Prologue ( fin tome 6)

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C'était enfin arrivé. J'avais réussi à éliminer cet infâme directeur. Le Lord allait être content de moi.
Nous redonnerait-il notre liberté, à moi, à mon incapable de père et à Narcissa ? Je ne pouvais qu'en douter.

Dumbledore venait de s'étaler de tout son long, en bas de la tour d'astronomie de Poudlard, cette école que je considérais néanmoins comme ma deuxième maison. Il est vrai que ce n'était pas moi qui l'avait expulsé de là, mais Snape ne pouvait pas ignorer que j'avais été seul avec lui et que c'était moi qui l'avait désarmé.

Hé bien ! Que restait-il de notre si cher directeur ? Un tas d'os, une baguette que j'avais en main, et des cris de rage et de tristesse que j'entendais du haut de la tour.

"- Il est temps de détaler. Un rapport auprès du lord s'impose. Nous te félicitons, Draco."
C'était la voix de Bellatrix. Cette tante qui m'était aussi chère que ma mère. Ses paroles me touchèrent, mais je fus tout de même incapable de bouger. Je n'avais pas peur, non. Je n'étais ni triste, ni désemparé, ni en colère. Je me  contentais de regarder le corps de cette personne dont j'avais scellé le tragique destin.

Il est vrai que personne ne méritait de mourir assassiné, mais n'était-ce pas ce qui allait changer, avec l'arrivée du Seigneur des ténèbres au pouvoir ?
L'étendue des conséquences que cette mort allait provoquer s'imposa à moi. J'avais joué un rôle important dans l'ascension de Voldemort.
Avais-je le droit de ne pas être ravi ?

Un main se posa sur mon avant bras. La fermeté de cette poigne me fit me retourner et j'engageais un combat taciturne avec mon parrain. Ses yeux ne trahissait qu'un certain ennui, et je doutais de la source de ce qui l'ennuyait. Comment faisait-il ? Il venait de trahir Dumbledore, et il paraissait impassible. J'avais besoin de cette force. De sa force.

Il ne relâcha pas la poigne autour de mon bras, et me tira vers la sortie de la classe du cour d'astronomie. Nous courions. Je courrais. Je n'avais plus rien en tête, mes jambes à elles seules prenaient le contrôle de la situation.

Nous souhaitions regagner le plus vite possible  la salle où tout était caché et, grâce à l'armoire qui liait Poudlard à Barjow et Beurk, rentrer au manoir des Malfoy, notre manoir, mais cela s'avérait presque impossible. La chute de Dumbledore avait mobilisé une importante masse de sorciers près de son corps mais l'ordre de Phénix n'était pas assez insensée pour laisser les coupables se balader librement dans le château. Les sorciers et sorcières qui étaient prêts à se battre n'hésiteraient pas à sacrifier leur vie pour venger la mort de leur directeur.

Beaucoup de sortilèges fusèrent dans tous les sens, mais j'arrivai à m'en échapper grâce à mon agilité.
On entendait des sortilèges de mort sortir de la bouche de nombreux mangemorts venus à ma rescousse, mais pas seulement.
Tandis que je courrais dans un couloir que j'eus du mal à reconnaître, une voix claire se détacha du groupe et s'adressa à moi.

"- Malfoy! Regarde la mort en face, espèce de traitre ! Avada Kedavra! "

La surprise me sauva, parce que si je n'avais pas reculé d'un pied, je serais allongé par terre comme l'était en ce moment le directeur.
Et la source de cette surprise n'était autre que... Hermione Granger. Ses yeux brillaient de rage et de folie. Elle savait. Elle savait que c'était moi qui avait perpétué l'assassinat d'Albus Dumbledore. Hermione avait beau être une sang de bourbe, je méritais sa haine.

"- Tu te refroidis, Sang-de-bourbe ? Je suis sûre que tu peux faire mieux que çà. 
-Expelliarmus ! Hurla-t-elle de rage."

Le sort fut jeté. Je savais la capacité d'Hermione à réussir ses sortilèges avec habilité, mais j'étais loin de connaître l'étendue de son pouvoir. Je reçus le sortilège en pleine poitrine. Elle m'avait eu. Moi, Draco Malfoy, j'avais été plus faible qu'une née moldue.

Ma baguette atterrit dans ses mains et un sourire sadique apparut sur le joli visage de mon adversaire. Je n'avais jamais vu cela chez elle. Ce sourire fit parcourir un frisson dans mon dos et je me rendis compte que je tremblais. J'avais peur de ce qu'elle pouvait actuellement me faire. Un éclair bleu s'élança de sa baguette dans ma direction et je perdis connaissance, non sans espérer que quelqu'un me vienne en aide.

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