Toi, mon ami qui me manque tant,
Je t'ai vu pour la première fois sur ce terrain de football et tu paraissais si seul et irréel à la fois, illuminé sous ce vieux lampadaire de ville faiblement éclairé, le visage en direction du sol, comme-ci tu attendais que quelque chose daigne se présenter à toi ou bien attendant que le temps s'écoule peut-être, ton pied
grattant le sol de pierre, tu semblais si triste à cet instant que je n'ai pu empêcher mon cœur de se serrer à la vue de cette scène. Tu étais sûrement aveugle de tous, mais pas de moi. Je ne te connaissais pas, mais pourtant, une part au fond de moi me disait qu'un adolescent aussi adorable aux premiers abords, ne pouvait qu'avoir une magnifique âme. Je me rappelle avoir marché jusqu'à toi et lorsque nos regards se sont croisés pour la première fois, j'ai été consciente qu'une chose ce produisait dans ton regard,
j'ai pensé alors sur l'instant que c'était de l'espoir, mais je n'ai comprit que bien plus tard, lorsque nous nous connaissions davantage, que ce n'était qu'une joie pure d'avoir une amie sur qui compter pour la première fois depuis longtemps.A ce moment-là, je ne me doutais pas encore que je deviendrais ta seule amie. Nous avons échangé un sourire, plutôt timide de ta part, alors que d'ordinaire, c'est moi qui le suis. Je me demandais d'où me provenait ce soudain courage d'oser m'approcher d'une personne. Nous avons beaucoup parler ce soir-là, surtout du temps maussade qui persistait depuis quelques jours à vrai dire, mais cela ne m'avait pas empêché d'appréciée
cette soirée.Lorsque nous nous sommes quitté, je n'ai pas osé te demander, telle une
idiote, si l'on pourrait se revoir bientôt. Alors après quelques sourires échangés, je me suis éloignée de toi en espérant de
tout mon cœur que je te reverrais prochainement. Et puis, sur le chemin du retour, je me suis questionnée sur la raison de la tristesse que tu paraissais porter sur tes frêles épaules, tu sais,
cette profonde tristesse qui envahit ton cœur parfois et qui est si épaisse que la lumière elle-même ne parvient pas à la percer, comme-ci tu étais obligé de porter une chose trop obscure pour toi.Je suis revenue le lendemain soir à la même heure, espérant t'y revoir. Mon organe vitale à fait un saut dans ma cage thoracique lorsqu'il ta senti non loin de moi. Mes yeux ont parcouru le stade
jusqu'à enfin t'apercevoir. Tes yeux se sont à nouveau illuminés de cet éclat d'espoir dont je ne parvenais pas à
trouver de signification juste et rationnelle à ce moment-là. Ton visage angélique était éclairé de cette surprise attendrissante, tu ne semblais pas croire que je puisse être revenue pour toi. Je me
souviens m'être demandé pourquoi tu te comportais et te voyais comme un monstre à éloigner des autres. Tu avais cette personnalité étonnante, ce timbre de voix qui, pour ma part, était impossible à oublier, ce parfum qui hante les sens et l'esprit, ainsi que cette gentillesse qui fend le cœur.Cette nuit-là, j'ai apprit que tu répondais au nom de Ren, un prénom si original pour une personne aussi hors du commun que toi. Et plus tard, lorsque je me suis retrouvée sous la chaleur de mes
couvertures, tu comblais encore mes pensées.Le jour suivant, nous étions lundi et j'avais cours. Je me questionnais sur la possibilité de ta présence un soir de semaine. La journée fut interminable, cela faisait un moment que ça ne m'était pas arrivée. Pour tout t'avouer, je n'ai pourtant pas vraiment écoutée les cours ce jour-là, trop accaparé par toi, ta voix, ton visage, ton sourire même mélancolique, tes yeux
pétillants lorsque tu m'aperçois ou me regarde. Ce n'est que sur le chemin du retour, me menant chez moi après le lycée, que je prenais réellement conscience de ce qu'il était entrain de se
produire : des sentiments naissaient au fond de moi à ton égard. C'était arrivé si rapidement aussi, que je me demandais
comment cela pouvait être possible. J'ai alors imaginé que tu pouvais être mon âme-sœur, cette moitié que l'on recherche tous sans véritable espoir de la trouver un jour. Aujourd'hui, je ne saurais encore répondre à cette question, mais sache qu'elle tourne inlassablement en boucle dans ma tête depuis que tu es parti.
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Recueil de textes
RomantizmDes petits textes indépendants les uns des autres écrit pour le plaisir