j'arrête pas de fumer depuis ces cinq mots
jmentirais si j'disais que je fumais pas déjà trop
j'allume chaque clope comme si elles allaient me permettre de t'oublier
mais plus jtire plus j'pense à toi et tes Marlboro que je hais
à ton regard, tes cheveux trop longs ou trop courts
à ton vélo que t'amènes un peu partout
jveux qu'on en fasse à deux
on descendra la rue des martyrs à toute vitesse
sous le regard de Paris et des cieux
ivresse de jeunesse
le besoin de vivre, sentir le vent sur ma peau
j'aurais préféré tes lèvres mon Romeo
ça s'finirait quand même pas de cette manière
pas après cinq mois de galère
cinq mois de « je t'aime moi non plus »
jt'ai vu y'a deux jours mais tu restes flou
l'aqua du six m'a sûrement embaumé l'esprit
ou peut-être ta simple présence dans ma vie
je veux de tes messages à trois heures du matin
de tes « tu dors? » retardés
parler de toi apaise pas mon chagrin
la fumée dans la nuit noire me rappelle nos soirées
sous rosé et joints mal roulés
j'ai pas pleurer, j'ai pas ris non plus
face à mon téléphone j'ai pas bougé
comme hypnotisée, le coeur fendu
espérant que tout ça n'était qu'une simple maladresse
qu'on se retrouverait une nouvelle fois à Abbesses
que demain tu crierai de tout ton être sous ma fenêtre
qu'tu m'appelerai complètement torché
« pardonne moi s'il te plaît »
sûrement trop beau pour être vrai
puis mon Amour, on a jamais aimé les clichés
la cigarette s'est consumée
un peu comme moi à tes côtés
