2. UN PAPILLON NOIR INDÉLÉBILE

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...Got no jam... ...Got no jam...

En baillant, je désactive l'alarme de mon téléphone, vérifiant par la même occasion la raison pour laquelle je suis dérangé, une fois de plus.

17h30: "Interview New Musical Express", je lis sur l'écran. Encore une interview où l'on va me poser des questions sur ma vie privée et sur les dernières rumeurs à mon sujet... Et d'après ce que je sais, la journaliste est britannique, qui plus est. Je vais devoir resservir mon anglais tout nul. Bah, je répondrai au hasard, j'ai la flemme !
 
Je me lève de mon canapé, m'étire un instant, envoie un grand sourire plus une grimace à mon reflet dans la baie vitrée, puis me dirige vers mon bureau.

Je suis en train de trier machinalement de la paperasse en fredonnant une chanson de Red Velvet, lorsqu'on toque à ma porte. Précédée par mon secrétaire, une jeune femme assez grande, aux cheveux auburn bouclés entre, probablement la journaliste. Je lui adresse un sourire, tout en baragouinant:

-Hello, you'reuuh the journalist ? We can... can begin the interview ?

Devant ma performance pathétique, elle éclate de rire et me répond dans un coréen parfait, malgré un léger accent:

-C'est gentil à vous de vouloir faire l'interview en anglais, mais ne vous inquiétez pas, je parle coréen. Enchantée, je m'appelle Karen Brown, journaliste pour le New Musical Express, explique-t-elle en s'inclinant. Pouvons-nous commencer l'interview ?

J'acquiesce en riant à mon tour, sa bonne humeur étant contagieuse. Cette fois, l'entretien promet d'être moins ennuyeux. La jeune femme s'assoit en face de moi, sort son matériel, puis commence à me poser des questions, sans se répartir de son sourire.

Pour une fois, ces dernières se focalisent sur mon album, mes projets à venir, mon ressenti par rapport à ma carrière, et non ma vie personnelle. Enfin une journaliste qui ne me demande pas si j'ai une liaison avec telle ou telle personne, envie d'avoir un chien ou la marque de mes caleçons...

-Et comment pensez-vous régler le problème concernant les disparitions de CD ? Avez-vous déjà une solution ?

-C-comment êtes-vous au courant ? Je balbutie, pris de court.

-Ces informations ont déjà fuité il y a quelques temps, vous savez... Vous devriez vous tenir au courant de ce qu'il se dit sur vous, me répond Karen, prenant un air soucieux.

-Pourtant vous, ça vous arrange, j'ironise. Vous êtes journaliste, après tout.

-Vous ne devriez pas mettre tous les journalistes dans le même panier, réplique-t-elle. Je travaille dans un journal portant sur la musique, les scandales de people ne m'intéressent pas.

-Soit, je soupire. Pour répondre à votre question, impossible de trouver où le problème se situe. Nous avons déjà changé de comptable deux fois, inspecté la production, interrogé tout le personnel de vente... Personne ne sait. C'est la même chose avec les places de concert qui disparaissent.

-Merci pour vos réponses, mon interview est terminée. Mais entre nous... murmure la jeune journaliste en éteignant l'enregistrement de son portable. Vous ne pensez pas qu'il puisse s'agir d'un... ennemi, ou quelqu'un qui vous en veut ?

-Ce serait insensé, je ne me connais pas d'ennemis, à ce que je sache. Mais pourquoi me poser ces questions ? Je l'interroge, en fronçant les sourcils. Ça ne rentre pas tellement dans le cadre de votre travail. Ou alors, vous êtes simplement à la recherche d'un bon papier. Pas intéressée par la presse à scandales, êtes-vous sûre ?

-Vous avez raison, s'excuse Karen. Ce ne sont pas mes affaires, mais je voulais juste vous aider.

-Excusez-moi d'être aussi agressif, mais je n'aime pas qu'on expose ma vie privée, je me défends.

