Chapitre II : Une occasion en or

559 19 1
                                    

J'avais dû rêver. Tout ce qui s'était passé n'était qu'un rêve. Pourtant, mes muscles et mon estomac criaient le contraire.  Mais ce qu'il m'avait semblé être réel ne le pouvait. C'était affreux. Ce n'était même pas moi le plus à plaindre. C'était elle. Comment pouvait-il lui faire une chose pareille ?

Stop. Comment, moi, Draco Malefoy, pouvais-je me faire du soucis à propos d'une sang de bourbe alors que moi même je me faisais tabasser ? Il était vrai que je le méritais, après le meurtre que j'avais orchestré. Mais je restais tout de même un mineur de 16 ans. Mon anniversaire approchait bientôt, cependant. Mais, ce n'était pas mon occupation principale. Je devais sortir des griffes de CE monstre. Et si je pouvais l'aider, cela pourrait augmenter mes chances d'être pardonné.

Plus rien n'importait. Je ne me préoccupais plus de mes parents, de ma tante et de mon parrain, ni même de Voldemort. Si, comme l'avait dit Hermione, ils pensaient tous que j'étais mort, autant agir comme tel. Je devais sortir d'ici. Ou en tout cas, je devais reprendre le contrôle de la situation. De ma vie, je n'ai pas vraiment eu beaucoup de choix à faire. Mais maintenant, j'en avais un à faire. Et il fut très vite fait. Je ne sortirai pas d'ici sans Hermione.

J'ouvris les yeux. Personne n'était dans cette pièce, ou c'est ce qu'il me semblait à première vue. J'avais faim. Très faim.
Et j'étais sale. Moi-même, je me dégoûtais. Je puais la transpiration, la moisissure, le vomit, et l'urine. J'avais certainement dû me soulager pendant mon "coma artificiel ", sans m'en rendre vraiment compte.

Par automatisme, je cherchais ma baguette dans la poche de ma robe, constatant par la même occasion qu'ils n'avaient même pas pris la peine de me changer ou de s'occuper un peu de moi. Mais à quoi pensais-je, bon sang ? C'étaient mes agresseurs ! Ils n'allaient ni me laisser ma baguette, ni me laver !

Quelque chose attira mon attention. La pièce n'était plus aussi sombre qu'elle l'était hier, pensant du moins que mon altercation avec Remus datait de hier. Cela signifiait que cette pièce profitait d'une certaine lumière qui dépendait de celle du jour. Il devait donc y avoir une fenêtre non loin d'ici.
Je n'avais même pas essayé de bouger, la dernière fois. Pensant bêtement que l'on m'avait enchaîné ou que l'on m'avait paralysé avec un sort.

Il m'aurait simplement suffit d'essayer de me lever pour comprendre qu'il n'en était rien. Ces imbéciles avaient peut être cru que je resterais ici, assis, à ma place, comme un bon écolier ? Et bien, je n'ai jamais été un bon écolier. Rester assis est très difficile pour moi, et j'ai besoin de...bouger.

Je pris la décision de me lever. Décision que je regrettai assez vite. Et la raison se définissait en un seul mot : Hermione.

"- Où compte-tu aller, mon cher Draco ? Personne ne t'attend nulle part. Hormis moi peut-être."
Sa voix me fit tressaillir. Un frisson parcouru mon échine. Elle n'était toujours pas la même, mais elle était tout de même moins agressive que la veille.  J'avais peut être une chance. Néanmoins, elle ne me laissa pas la possibilité de me relever. Elle m'attrapa par les épaules, et sachant à quel point j'étais faible, les poussa de tout son poids vers le bas.

"- Hermione. S'il te plaît. Laisse moi au moins me relever. Ou tue moi. Je ne mérite pas une telle torture. J'ai faim. Je suis sale. J'ai peur.
Hermione, reviens. Tu es sous Impérium. S'il te plait. Lutte."

Son regard me transperça, du moins c'est l'impression que je ressentis. Je la voyais un peu plus maintenant qu'elle s'était dégagée de la zone d'ombre dans laquelle elle s'était dissimulée afin que je ne la voie pas. Ses cheveux était mouillés et pendaient le long de son dos en éparpillant quelques gouttes sur le sol. Elle était vêtue de vêtements moldus, mais cela la mettait tout de même en valeur. Néanmoins, je ne la croyais pas aussi franche dans sa manière de s'habiller. Hermione Granger cacherait-elle une partie de sa haute féminité dans ses robes de sorciers ? Je ne pouvais croire qu'elle s'autorisait à porter une jupe aussi courte et un décolleté si plongeant.
A moins que ...

Peine perdue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant