Chapitre trente-cinq

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Par Merlin ! Il allait s'arracher les cheveux ! Qu'avait-il fait au bon Dieu pour mériter ça? Lui qui était venu annoncer une bonne nouvelle a sa mère se retrouvait ligoté à une pseudo fiancée dont il n'avait jamais vu le visage !

Pourquoi n'avait-il rien dit? Parce qu'il était tellement abasourdi qu'il n'était pas parvenu à faire taire Narcissa, emportée par son élan d'enthousiasme...Maintenant, il allait devoir en payer les conséquences...Il n'aurait certes jamais dû laisser ce malentendu s'installer. Mais qui...qui avait pu œuvrer dans l'ombre pour mettre dans la tête de lady Malfoy une idée aussi rocambolesque? Draco soupira.

- Tu crois que c'est grave...?

Chuchota Mathilda, l'œil collé devant la porte du bureau entrouverte. Toutes deux observaient leur patron d'un air inquiet.

- Il est là devant son ordinateur depuis ce matin. Fit observer son aîné Et il a soupiré voyons...une, deux, trois, quatre...

Dit-elle en comptant sur ses doigts avant d'entendre à nouveau...

- Voila ça fait cinq soupirs...

- Tu ne veux pas aller voir ce qu'il a? Suggéra la cadette à voix basse.

- Je tiens à la vie ! S'insurgea Katherine

- Peut être a t'il besoin d'aide...?

Katherine se retourna pour jeter un coup d'œil à sa collègue, incrédule.

Cachée par le Mac Book, les deux secrétaires n'avaient pas vu le petit écrin de velours ou reposait la précieuse bague ou le diamant semblait lui faire des clins d'œil. Comment faire pour se sortir de là?

Mais Draco releva les yeux de sa contemplation et ferma rapidement l'écrin lorsque Mathilda trébuchante entra dans le bureau, de toute évidence, son aînée l'avait poussé dans le dos pour l'obliger à se jeter dans la gueule du loup.

- Eh bien, qui a t'il Mathilda?

Luttant pour ne pas trébucher et s'étaler sur l'épaisse moquette, la jeune femme se redressa le plus élégamment possible pour se retrouver non loin du bureau. Rougissant comme une adolescente elle chercha ses mots un instant, la gorge sèche enfin, elle osa dire:

- C'est...plutôt à moi de vous demander cela...monsieur.

Il arqua un sourcil, septique.

- Plait-il?

Triturant ses doigts d'un air mal à l'aise sans pouvoir s'en empêcher, elle ajouta.

- Vous...vous semblez préoccupé...

Encore plus étonné, son employeur s'adossa à son fauteuil présidentiel.

- Je suis toujours préoccupé. Ce n'est rien de grave.

- Nous sommes inquiètes...

Murmura t'elle si bas, qu'il dût tendre l'oreille pour saisir ce quelle disait. Ses joues étaient cramoisies et même en baissant la tête, cela n'échappa pas au jeune homme assit en face d'elle. Voyant son absence de réaction ou de réponse, Mathilda compris qu'il valait mieux sortir avant que l'envie ne lui prenne de la renvoyer pour insolence. Mais alors quelle allait sortir...

- Mathilda.

- Monsieur?

Elle se tourna à nouveau vers lui, pour lui signifier toute son attention. Etait-il décidé à s'expliquer?

- Que feriez vous si vous aviez laissé s'installer un malentendu?

C'était plutôt vague comme explication...mais il faudrait s'en contenter...

Is Mine de Lacus-clyne06Où les histoires vivent. Découvrez maintenant