Démons

Chapitre I : Atlas

Cela fait des jours qu'il marche, pourtant, Pan ne ressent aucune fatigue. Rien n'épuise un Démon surtout s'il est armé d'une volonté de fer. De plus, il sent qu'il se rapproche de son but : Atlas. L'odeur de son sang est de plus en plus forte. Cela fait des années qu'ils ne se sont plus vu. Depuis qu'ils ont décidé de quitter la maison de leurs parents en fait. Il se demande comment vit Atlas à présent. Il est surement devenu un guérisseur ou vit en ermite dans une grotte. Ce balourd n'a jamais su se faire respecter des hommes. C'est insensé que son frère et lui se ressemble autant et n'aient pourtant rien en commun. Pan est beau et il le sait. Il est musclé juste comme il faut (Et il ne se gêne pas pour le montrer), il a des cheveux parfaitement blonds et des yeux d'un bleu turquoise magnifique et envoûtant. Il se sert de ses charmes pour séduire un nombre incalculable de jeunes filles.  Ensuite il tue, aspire leur âme et boit leur sang. C'est délicieux et si facile. Hélas, toute les filles du village où il a résidé ne sont pas aussi superficielles. Il y en a une qui lui a résisté : Katia. Il n'a donc pas pu la manger décemment
Nda
Les démons doivent pactiser avec les humains et faire en sorte qui ceux ci perdent pour aspirer leur âme sinon ils sont poursuivis par les Juges qui leur font endurer mille tortures pour l'éternité

Cette mégère à non seulement refusé de pactiser avec lui, mais en plus, elle a révélé au grand jour son identité démoniaque. Les habitants de la ville l'ont donc chassé à grands coups de fourches et autres armes de fortunes trouvées dans leur bicoques. Ça a été l'humiliation de trop pour Pan. Il a donc décidé de relancer le projet crépuscule et, bien qu'il n'est jamais été le plus intelligent de la fratrie, il savait qu'il n'y arriverait pas tout seul. Un simple démon seulement capable de manipuler le sang ne fait pas le pour face à l'humanité toute entière. Il s'est donc mis en marche vers Atlas, son frère qui manipule les esprits. Il ne la jamais vraiment trop apprécier mais il sait qu'il aura besoin de lui pour son intelligence mais aussi et surtout pour convaincre une autre personne de les suivre. Il continu ainsi sa marche dans ce désert aride avec ci et là quelques touffes d'herbes sèches. Soudain il aperçoit un petit village. Un rictus sadique se dessine sur ses lèvres: il a faim.
Cela fait déjà 30 bonnes minutes qu' il déambule dans les rues du petit bourg d'un air innocent. Il sens tout les regards des filles du village qui se tournent vers lui sur son passage. Toutefois, il attend. Il n'a pas envie de chasser. Il cherche donc la plus faible des proies. Quand il la trouvera, il ira lui demander des informations quelconques. Sur son frère peut être. Qui sait, peut être qu'elle ou quelqu'un qu'elle connaît sait quelque chose.
Une fois qu'il aura eu ce qu'il voulais, lui demandera quelque chose d'irréalisable, elle échouera et il dévorera son âme dans une petite ruelle sombre ou personne ne vient jamais.
L'avantage, c'est qu'il n'a pas à courir après ses proies, ce sont ses proies qui courent après lui. Et il a raison. Quand il se retourne, il voit une fille d'à peu près son âge se cacher derrière une petite maison en pierre.
Cela ne lui a pris qu'une petite heure pour manger la force vitale de la malheureuse dont il ne se souvient même pas du nom. Mais le lui a-t-il demandé au moins? Peu importe. Elle lui a donné tout les renseignement dont il avait besoin.
Ainsi, son frère habite près d'ici. Elle ne l'a pas décris précisément mais elle a parlé de l'éclat de ses yeux bleu reconnaissable entre tous. Il vit dans une petite maison à l'écart du village. Pan se met donc en route dans la direction que lui a indiqué sa victime. Quand il arrive devant la porte, et avant même qu'il n'annonce son arrivé, il entend la voix grave de son frère
"Entre"
"Ainsi tu m'a entendu. Enfin il n'y a rien d'étonnant à cela" répond Pan.
"Tu penses trop fort et on lit en toi comme dans un livre ouvert" lui dit Atlas comme si le seul fait de penser est un bruit intolérable.
Pan entre donc dans la petite maison. Il est tout de suite frappé par le manque de lumière. Tout les volets sont fermés. Seule la lumière venant de la porte ouverte éclaire la pièce. Atlas est assis sur un canapé au milieu, les yeux fermés, la tête dans les mains. Soudain, Pan entend un grognements venant du fond de la pièce tandis que deux yeux brillants apparaissent.
"Calme Ordis. Il n'est pas dangereux... Enfin pour l'instant" rajoute il après un instant de silence.
Ordis avance jusque dans la lumière, aux côtés de son maître, et Pan découvre ainsi une immense panthère noir qui le regarde de manière menaçante.
"Je savais que tu aimais le calme mais pas à ce point là" dit Pan avec légèreté histoire de détendre l'atmosphère.
"Je sais pourquoi tu es la et c'est non !" Dit Pan sans se soucier de la remarque de son frère.
"Mais pourquoi?" Demande Pan comme un enfant à qui on refuserait un caprice.
"Je ne te suivrais pas dans une entreprise aussi dangereuse pour une histoire d'orgueil blessé" répond Atlas d'une voix ferme.
"Ce n'est pas seulement pour ça , se défend Pan, j'en ai marre de devoir me cacher et cacher qui je suis. Marre d'être dirigé par ces êtres inférieurs qui se croient tout permis."
Atlas soupire. Il sait qu'il ne pourra pas empêcher son frère de faire ce qu'il veut; il pourra juste l'empêcher d'en faire trop et de les mettre dans des situations embarrassantes. Pan sourit : il a gagné.
" Allez! Prépare toi! On part maintenant!" Dit Pan enthousiaste.
Atlas regarde sa panthère comme pour chercher une réponse dans ses yeux insondables. Il se lève, prend quelques affaires puis se retourne vers son frère.
"J'imagine qu'on va voir Tamara maintenant. "
"Exactement ".