nuit du 7 août

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Une pluie torrentielle s'abat sur notre ville. Les gouttes tombent, laissant derrière elle un doux clapotis. De plus en plus nombreuses, elles s'accumulent sur la route, et près des bouches d'égouts. Le tonnerre gronde. Symphonie et couleur. Le ciel se tache instantanément de couleur violette, similaire et plus foncé que la fleur, ne laissant sur nos rétines qu'une image floue et humide, le ciel s'éclaire. Le vent secoue les branches d'arbres fragiles. L'air est chargé, les gouttes d'eau sur la langue ont un goût de fer, de sang et d'eau. Et tout cela continue à l'infini. Ce concerto, cet opéra, cette douce mélodie continue sa route. Laissant uniquement sur son passage la peur, la fraîcheur, les dégâts et la peine. Et encore plus, elle change le monde en un instant. Rapproche parfois les plus petits des grands. Cependant, elle a de pitié pour personne; aucune pitié pour le sans domicile, le chat qui dors dehors ou le chien qui est seul, dans le garage attendant le retour de ses maîtres. Elle n'écoute et regis que selon sa volonté. Selon elle et personne d'autres.
Elle devrait nous donner du courage, nous donner de l'espoir de changer, de devenir plus fort.
Mais voilà, elle n'écoute qu'elle et se suffit à elle-même.

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