La vie est une pute. De plus, elle n'est pas bon marché. Quand elle vous a bien sucée avant de vous faire jouir, ce qui ne dure que quelques secondes. Elle vous recrache tout à la gueule, puis elle vous fait raquer jusqu'au dernier billet.
Le verre de la victoire et de la félicitée se métamorphose rapidement en celui de la défaite et du dégoût de soi. Le parfum de jasmin devient purins tout comme la plus belle femme se trouvant dans vos draps tachés de sève humaine laisse place à l'irritation d'un herpès, champignon, ou tout autre MST qui se promène en liberté. L'emballage mettait l'eau à la bouche, seulement le colis était piégé. Rien ne se perd, tout se transforme. Allant de la vigueur à la nécrose, de la valeur à la névrose, et vice-versa.
Il faut partir pour revenir et se perdre pour se retrouver. Les filles de ce bordel de passage étaient prêtes à réconforter n'importe quel vagabond du sentiment. Pourvu qu'il est du liquide bien sûr. Elles pourraient faire le minimum syndical en échange de quarante euros, et si, par le plus grand des hasards, la bourse du malheureux était pleine, il aurait droit à la complète. Le cul pour lui, le soul pour elle. Le tout pour lui, les sous pour elle. Et qui vivra perdras.