The warm rain [FR]

2• Friends

   Beretta 92, pour certains, ça pourrait faire penser à la référence d'un rouge à lèvres, ou carrément a un model de voiture de course. En fait, c'est l'arme la plus utilisée par les civils, les policiers et les militaires du monde entier. mais pour moi, c'est plus qu'un outil de travail, c'est mon compagnon de tous les jours, j'ai grandi avec lui et j'y tien énormément. Mon doudou en quelque sorte. Son canon, rayé par les années et son poignet en cuir rêche fait de lui un objet typique et original. c'est mon seul vrai objet de valeur mise à part quelques trucs, ma relation avec lui est spécial, un peu comme un ange gardien qui veille sur moi, même si c'est moi qui contrôle chacun de ses tires j'ai l'impression que sans lui, il me manque quelque chose, alors quand j'appuie sur la détente c'est toujours pour une raison valable car c'est mon travail.

   Quand je suis en situation de repos je deviens une adolescente presque comme les autres, avec des amies, des passe-temps qui n'ont rien à voir avec l'espionnage... seulement la choses incontournable de tous les ados, l'endroit ou se rassembles tous ces boutonneux en chaleur, ces filles aux allures de 'cagoles' comme j'aime bien les appeler, trop peu pour moi! je préféré encore rapatrier des exilés politique ou éliminer un trafiquant de drogue plutôt que d'aller a cet endroit paumé, je parle bien du lycée. j'ai eu une éducation totalement opposée a celle des autres, quand on leur apprenais à être gentil avec ses semblables et ne taper personne, moi j'était avec mon prof d'arts martiaux entrain d'apprendre a faire une clef de bras tellement puissante que mon adversaire pourrai perdre l'usage de son bras à vie, ou au stand de tire a apprivoiser mon pistolet.

   Ce dernier, marque une frontière entre ma vie d'agent secret et ma vie d'ado, un peu comme Clark Kent qui vêtit ses lunettes pour devenir monsieur tout le monde, c'est légèrement différent dans mon cas.

Je commence à descendre du van quand Alexis m'interpelle en tirant sur ma veste.

''-Oui?-dis-je en me retournant vers elle.

-Tiens t'as oublier l'argent-elle me tend un porte feuille farcie de livre turque que je prend après m'être souvenu qu'ACY payai la facture de l'hôtel de Ceren.

- Non mais franchement- je lève les yeux au ciel- OK, elle est notre collaboratrice mais a un certain moment! elle se fait payer SA note d'hôtel alors que tu fait l'autruche depuis des mois?!

- De toutes les façons, quand on sera rentrer à New York, elle devra rendre des comptes a Nick...-réplique Tony- ehh j'espère qu'elle a des excuses en béton armé-lance-t-il amusé.

-Ouai j'espère aussi! bon bah vous m'attendez ici j'en ai pas pour longtemps-je recommence a partir quand Alexis me re-tire la veste- oh Alexis tu vas me dechir...

-Je devrai venir avec toi!

-Pourquoi t'a peur que je me perde? -je lâche ironiquement

- Non mais tu pourrai avoir besoin de moi.

-Tu parles Turc? -elle fait non de la tête mais je connaissais déjà la réponse alors reste ici et cherche sur googler un bon resto pour ce soir! -elle me lance un regard dépité auquel je réponds avec un signe d'au revoir''

   L'hôtel se situe dans la rue adjacente à celle de la grande mosquée bleue, il est immense! on se croirait dans un palais de glaces, les vitraux de la façade me font penser à ceux de l'église, mais ceux de l'hôtel sont transparents et aux formes géométriques, je remballe mon émerveillement pour prendre un air plus sérieux, je ne veux pas passer pour la touriste ébahie, alors je m'avance sans trop faire attention au cadre rustique moderne du hall; des poutres en bois massif viennent éventrer le plafond, même si je ne suis pas très fan, la musique classique qui résonne m'apaise.

