demandait son avis, ce qu'il en pensait lui. La question de l'argent ne dérangeait ou plutôt ne préoccupait pas ses deux amants puisque le salaire mensuel du plus vieux pourrait payer pour l'année le loyer d'un appartement comme celui qu'il possédait en cet instant. Mais le blond ne voulait ou plutôt ne se permettait pas de quitter son boulot comme ça, il ne voulait pas se sentir dépendant plus qu'il ne l'était déjà de ses copains. Et ça, ces deux amours ne le comprenaient pas.