Chapitre2 : Cecilia

131 3 0
                                    

J'ai fait mon chemin dans des rues empilées d'ordures. C'était un après-midi inhabituellement chaud pour l'automne et les sacs d'ordures attiraient les mouches comme autant de cadavres en décomposition. Je roulai des yeux et gravit les marches de mon immeuble. En enfonçant mes doigts dans la poche de mon pull en tricot noir, ou mon vieux fidèle comme j'aime l'appeler, mon cœur tomba a mes pieds.

Au lieu de s'arrêter autour de mes clés, mes petits doigts se glissent dans un trou béant. Je regarde en bas, tenant le chandail ouvert et bien sure mes doigts s'agitent sur ma peau a partir de la doublure de la poche. La doublure absolument vide de ma poche.

"NOM DE DIEU! PUTAIN !"criai-je a pleins poumons, mais encore, c'est New York, les quelques personnes qui passent s'en foutent. Ils ont déjà tout vu avant. Je descends les marches vers la rue, espérant que mes clés soient tombées récemment et pas pendant que je sortais.

"Merde, merde, merde,putain de merde, je ne peux pas perdre cette putain de clé ENCORE! Je ne peux pas fucking ramener Louis ici pour me faire rentrer, Di va me botter le cul cette fois.J'ai un putain de problème, comment diable continues-tu de faire la même merde,tu es une putain d'attardée....tu es une adulte maintenant pour l'amour de dieu. Bordel !" Dis-je en m'appuyant contre le mur de la boutique du coin, une petite fille apparait de nulle part. Ses yeux sont brillants et un large sourire espiègle est dessiné sur son visage. De toute évidence, elle a entendu mes paroles. Je plisse mes yeux, mon épais eye-liner et ma grimace dégageant le look intimidant que je voulais avoir, alors que je m'approche d'elle. Elle avale difficilement sa salive. Elle est mignonne, deux grandes nattes de chaque côté de sa tête, une tenue toute rose sur elle. C'est une petite femme. Je m'agenouille devant elle.

"Les dames n'utilisent jamais ce genre de langage. Compris ?"

Elle hocha la tête. Je pris un dollar de mon porte monnaie et le lui tendis. Ses yeux s'illuminèrent a nouveau et elle me sourit en s'agitant et en sautant. Je l'observait jusqu'à ce qu'elle montait les escaliers et entra dans un immeuble en brique. Cette enfant avait probablement plus d'argent que moi mais elle était mignonne et ses petites oreilles avaient entendu mes insultes.

Je me levais a nouveau et sorti mon téléphone. Il n'y avait rien a faire, ou j'appelais Louis et risquer de faire jeter ma sœur hors de l'immeuble, ou attendre jusqu'à ce qu'elle revienne du boulot et Dieu seul sait quand elle reviendra, ou appeler David pour venir me chercher.

Les choses avec David étaient bizarres. Je m'étais un peu bourrée le dernier weekend et je peux dire qu'il a été repoussé par cela. Il est juste trop gentil pour dire quelque chose .....et il est probablement un peu effrayé. Il est plus âgé que moi mais je peux dire que je l'intimide, j'intimide les personnes comme lui...les personnes qui n'ont jamais vraiment traversé quoi que ce soit. Si il n'était pas autant amoureux de Di, je suis sure qu'il l'aurait quittée après avoir rencontré sa folle sœur et son passé incendiaire.

J'haussai mes épaules et décida que quelque instants gênant étaient mieux que de faire expulser Di ou s'asseoir dehors dans la puanteur des ordures pendant des heures. Il répond a la seconde sonnerie. Je me sens comme la plus grande perdante du monde .

"Cécilia ?"

"Ouais c'est moi. Je déteste te déranger mais est ce que je pourrais venir.Je suis bloqué devant l'appartement de Di ."

"Bien sure"

Il était au boulot alors j'espérais prendre le métro jusqu'à son appartement. Il vivait dans ce quartier très a la mode que je méprisais. Il est super libéral, toujours politiquement et socialement correct, dans la musique indienne et les films obscurs.Il se prend trop au sérieux, ce qui pourrait être bien mais il est expert comptable, par choix, a cause de la sécurité de l'emploi dans le domaine.Il y'a quelque chose d'hilarant et d'hypocrite a ce sujet pour moi . Quoi qu'il en soit, il est une bonne personne, pas vraiment un individu, quelque chose d'autre que j'attribue au fait qu'il n'a jamais eu une dure vie. J'aime ce côté de moi, mais si je pouvais l'échanger contre un passé propre comme David et ses amis, je le ferais.

Again || H.S ( French)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant