Excès d'oxygène, Excès de vitesse, Excès d'adrénaline.
Les Kilomètres défilèrent.
Perdu dans ses pensées, les écouteurs aux oreilles, le rythme de la musique lui traçait sa direction. Et le vent si fort caressait son visage.
La nuit est déjà tombée. C'était donc le moment de s'injecter une dose d'adrénaline, pour nourrir et calmer son addiction à la moto. Chaque jour, comme un junkie, il nourrissait son fantasme, et s'offre un moment sacré de satisfaction.
Pour fuir ses responsabilités, son passé, sa douleur.
« Tu n'es pas le seul qui a mal » lui rappela sa conscience.
Il viole l'accélérateur.
Mains moites, cœur qui s'emballe, respiration qui s'accélère.
Ses idées se fanent et disparaissent.
Quelque secondes le séparait à l'orgasme, son orgasme mental.
La lumière d'un phare lui aveugle les yeux, la route à voie unique.
Il n'eut même pas le temps de freiner, qu'il se retrouve dans une mare de sang, les yeux fixant la lune qui luit étrangement cette fois.
Le visage de deux femme, un enfant, apparaissent devant lui.
Des frissons le parcourent, la douleur de sa jambe décapité, des fractures qui depuis paralysait son corps. La douleur monta d'un coup, puis s'éclipsa bizarrement. Il devina qu'il agonise.
Comme un film, sa vie défila devant ses yeux.
Une guerrière qui a trimé, saigné, patienté pour l'élever seule. Une autre, aussi fragile qu'une plume, qui malgré sa faiblesse guérissait ses plaies. Un enfant qui le ressemble comme pas possible, qui est venu embellir ses années, ses deux dernières années.
Puis les remords et les regrets l'envahissent.
Il regretta de les pas avoir remercié, pris soin, chuchoté, aimé assez.
Il se sent coupable de les avoir négligé, au lieu de leur bourrer d'amour et d'affection comme ils le méritent. Parce que ces trois personnes pleurèrent le plus son absence, sa mort jusqu'à leur dernier souffle.
Surtout cette femme fragile qui a beaucoup sacrifié pour lui, qui perd le nord sans lui. Qui se nourrit de ses câlins, de son affection pour tenir debout et affronter le monde , que fera-elle désormais ?
Il maudit les jours ou il a blessé, rabaissé et abandonné et qu'elle revient pourtant vers lui.
« Que serai-je sans toi » l'imagina-t-il pleurer sa perte avec sa voix tremblante quand elle est triste ou perdue.
Une larme coula de ses yeux.
Il souhaita de revenir en arrière, l'embrasser et la serrer si fort dans ses bras, lui demander pardon pour tout le mal qu'il lui a affligé, et lui promettre de tout réparer dans une autre vie, peut être, mais c'était trop tard.
Il poussa son dernier souffle, seul dans le noir, au milieu de nulle part.
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La lune sortira une bière
General Fiction-Pourquoi tu m'as fait cette promesse? je t'ai toujours dis d'arrêter de me faire tes promesses intenables... murmura-t-elle.