Sous le vieux saule

Hiver.

Ses pas crissent dans la neige et sa démarche est lente. Il rejoint le vieux saule que la glace hante.

Le vieux saule a perdu les longues tiges de feuilles. Mais il n'en perd rien de sa prestance, bien au contraire.

Il s'asseoit sur le banc froid et ramasse un peu de neige. Il en forme une boule qu'il jette le plus loin possible devant lui, sur la fine couche de gel du petit lac.

Il est encore tôt mais la nuit s'approche déjà. Et les rayons du Soleil couchant éclaire la neige d'une beauté sans égale. Enfin, à ses yeux.

Il rajuste son bonnet et ses gants, ferme correctement sa parka et se laisse aller. Il ferme ses yeux et de petits flocons viennent se poser sur son visage, venant compléter la pâleur de sa peau.

Un mince sourire s'étire sur ses lèvres gercées et il se laisse bercer par l'air frais.

Cet endroit, il le chérit comme la prunelle de ses yeux. Le paysage, il l'adore et ce panorama aussi.

D'ici, il ne voit pas sa maison. Mais de sa chambre, il peut apercevoir le vieux saule. Et la vue lui plaît.

Le vieux saule fait un peu parti de sa famille à ses yeux, quelqu'un dont il doit prendre un soin.

Il passe son temps ici, tous les hivers, dans son élément. Le froid et la nature, ce qu'il aime le plus monde.

Et à chaque fin d'hiver, quand les beaux jours font de nouveau leur arrivée, il murmure doucement :

- Vivement l'hiver prochain.