VII

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J'avais envie de la prendre dans mes bras. De la serrer fort et de la rassurer, jusqu'au matin.
Je voulais lui raconter l'histoire du gars qui s'endort seul et défoncé, sans savoir que la mort se trouve au bout de son sommeil. L'histoire de mon père. Évidemment je me suis contenu. Je ne voulais pas l'effrayer encore plus.
Moi aussi j'ai peur, en permanence. Avec tout ce qu'on voit aux infos. Mais je me dis que j'ai de la chance d'être là, et encore plus d'être à ses côtés. J'ai dit ça, sans réfléchir. Son regard est venu se poser au sol, ses joues ont légèrement rougis. C'était beau bordel, de voir son teint fantomatique s'éclaircir.
Elle a bégayé quelques mots, rapidement ravalés. J'avais tellement envie de revenir les chercher, de les goûter, de les aligner et de leur trouver un sens.

VioletteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant