Chapitre 4- Discussions

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Après ma petite dispute avec Grey, j'ai décidé de repartir m'habiller dans les vestiaires.

Une fois cela fait, je redescend et regarde si Lucy est encore dans la salle. Comme je m'en doutais, elle n'est plus là.
Son apparition m'a fait me rappeler tellement de souvenir. Autant de bon que de mauvais.

Alors que je vais sortir, Erza me stoppe.

- Qu'est ce que tu veux ? lui demandai-je
- Je veux juste te parler.
- Ici ?
- Non... Viens, je vais t'offrir un repas.

Nous allons alors dans un restaurant ne se trouvant pas très loin de l'établissement, Blue Pegasus. Le nom du restaurant est placé sur une pancarte en bois rose, installé au dessus de la porte d'entrée. Tout en haut du bâtiment se trouve trois pégases qui s'élance vers l'avant, les ailes déployés.

Lorsque nous entrons avec mon ancienne amie, un serveur nous accueille. D'après ce qu'il y a marqué sur son badge, son nom est Eave.

- Bonjour, nous dit-il en souriant, une table pour deux ?
- Oui, acquiesce la rousse, c'est possible d'être un peu à l'écart ?
- Bien sûr !

Il nous emmène alors dans un petit coin à l'écart des personnes se trouvant dans le restaurant. La table est dans un petit coin entouré une banquette bleue.
Tandis qu'Erza s'assoit sur la banquette, je m'installe sur la chaise en face d'elle.
Le jeune serveur nous apporte les cartes et nous laisse choisir tranquillement. Une fois nos plats choisis, il repart.
En attendant l'arrivée de notre commande, Erza commence la discussion:

- Est-ce que... à toi aussi... ça t'a fait un effet bizarre de la revoir ?
- Évidemment...
- Tellement de souvenirs sont réapparus en une seconde... je nous ai revu tous ensemble nous amusant... puis lorsque nous l'avons détruite...
- Ce n'est pas toi qu'il la vraiment détruite... c'est plutôt moi qu'il est trahi... vous vous n'avez juste pas réagi, vous m'avez laissé faire...
- Excuse-moi, c'est vrai que tu es celui qui a le plus souffert de ce que nous lui avons fait...

Nous ne continuons pas la discussion car le petit serveur blond arrive avec nos plats.
Le reste du repas se passe dans le silence, personne n'ose ouvrir la bouche de peur de blesser l'autre. Une sorte de tension s'est installé entre nous.

En sortant du restaurant Erza, m'interpelle une dernière fois:

- Ça me fait du bien de parler avec toi Natsu. Avec son arrivée dans la salle de boxe, je pense il faudra mettre les choses au clair.
- C'est justement ça qui me fait peur... j'ai peur d'encore une fois la blesser... j'ai peur de la retrouver, puis de la perdre à nouveau.

Avant de partir, Erza me tapote l'épaule, signe d'encouragement.

Je regarde l'heure, quinze heures. Il ne me reste que cinq heures avant mon rendez-vous avec mon meilleur ami.
Je prends alors la décision de rentrer chez moi. Je marche lentement, la vie n'ayant plus vraiment de sens pour moi. Je cherche l'arrêt de bus qui pourra me permettre de rentrer chez moi. Je ne suis pas vraiment loin de la salle de boxe, mais assez loin quand même si je décide d'y aller à pied.
Une fois que j'ai trouvé un arrêt de bus, je regarde si il s'arrête dans ma rue. C'est le cas.

Le bus arrive. Il est bondé. J'hésite à attendre le prochain mais mon choix se fais vite, en voyant que le prochain arrive dans vingt minutes. Je me faufile à travers les passagers, essayant de me trouver une place.

Une fois cela fait, je ne bouge plus et m'accroche à la barre. Une secousse fais bouger le bus et remonter la manche de ma veste. Je vois alors un de mes tatouages. Le plus précieux. Mes yeux me piquent en voyant ce simple mot graver sur ma peau.

Star

Elle était mon étoile... Ma lumière dans la nuit... celle qui me guidais dans les ténèbres... celle qui ne m'a jamais laissé tomber... mais que je n'ai pas hésité à lâcher... que j'ai lâchement abandonné. Son sourire c'est ensuite fané... puis sa lumière s'est éteinte... et je me suis retrouvé entouré d'obscurité.

J'étais tellement absorbé dans mes pensées, que je n'ai pas remarqué que le bus s'était arrêté à mon arrêt. Les gens étaient partis peu à peu. J'étais seul dans le bus enfin avec deux ou trois personnes.

Ayant loupé mon arrêt, je décide alors de descendre au prochain. Je connais bien la ville. Je ne suis pas parti après le lycée.

- Tiens je me disais bien que je connaissez ces cheveux roses ! s'exclame une personne derrière moi.

Je me retourne et voix une longue touffe de cheveux noir.

- Gajeel ? demandai-je.
- En chair et en os ! me répondit mon ami que je connaissais depuis le collège.
- Tu n'es pas parti de Magnolia ?
- Et bien non... t'inquiète pas ça m'étonne aussi ! Et toi alors, comment ça va depuis le temps ?
- Écoute ça ne va pas mieux...
- Toujours aussi déprimé ?
- Oui... surtout que je l'ai revu, et que son visage faisait peur à voir... Je ne l'avais jamais vu aussi détruite... mon cœur c'était compressé... j'avais mal... me rappeler de son visage me pique les yeux.
- Je veux pas remuer le couteau dans la plaie, me dit-il d'une voix sérieuse, mais je te l'avais bien dit. Lorsqu'elle est arrivée, vous aviez mis en place ce plan avec Grey... Mais ensuite tout le monde l'a apprécié... Même toi... enfin, tout le monde, il voulais toujours faire ce que vous aviez préparé... C'était ton meilleur ami, alors tu as accepté. Je voulais pas que tu le fasses... C'était aussi une de mes amis... et pourtant tu l'as fait, me rappela-t-il ce douloureux moment, son regard rempli de tristesse. Il n'y a que moi qui ne lui ai pas tourné le dos. C'était ta meilleure amie et tu lui as fait du mal... Je ne comprends pas comment elle a réussi à t'aimer jusqu'à la fin, chuchota-t-il sa dernière phrase.
- Je ne sais pas moi non plus... Mais tu sais... moi aussi... je l'aime.
- Sauf que je crois qu'elle n'a plus aucun sentiment pour toi... mise à part la haine.

Ce qu'il me dit ma fait mal au cœur. Pourtant, je suis conscient qu'il me dit la vérité.
Nous ne pouvons continuer la discussion car le bus ce stop à mon arrêt.

- Merci pour ta franchise... Et je suis heureux de t'avoir revu.
- Moi aussi je suis heureux de t'avoir revu... Et essaye d'arranger les choses avec ta blondinette eh eh! me dit-il alors que je suis hors du bus et que les portes se referment.

Je regarde l'heure, quinze heures et demi. Il me reste du temps avant mon rendez-vous avec mon meilleur ami alors, pour rentrer chez moi, je décide d'appeler un taxi.

Après dix minutes route, je me retrouve enfin devant ma maison. Celle-ci est en petite brique rouge ancienne, aux volets et à la porte bordeaux.

Au moment où j'allais entrer dans ma maison un petit chat bleu me miaule dessus. C'est Happy, mon petit chat. Nous sommes liés lui et moi, car nous avons tous deux connu Lucy. D'ailleurs, c'est avec elle que je l'ai adopté. Le voir me rend triste.

Je ne sais pas comment m'occuper durant trois heures, alors je monte à grandes enjambées les escaliers de ma maison, et m'installe confortablement sur mon lit en face des photos de mon ancienne meilleure amie. Je reste dans cette position, ce qui me semble être, une heure. Puis je me rappelle que je garde certaines photos, les plus précieuses pour moi, dans le tiroir qui se ferme à clé de ma table basse à côté de mon lit.

Je me lève de mon lit à toute vitesse, prends la clé qui se trouve sur mon bureau, et ouvre le fameux petit tiroir. J'attrape le petit tas de photos et m'assois sur mon lit. Sur ces photos nous sommes tous les deux. Elle sourit. Elle me sourit. Je fais passer les photos les unes après les autres, puis vint enfin la photos la plus précieuse. Sur cette photo nous sommes tous les deux assis sur le rebord de la fontaine, je me rappelle de ce moment, alors que j'allais prendre le selfie elle m'avait embrasser la joue.

J'étais tellement perdu dans mes pensées je n'avais pas vu leur passé. Il est maintenant dix-neuf heures quarante-cinq.
Je décide de partir maintenant sinon je risque de ne jamais être à l'heure.

Bats toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant