La lumière s'éteint, l'ombre me sourit,
Dans ton silence, j'ai trouvé la raison,
Sous tes actes, mes bras ont fléchis,
Dans mon coeur, la plume se fait plomb.
Et sous son regard emplit de désir,
Tes yeux aveugles se sont détournés,
Tu es partie, le laissant me souffrir,
L'amour à la haine a cédé.
Sous tes accusations, j'ai baissé les bras,
Tu m'accordes ton pardon, qu'as-tu à pardonner?
Par tes actes délibérés, mon esprit tu as scellé,
J'ai longtemps attendu ce que jamais tu ne délivra.
Quelques phrases, de simples mots,
Jamais tu n'oseras les prononcer,
Jamais tu n'as pensé que c'était trop,
Trop pour que je puisse le supporter.
(Je conçois parfaitement que mes écrits soient pratiquement incompréhensibles sans le contexte, mais je ne suis pas là pour vous raconter mon histoire. Simplement pour vous faire part d'émotions et que vous creiez votre histoire selon votre visualisation, et votre perception de ce que j'exprime. Ne cherchez donc pas à interpréter cet écrit, mais à le personnaliser par le biais de vos ressentis.)
J'étouffe. Ce monde m'asphyxie. Casse-toi PUTAIN. Casse-toi. Mais qu'est-ce que tu fous encore là? Je t'ai dit de te barrer. Et pourtant tu es encore là, allongée dans ce lit, tes bras m'enlaçant, et le contact de ta peau glaciale me brûle. Il me brûle le coeur, il me ronge tel l'animal rampant l'aurait fait. Tu me sembles crispée, raide, tendue. Tes lèvres sont légèrement entrouvertes, et bleues. Je n'arrive pas à respirer. Pars. Va-t'en, s'il te plaît. Pourquoi m'as-tu écoutée quand je te l'ai demandé? Tu savais que je ne saurai pas continuer seule. Mais tu y es allée, pas vrai? Tu es partie, sans même un signe, un regard, sans même te retourner pour me dire au revoir. Tout ce que tu as fait, c'est esquisser ce petit sourire dont le souvenir m'insupporte. Cette vision m'étrangle de sa lame émoussée. Tu m'enserres la poitrine, tu l'opprimes de tes frêles bras, débarrassant mes poumons de cet air irrespirable. J'essaie d'entremêler nos doigts pour que rien ne puisse plus jamais nous séparer. Mais ils sont trop rigides, et mon insistance les brises. Je sens tes os céder sous la pression, ce craquement qui déchire le silence. C'est comme s'il ouvrait les portes d'un autre monde. Monde duquel je fais parti, maintenant. Je le sens m'emporter, et tes bras qui me retiennent contre toi, qui m'emprisonnent. Toi non plus, tu ne veux pas me laisser partir. Mais je n'y comptais pas, et le liquide qui pénètre lentement dans mes veines me retient tout autant que tes bras. Je ne peux plus reculer. J'ai déjà passé les portes. Nous sommes liées pour l'eternité. Tu ne pourras plus jamais lâcher ma main, maman.