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Je me suis réveillée avant que le réveil ne sonne, ce matin. Zach et Jack étaient dans la cuisine, en train de se jeter de la farine à la tronche. J'étais en plein milieu de l'escalier, les yeux pleins de fatigue, et je me suis arrêtée en les regardant. 

Ayant entendu les craquements de l'escalier, ils se sont retournés doucement, le visage emplit de culpabilité. Zach avait un fouet dans la main, un paquet de farine dans l'autre. Jack avait du sucre et de la farine dans les cheveux et tenait une cuillère en bois.

Je pointais mon index en direction de la cuisine dégueulasse.

-Vous... J'ai...

Je ne me suis même pas donné la peine de continuer et d'essayer de comprendre. 

-On essayait de faire un gâteau... Et puis... On rangera. Promis.

Je suis remontée sans un regard de plus pour la cuisine. Bordel, j'avais fait le ménage il n'y a même pas deux jours. Je me débarbouilla au lavabo, et je pris le temps de me masser le visage et de me démêler les cheveux (épreuve compliquée et laborieuse) afin d'être présentable. Je me suis habillée (comme d'habitude, d'un jean bleu skinny et d'une chemise blanche avec un badge du Bureau des Technologies Inventives). J'ai attrapé mon blazer et ma mallette de travail, fourré mon téléphone dans ma poche et je suis redescendue, pour trouver Zach et Jack en train de ranger la cuisine. Elle était presque propre. 

Jack s'est avancé et ma fait la bise.

-Comment ça va, Anne?

-On fait aller, ai-je répondu d'une voix endormie. Et toi? Qu'est ce que tu fais debout à une heure pareille?

-Euh... En fait, Zach était réveillé à 5H30, donc il est venu sonner chez moi pour savoir si je voulais faire un gâteau. Vu qu'il m'avait réveillé, j'avais rien d'autre à faire. 

Je jetais un coup d'œil à Zach avant d'éclater de rire. 

-Du coup je vais retourner dormir... Bisous mon couple préféré!

Je le regardais partir et me tournais vers Zach, appuyé sur le plan de travail, en se frottant les mains. Bon Dieu, qu'est ce qu'il est sexy quand il fait ça.

-C'est à croire que tu n'as pas évolué depuis le jour où je t'ai vu, ai-je plaisanté en m'approchant de lui pour lui donner son bisou de bonjour. 

Il m'arrêté d'un geste de la main.

-Qu'est ce qui te fait dire ça?

-Rien, mon cœur. Juste que je ne connais pas beaucoup de mecs de vingt-six ans qui vont sonner chez leur voisin du dessous à 5H30 pour faire un gâteau. 

-Mais c'est pour ça que tu m'aime... a-t-il dit, fier de lui.

-Exactement. 

Il me prit par la taille et me posa sur le plan de travail brusquement. Ses yeux avaient un petit air de défi.

-Zach, je dois manger et aller au travail...

-M'en fous, a-t-il dit avant de plaquer ses lèvres contre mon cou et d'aspirer ma peau.

-A... Arrête... ai-je articulé entre deux rires. Il sait que ça me chatouille.

-Ton coéquipier... Il faudrait peut être... Qu'il arrête de te tourner autour... Comme ça, il verra que tu es prise... disait-il entre chaque bisou dans le cou. 

Je lui redressais le visage avec ma main et l'embrassa fougueusement. Je l'aime, qu'est ce que je l'aime. J'ai eu tellement de chance de le rencontrer.

-Je t'aime, ai-je dit.

-Moi aussi, je m'aime...

Je lui ai frappé l'arrière de la nuque en rigolant. On a rigolé quelques minutes. Il a posé ses mains sous mon t-shirt et a recommencé à m'embrasser dans le cou.

-Zach, arrête...

-Mais j'ai enviiie.... dit-il d'un ton plaintif. 

-Moi aussi, mais j'ai travail... Et j'ai faim. (il me jeta un regard pervers.) J'ai faim de NOURRITURE, obsédé!

Il poussa un soupir et me laissa descendre. 

-Tu as prévu quoi aujourd'hui? lui demandais-je tandis qu'il me sortait le jus de pomme et que je prenais la pâte à tartiner et le pain pour me faire mon petit dèj'.

-On va sortir avec les garçons, on va peut être répéter un peu aussi mais je suis libre cet après midi. Ce soir, on a eu une réunion avec le manager. Il veut qu'on parle de la tournée.

Je m'arrêtais dans mon tartinage. Oui, c'est vrai, la tournée... Elle avait lieu cette année. Et cela voulait dire que je ne serais pas avec lui pendant un mois. Sauf si j'arrivais à prendre assez de congés, chose qui m'étonnerait sacrément. Il remarqua mon moment d'absence et vint se placer derrière moi. Il m'entoura de ses bras.

-Je sais ce que tu penses. Moi non plus je n'aime pas être loin de toi. Il faudrait qu'on trouve une solution pour que tu partes avec nous... 

-J'en parlerai à ma boss aujourd'hui. Après tout, mes résultats ont été satisfaisant... Mais bon, rien n'est gagné. Je vais devoir la convaincre.

-Et tu y arriveras, a-t-il murmuré en me plantant un baiser sur la joue. Je t'accompagne au travail aujourd'hui. 

On y est allés en voiture. Il voulait me chercher avant sa réunion, afin que j'y assiste. Il démarra. Il s'était beaucoup amélioré en conduite, il était très concentré et mature, sur la route. Il alluma la radio et plaça sa main sur ma cuisse. J'ai posé ma main sur la sienne en la caressant avec mon pouce. Il me déposa devant l'immeuble du BTI, et m'embrassa tendrement avant que je parte. 

-A ce soir, mon amour, a-t-il dit.

-Oui, à ce soir chéri.


On a qu'une vie.. [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant