C'est une belle journée

Une bonne nouvelle

Ce fut un matin très nuageux, il faisait froid et la jeune femme par habitude allait prendre son café sur son canapé, emmitouflé dans son gros pled gris. Elle adorait commencer sa journée en prenant son temps, au calme sans télévision mais avec une petite musique détente et très douce qu'elle mettait sur la chaîne Wi-Fi. Et pour changer un peu ses habitudes, elle faisait à chaque fois les choses dans un ordre différent. Parfois, elle commençait même par une séance de yoga, ou alors elle préférait plutôt se laver, et de temps à autre, si elle en avait envie, elle allait en chausson et en kimono, arroser les fleurs avec son petit arrosoir jaune, dans son jardin.

Le jeune homme avait une routine assez différente, il adorait se dépenser dès le matin. Alors parfois, il se levait très tôt avant d'aller travailler pour aller faire son jogging dans le quartier. Mais ce matin-là, il faisait tellement froid qu'il avait décidé de rester à la maison pour profiter du bonheur qui régnait. Il prit un bol de ses céréales préférées, et alla s'assoir à côté de sa bien-aimée. Elle ne parlait pas beaucoup le matin, car elle préférait être dans sa bulle. Et il le savait. Alors ils restèrent là, sans rien dire mais ce ne fut pas du tout gênant, c'était une atmosphère très relaxante qui régnait ce matin-là.

Le soir, il se mit à neiger. Il neigeait si fort que les voitures ne pouvaient plus circuler. Le jeune homme avait la chance de travailler dans un hôtel, il pouvait y dormir sans problème et son patron l'avait invité plusieurs fois gratuitement à y dormir une nuit ou deux, parfois même avec sa fiancée. Alors, il prévint sa future femme qu'il ne rentrerait pas ce soir. Sa femme était rentré depuis longtemps, son travail lui permettait de rester à la maison. Quand elle reçut l'appelle de son compagnon, elle était assise à sa table de salon, elle avait mis sur cette table deux assiettes, des bougies, une rose au centre de la table et un verre de vin. Lorsqu'elle a appris qu'il ne rentrerait pas, elle a fait mine d'être heureuse et de faire comme si elle n'avait rien préparé. Alors, elle raccrocha en soufflant d'un air déçus. Elle ne mangea pas beaucoup ce soir-là. Elle avait lavé et rangé la vaisselle et jeter dans l'évier le verre rempli d'alcool. Au même moment sa meilleure amie appela. " Allo ?! Est-ce que ton mari va bien ?!". Sur le coup la jeune femme ne compris pas, elle avait eu son mari au téléphone il y avait à peine une heure et il allait très bien." .. Tu n'as pas l'air d'être au courant... on était en train de dîner ensemble et il a été pris d'asthme très fort ! Je suis dans ma chambre d'hôtel à présent, les pompiers n'ont pas voulu que je l'accompagne jusqu'à l'hôpital... Je pensais que tu aurais eu de ses nouvelles"

Deux choses raisonnées en elle : " dîner ensemble" et "hôpital". Elle remercia son amie de l'information et parti prendre la voiture. La route était couverte de neige et elle avait beaucoup de mal à voir à cause du givre qui ne voulait pas partir. Elle arriva enfin à l'hôpital, elle avait la boule au ventre.Elle se présenta à l'accueil . "Bonjour, vous êtes quelqu'un de la famille ." "Bien sûr ! Je suis sa fiancée !",lui répondit elle en colère. La femme la regarda d'un air interrogatif, et lui répondit :" excusait moi... Je pensais que sa femme était à l'hôtel ... enfin c'est ce qu'on m'a dit"À cet instant, son coeur se brisa, elle avait en elle un stress si intense qu'elle alla s'assoir. La jeune femme qui était à l'accueil la prit par l'épaule et lui proposa un verre d'eau.
Elle refusa.

En montant dans l'ascenseur elle sent qu'elle allait exploser de fureur, elle se sentait à la foi inquiète et idiote. "Je suis le dindon de la farce !" se disait-elle. Arrivée à sa chambre elle rentra, sans même toquer. Il était là, il dormait. Les yeux fermés comme un bébé. Alors elle attendue. À son réveil, il regarda autour de lui et aperçu sa fiancée, il était tellement rassuré de la voir ici avec lui. Il avait eu si peur de mourir sans lui dire une dernière fois "je t'aime". Elle le regardait aussi, mais pas avec le même regard. Elle avait eu le temps de réfléchir à comment prendre les choses en mains. Elle se lança :
-bonjour, je me suis inquiété, elle disait cela avec très peu d'expression, son visage était neutre. J'espère que ta "femme" ne s'est pas trop inquiétée non plus ! D'ailleurs, tu devrais l'appeler je t'assure, elle doit être morte de peur.
- Qu'est-ce que tu racontes ?? Balbitua t'il.
- Tait toi ! C'est moi qui parle ! À cet instant elle ressent une douleur atroce dans le bas-ventre, mais elle y fit abstraction. Comme je te disais, Marie, ma chère amie, m'a appelé, elle a dû être obligée d'avouer votre très bonne affinité, pour m'expliquer que tu étais là. Alors, que de mon côté j'avais préparé un repas aux chandelles pour t'annoncer une... bonne nouvelle. Sur ces mots, elle s'arrêta un instant. Puis repris. Je ... Oh mon Dieu je crois qu'il y a un problème !
Il ne comprenait plus rien, mais lorsqu'elle recula un peu il remarqua une flaque de sang au sol, qui venait du bas-ventre de sa fiancée. Il arracha les fils médicaux, qui étaient accrochés à lui et courus chercher un médecin. Elle était en pleurs et en paniqu, elle regarder le sang qui coulait sans cesse le long de ses cuisses, elle le savait. Elle avait perdu sa "bonne nouvelle". Plus rien ne lui faisait dire "je dois rester avec un homme qui m'a faite cocu deux fois, car j'ai ce bébé et qu'il aura besoin d'un papa."