prélude de pac (1)

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l'odeur de la tristesse est tellement enivrante que sans même le réaliser, je danse avec elle malgré la répugnance que j'éprouve envers son existence.

 la mélodie est trop longue et je ne suis pas capable d'arrêter de danser. 

les mains de la tristesse d'abord s'attachent à mes doigts mais lentement les resserrent de façon à m'asphyxier. son venin se propage à travers mes veines et j'ai l'impression d'être réduite au néant, je sens la mort venir frapper et alors que je me dis « c'est fini, je peux bien embrasser la vie une dernière fois, je ne pourrais vivre encore » 

j'entends une voix, un peu de loin, une voix teinté d'un sourire et lorsque la réalité me frappe à nouveau, c'est un visage aux yeux illuminé qui me sourit. la tristesse est encore là à me faire danser mais je divague tranquillement, ses doigts semblent glisser de mes doigts et le venin quitte tranquillement alors que cette voix, cette voix me regarde droit dans les yeux, s'assurant que tout va bien.

la tristesse lâche alors que je discute avec cette voix, soudainement accompagné par deux autres qui me font rire, qui me font sourire, qui me laisse voir la vie à nouveau.

« est-ce que je peux voir tes cicatrices? »

la question reste suspendue en l'air mais je sais qu'il y a en un qui voit de son côté le sang qui saigne.

il ne dit rien, pourtant. 

il reste là, par contre. 



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