CHAPITRE 18

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Pdc Oli

Le lendemain, 19h
Retour à la ville rose

On était avec des potes à nous, mais on vient de rentrer chez moi avec Flo.

-Tu peux juste rester deux secondes ? je demande.
-Quoi ?
-T'as eu ta meuf au téléphone ?
-Non, pourquoi ?

Je prends place sur mon canapé.

-En fait...
-Bon dis, j'ai pas tout mon temps Oli.
-Je pense qu'il va t'en falloir du temps là.

Il me rejoint, inquiet.

-Hier par je ne sais quel hasard, on est tombés sur elle. Elle était avec...
-Si tu veux me dire autre chose que « sa mère », c'est pas la peine.

Il me fixe puis baisse les yeux, comme s'il était déçu mais que quelque part il s'en doutait.

-Désolé frérot...
-C'est... c'est pas grave.

Je me lève et le prends dans mes bras. Il reste raide comme un piquet, mais j'entends un soupir venir de lui puis il vient finalement m'enlacer aussi.

-T'sais quoi, je vais l'appeler.

Il s'empare de son portable et compose le numéro de la concernée.

-Allô ?
-Je sais pourquoi tu m'appelles.
-Alors vas y.
-Je... je sais pas par où commencer.
-Je vais t'aider, depuis combien de temps ?
-Euh... y a qui avec vous ?
-Personne, j'suis seul.
-Tiens, pour une fois. T'en a pas marre d'être tout le temps avec ton frère ? Il te colle là, c'est pas chiant ?
-Primo, qu'est-ce que t'en sais vu que t'es jamais là et secundo, qu'est-ce que ça peut faire ? Lui au moins il est présent. Bref, ne détourne pas le sujet, tu me trompes depuis quand ?
-Juin, l'année dernière.

Heureusement pour elle que je ne suis pas sensé être présent, sinon elle en aurait pris plein dans la tête.

Flo a le regard vide, ça me rend tellement triste de le voir comme ça, et en même temps j'suis tellement énervé contre elle. Je ne trouve même pas les mots pour le réconforter mais pour la rabaisser, ça fuse.

-J'suis désolée, je sais pas comment j'ai pu faire ça. Enfin, j'vais pas me justifier trente ans, j'sais que ça ne servira à rien.

Dis donc, elle tient beaucoup à lui.

-J'suis juste seule maintenant, sûrement à la rue mais c'est plus ton problème.

Je le regarde encore, et il est toujours aussi pensif et neutre.

-J'ai envie de te dire qu'il fallait y penser avant, dit-il soudainement plus dur sûrement car il est vexé des paroles qu'elle a pu prononcer auparavant. Alors tes affaires elles seront devant la porte d'entrée, envoie moi un simple message pour me dire quand t'arrives, histoire que je ne les laisse pas trois ans à l'avance dehors et que tu te les fasse voler. Allez, ciao.

Il raccroche.

-Cinq putains d'années, hein ? Cinq ans de perdus là.
-T'en fais pas, vaut mieux être seul que mal accompagné.
-Facile à dire ça.
-J'sais ce que c'est.
-Seule différence, t'es pas resté seul très longtemps.

Je suis un peu pris dans le piège là.

-Bref j'vais rentrer, et dire adieu à ma vie sociale pendant une semaine peut-être.
-Tu peux rester là, tu sais.
-Nan, j'ai envie d'être seul. Merci quand même Oli, je te t'appellerai demain, ça marche ?
-Dis moi d'abord quand t'es rentré, okay ?

Je sais pertinemment le type de soirée qui l'attend. Il va aller essayer de dormir, ne va pas réussir puis essayer d'écrire, et après un nouvel échec il va se rabattre à sa télé.

J'le connais trop pour ne pas savoir ça. Même s'il devient vraiment distant, je pense que Carla y était pour quelque chose. Maintenant je vais voir comment tout ça évolue, j'en jugerai plus tard. 

——

Aucune idée pour la fin de ce chap, j'en suis vraiment désolée.

🌹

La rencontre {T. 2} (Réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant