Chapitre 1.

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  Il faisait froid dehors, la neige s'abattait sur le centre ville de Séoul ainsi que sur mes cheveux clairs. Je marchais calmement, évitant la foule et les marchés de Noël. Je n'avais jamais été très attiré par les rassemblements de personnes, comme si elles me faisaient peur.

- Jimin ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Je fus d'abord surpris quelqu'un m'appelle, mais me rendit vite compte qu'il s'agissait de mon ami d'enfance, Hoseok. Il avait toujours été gentil avec moi. Les mains remplis de sacs, je fus obligé de les déposer sur la neige pour le prendre dans mes bras. Il était le seul ami qui comptait pour moi, ainsi que Jungkook.

Et ils ne m'avaient jamais laissé seul.

- Et toi qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je d'une voix légèrement enjouée.

- Je viens chercher à manger pour mon cher et tendre, il a mangé une partie du repas de Noël à l'avance. Quel ingrat.

Nous rigolâmes un peu, non pas etonné de ses quelques paroles, en effet, son petit ami mangeait souvent ce qu'il lui passait sous la main. Les fêtes ne le réussissait pas trop le pauvre. Il devait sûrement prendre du poids, ses séances de musculations n'étaient donc plus trop utiles.

Après ce bref échange, il dû repartir alors je continua ma marche dans la ville sombre. Pour éviter les gens, je pris un raccourci dans une ruelle assez peu eclairée. Et bien évidemment, deux personnes y passèrent au même moment.

Je n'avais jamais trouvé mon physique attirant, je n'avais jamais trouvé une quelconque raison de me regarder tout simplement. Pourtant, ces deux hommes la, ils m'ont regardé. Peut être que mon odeur était trop forte ce soir là ? J'avais pourtant fumé une cigarette remplie de phéromones pour masquer mon odeur. Sans m'en rendre compte, un des deux hommes était passé derrière moi.

Je ne l'avais pas vu, quelle erreur de ma part. Il m'avait attrapé les bras pour les mettre derrière mon dos afin de me tenir en place. C'est à ce moment que mon corps se mit à trembler, allait-il me faire du mal ? Non. Je n'étais qu'un simple Omega sans odeur.

Il me plaqua contre le mur, le ventre contre ce dernier. Pourquoi je n'arrivais pas à bouger ? C'était comme si mes membres refusaient de répondre, comme si mon corps était totalement paralysé face aux phéromones de ces deux alphas.

Les baisers qu'il déposait dans ma nuque me répugnaient.. et si il me mordait ? Il n'avait pas le droit de faire ça, il n'avait pas le droit de me toucher.

- Eh vous ! Qu'est-ce vous faites ?

Une voix grave, mais pourtant énervée parvint a mes oreilles. Qui était-ce ? Pourquoi était-il la ?

Mon corps tomba au sol, se recroquevillant afin d'oublier la sensation des touchers. Ca me dégoûtait. Ils avaient souillé ma peau. La vie des omegas n'avait jamais été très facile et je venais enfin d'en subir les conséquences.

- Ils sont partis, relèves-toi.

Encore cette voix grave. Malgré tout, je pus reconnaître un léger ton d'inquiétude. S'inquietait-il pour moi ? Ou avait-il pitié ?
Son odeur me titilla rapidement les narines.

Il sentait la pomme de pin.

Je me releva doucement en m'appuyant sur le mur. Tout ça avait été trop vite. Ils ne pouvaient pas faire ça. Mes yeux se posèrent une nouvelle fois sur la personne qui m'avait aidé. Il était tatoué et ses cheveux noirs étaient légèrement en bataille, de plus, sa lèvre saignait légèrement, il avait dû se battre avec eux.

A cause de moi.

- Votre lèvre.. Murmurai-je alors.

- Ce n'est pas le problème, fais attention à toi, tes phéromones se sentent jusqu'à l'autre bout de la rue.

Une larme, puis une seconde. Puis des dizaines. Oui ils m'ont touché, ils ont blessé mon corps en le touchant. Ne sachant donc pas quoi faire, ma main tremblante attrapa une nouvelle cigarette que je ne pris pas trop de temps à allumer.

- Tu devrais faire attention, la majorité des gens ici ne sont pas respectueux.

Dieu que ça faisait du bien, de ne pas entendre que j'étais le coupable de ce qu'il m'était arrivé.
Ce n'était pas à cause de ma tenue ou de mes yeux, ou même de mes " lèvres de suceuse. "

Alors tiré de mes idées, je me rendis compte que toutes mes courses étaient par terre. Après les avoir ramassées, je me rendis compte que mon saveur était en train de partir. Ne devrai-je pas plutôt le remercier plutôt que de le laisser partit ?
Trotinant alors, je le rejoins assez vite et le remercia, tout en me penchant un peu vers l'avant.

" - Tu devrais rentrer chez toi, bonne nuit. "

Et ce fut la seule réponse que j'eus de ce mystérieux homme.
En le voyant de dos, cette odeur de pomme de pin resta bloqué dans mes narines.

Il avait véritablement une drôle d'odeur.

Winter.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant