9- Vieux démon

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Franck ouvre la porte d'un grand coup de pied me saisit par le coup et me pousse contre le mur.

Ces scènes, je les connais par cœur, j'eus l'impression de vivre un flash-back de ma vie d'avant celle que j'avais tous faits pour fuir, après plus de 3 ans de pression psychologique et physique. J'ai encaissé encore et encore, il avait réussi à tous détruire en moi.

Pourtant, s'il avait su à quel point, j'aurais pu l'aimer, que j'aurais pu donner ma vie pour lui ... Avec le recul, je crois qu'il le savait trop bien ... L'amour que je lui porté fut sa plus grande arme, et ma plus grande faiblesse.

Je le vis donner un grand coup de poing dans le mur, y laissant une trace, et se mettre à hurler.

- Ca t'a amusé de changer de téléphone, de me bloquer sur tous les réseaux ? Tu as vraiment cru que tu pouvais sortir de ma vie comme ça ? Tu t'es pris pour qui Havannah ? Tu sais très bien que sans moi, tu n'es qu'une petite merde, tu ne vos riens.

Je le vois foncer les sourcils.

- Je t'avais promis que je te retrouverais et que ce jour-là, tu t'en rappellerais que tu redeviendras mienne par la force s'il le faut. Mais je ne laisserais jamais personne poser ses mains ou ses lèvres sur toi.

Je sais que je ne dois pas pleurer, que je ne dois pas bouger, je ferme les yeux et baisse la tête, je pense à Kevin, si seulement il était là ... En fait, non, je ne voudrais pas qu'il me voie cette facette de mon passé.

Une fois de plus Franck venais de faire voler mon bonheur en éclats, je venais de me reprendre en pleine tronche que jamais je ne pourrais le fuir, il a raison, il est toujours plus fort que moi

- Tu te rends compte de tout ce que j'ai perdu avec tes conneries ? Juste parce que madame à trouver que je l'ai corrigé de trop, pour rien, que c'était la fois de trop ... Tu t'es pris pour qui pour appeler les flics ?

Regarde-moi quand je te parle !

Il avait crié encore plus qu'a son habitude son regard était rempli de haine de colère de mépris.

- Tu t'es pris pour qui ?

Il attrape mes cheveux et me tire jusqu'au miroir dans la salle de bain.

- Regarde-toi comme tu fais pitié comme tu es minable qu'ait-ce qui j'y peux rien moi si tu n'es qu'une incapable. Il fallait bien que quelqu'un t'éduque puisque tes parents n'ont pas su le faire.

J'ai mal, mais je me tais, une fois de plus ... Parce que contrairement à ce qu'il peut dire, je le connais, je sais de quoi il est capable, je sais jusqu'où, il peut aller. On ne peut oublier ... Alors qu'il me jette au sol, j'essaya de fuir, il fallait que je parte le plus vite possible loin d'ici à quatre pas s'il le faut, je sens qu'il attrape ma cheville pour m'arrêter, il saisit mon poignet pour me mettre sur le dos, je tourne la tête pour fuir son regard, je ne veux pas qu'il voie la peur dans mes yeux.

- Ha, parce que tu as cru que tu allais pouvoir t'enfuir une fois de plus ! Petite idiote va.

Il se mit sur moi, je sentais tout le poids de son corps, son érection naissante, mais comment pouvait-il trouver tout cela aussi existant jouissif alors que je n'avais qu'une seule envie, c'est de vomir.

Il me répugnait au plus au point, mais j'étaie prisonnière de mon passé, je savais que j'aurais dû fuir dès la première gifle, on l'entend assez à la télé, on me l'a assai reproché, mais il sut me manipuler tel un pantin à me faire croire qu'il avait raison ... Que j'étais la seule responsable de la situation, j'ai essayé de faire mieux chaque jour, mais ce n'était jamais assez jamais comme il voulait.

- Je me levais chaque matin, pour te couvrir de cadeau. Tu ne manquais de rien, j'ai même rien dit quand tu as voulu travailler, je ne comprends même pas comment ils ont pu t'embaucher, ni comment tu fais pour gagner plus que moi à faire du dessin et du coloriage toute la journée.

Comme si les cadeaux qui m'offraient aller me faire oublier les menacent de mort les coups, toutes les fois où j'ai voulu en finir, où j'ai voulu partir loin de lui loin de tous, j'ai eu peur et j'ai laissé 

- Que me veux-tu, Franck ?

- Ton amour poupée

- J'ai pas ça en stock ...

Alors que j'avais enfin pris le courage de prononcer ses quelques mots, il caressa ma joue avec autant de douceur qu'il en était capable.

Il me gifle sans aucun scrupule, je sentis chacun de ses coups de coude raisonner dans mes côtes, avec les années, j'avais fini par oublier que je n'avais pas le droit à la parole à moins d'aller dans son sens.

- Ne commence pas à faire ta petite insolence. Déjà, que tu m'as manqué de respect ce matin à ne pas répondre à mon message

Le message de ce matin ... Mais quelle conne ... Je savais que ce jour arriverait, je savais qu'il finirait par me retrouver.

Je sens mon portable vibrer dans ma poche ... Je prie pour que Franck n'y prête pas attention.


Je vois mon écran d'ordinateur posé sur mon bureau émettre de la lumière messenger s'ouvre.

Keen'V et l'inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant