c'est ridicule la manière dont on peut changer en un an
je me reconnais plus, j'sais plus qui je suis ou pourquoi
j'avais des convictions, des principes mais le temps les a effacés
y'a un an j'me promettais que demain tout irait mieux
alors que j'écris larmes aux yeux et clope au bec
c'est plus facile de se mentir à soi même
de se dire « de toute façon ils me manquent pas, jsuis mieux sans eux »
c'est des belles conneries
je suis nostalgique, chaque clope a un goût d'inachevé, chaque sourire semble triste
je repense aux mois de printemps, au soleil naissant et aux pulls se retirant peu à peu
mais on est en plein hiver et la pluie se dépose silencieusement sur mes vêtements
quelle idée d'être au balcon
j'ai besoin de respirer, j'ai l'impression d'étouffer dans une vie qui est pas la mienne
dans une routine qui me correspondra jamais
et dans une famille que jfais que rejeter
un bruit de molette et une flamme dans la nuit, foutues roulées s'éteignant constamment
je tremble, je doute que ça soit le froid
jsuis entrain de craquer psychologiquement parlant
j'fixe le sol comme si j'allais sauter alors qu'on sait vous et moi que jle ferais jamais
je sais que « la vie a d'autres choses à offrir »
mais quand?
j'en ai marre de pleurer, que le gris de mon esprit arrose le sol
j'ai plus la force d'espérer à des jours meilleurs
mes souvenirs s'effacent peu à peu, comme s'ils ne m'appartenaient plus
ramenez moi aux ballades à vélo, aux vacances improvisées, aux soirées tshirts, aux comas éthyliques frôlés et aux joints partagés
on est fin janvier et il ne me reste que mes yeux pour pleurer