   Je révise dans ma tête la phrase que je vais dire au réceptionniste qui n'est plus qu'à quelques mètres de moi "Merhaba Bayan Cello'yu görmek istiyorum" même si j'ai un blocage de langue je peux parler anglais, mais j'ai bien appris le Turc pour une bonne raison et c'est le moment de mettre mes années d'apprentissage à l'épreuve!

"-Bonjour, je veux voir Madame Cello- je commence dans un Turc presque parfaite- s'il vous plaît.

-Vous êtes?- me demande-t-elle toujours en turque, en regardant sur son écran d'ordinateur.

-Sa fille, dites lui que denis est la.

-D'accord je vous prie de patienter un instant."

   Je lui adresse un sourire en guise de réponse, je pose alors mes coudes sur le marbre froid du bureau de réception pendant qu'elle s'affaire à passer un coup de téléphone, roulant mes doigts sur ce marbre très froid et blanc comme de la neige. L'horloge en face de moi affiche 15h11, j'ai encore du temps, je compte bien avoir quelques explications.

   Cello, le pseudo de Ceren Topuz, je savais qu'elle avait réservé sous ce nom, de peur de quelconques représailles. j'entends la réceptionniste parler au téléphone, surement avec Ceren, à ce moment je souffle de soulagement, elle est bel et bien ici à attendre, non pas que j'avais des doutes sur sa mais la dernière fois qu'on a parler date d'un mois, quand elle m'avait expliqué la situation et depuis je n'arrivais pas à la joindre. Elle m'avait juste donné des informations essentielles comme le pays, la ville, et l'hôtel où elle se trouvait, et aujourd'hui était le seul jour ou je n'avais pas d'autre mission, je lui avais proposé de lui envoyer un autre agent mais elle me voulait moi, quitte à attendre, comme si j'étais une cage de qualité... bon, ce n'est pas faux, sans protension bien sure. Alors nous avons convenu que le 30 octobre je vienne la chercher.

"-votre mère vous attend dans sa chambre, la 118, prenez l'ascenseur-elle se lève de sa chaise et pointe du doigt les portes en métal de l'ascenseur-étage numéro 3. "

   Je la remercie vais en direction de l'ascenseur, passant par un groupe de jeunes filles installées dans un des nombreux salons du hall, nos regards se croisent un instant, elles devraient avoir mon âge, je ne peux pas m'empêcher de sourire quand je pense que pendant qu'elles sirotent leur smoothie vanille-fraise, sans lactose bien évidemment, je serais avec la femme qui a en sa possession des informations capables de faire tomber leur gouvernement et plus encore. Les gens sont tellement insouciants!

   J'appuie sur le bouton '3' et me place au fond de l'ascenseur, bien que je sois la seule à l'intérieur, j'ai toujours gardé l'habitude de me mettre à cette place, pour des raisons de sécurité. c'est toujours plus simple de se battre en ayant un appui pour le dos, dans ce cas précis, les parois de la cabine.

'zemin 1'

'zemin 2'

'zemin 3'

   Les portes s'ouvrent enfin! a vrai dire j'ai hâte de terminer cette mission et de passer à autres choses, elle a beau être importante mais j'ai beaucoup de travail à New York.

   je déambule dans le large couloir, à la recherche de la chambre 118, les semelles de mes docs accrochent à la moquette, il faut vraiment que je m'en achète de nouvelles au plus vite, du coup ce sera la première chose que je ferais en rentrant, j'irai avec Alexie.

Je me stoppe net.

La porte 118, je suis en face.

   je toque à la porte une fois, puis deux, elle n'ouvre pas, je serre les poings et frappe avec force quand la porte s'ouvre.

Sur Ceren Topuz.

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/!\ Alerte chapiiitre /!\

J'ai décidé de diviser ce chapitre en 2 parties parce que la scène à l'hôtel risque d'être un peu longue! j'espère du fond de mon arc reactor que mon histoire vous plait! la suite arrive bientôt :p

ps: 'zemin' veut dire étage au cas où ;) (vive google trad hehe), j'ai ajouté un casting, n'hésitez pas a checker.

svvvp mettez moi une ★ si vous avez appréciez. merciii:D

♥31/10/2018♥