-Ce que je comprends, me rassure la jeune anglaise. Ce n'était pas mon but. Je devrais laisser mes impulsions humaines de côté quand je travaille, rit-elle.

-Au contraire, je souris. C'est agréable de parler humainement de temps en temps, ça me change.

En regardant distraitement la journaliste ranger son carnet, son stylo et son portable dans son sac, je réalise qu'elle est plutôt mignonne, avec ses yeux gris et son nez en trompette. NamJoon dirait qu'elle ferait un bon coup, c'est certain. Après tout, je n'ai rien à perdre à tenter quelque chose.

-Dites, que diriez-vous d'aller...

-Monsieur Jung ! M'interromps Wang JungEun, mon secrétaire, blanc comme un linge.

-Vous pourriez au moins frapper, c'est ce que font les gens polis, je soupire en me levant, sous le regard inquisiteur de la jeune fille. Que se passe-t-il ?

-Il y a... Quelque chose dans le salon, pourtant, j'étais dans le bureau à côté, bafouille-t-il, mais je vous assure que je ne m'en suis pas rendu compte, je n'ai vu personne, je ne comprends pas, c'est...

-Calmez-vous mon vieux, respirez un grand coup, tout va bien se passer, j'essaie de le rassurer. JungEun a tendance à surréagir, alors je ne m'en fais pas plus que ça. Montrez-moi ça, je suis certain que ce n'est pas très  grave.

Toujours tremblant, l'homme au crâne légèrement dégarni retourne dans le salon, et je lui emboîte le pas, suivi de Karen, qui ne lâche pas une miette de l'histoire. Elle a beau "ne pas s'intéresser aux scandales", elle reste tout de même très curieuse. J'imagine que c'est nécessaire pour faire une bonne journaliste.

Elle me lance un regard inquiet, et je souris pour la rassurer.

- JungEun est quelqu'un d'assez... Excessif, ne vous en faites pas, je lui explique, tout en entrant dans le salon. Elle acquiesce en souriant, puis son regard se focalise derrière moi, et son visage change brutalement d'expression.

-Excessif, c'est le mot, murmure-t-elle. Pas d'ennemis, vous disiez ?

Je me retourne brusquement, face à la baie vitrée.

Là, sur  la vitre, est peint un énorme papillon noir, aux ailes déchirées.

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POUYAAAAAAAAAAAAAA !
C'EST MOOOIII !!
VOUS VOUS EN SERIEZ PAS DOUTÉ !

Pardon.
J'ai plein de choses à dire !

D'abord vous avez vu, pour l'instant les chapitres sortent de manière non aléatoire (ya un mot pour dire ça mais je m'en rappelle plus).

Ensuite, dans ce chap' Diane a fait pleins de références à ma magnifique personne !

Comme par exemple, au tout début, la sonnerie du portable de J-Hope est la fameuse phrase ''Jimin you got no jam''... Il fut un temps où j'avais cette sonnerie, et mon téléphone a sonné en plein cours de français !

Ensuite, quand J-hope dit qu'il va répondre aux questions sans y réfléchir parce qu'il a la flemme, c'est une technique que j'ai développé ! Quand les gens me posent des questions ou me disent des trucs, j'y réponds sans y faire attention, comme ça plus vite j'ai répondu, plus vite ils arrêtent de me faire chier... Je peux donc très souvent répondre ''oui'' à la question ''demain on a cours à quelle heure ?''

Après, chère lectrices et lecteurs, je vous annonce que Diane qui écrit tout ça, s'est encore décarcassée pour vous !
Vous voyez le nom du journal pour lequel travail Karen ? Et bien c'est un journal qui existe vraiment !
Diane a mit un certain temps à le  trouver.

Elle a aussi passé beaucoup de temps à chercher le media, donc voilà, dîtes-lui tous merci et en récompense, mettez plein de likes et plein de gentils commentaires !

Tchuuuss les p'tits potes ! ♥️

L'effet Papillon || J-HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant