°2 | Un trajet au lever du soleil

14 1 0
                                    

Je me réveille instinctivement. Il fait encore sombre. La pluie s'est calmée; je n'entend plus rien à part quelques gouttes qui tombent des gouttières dans un petit bruit. Je me lève de mon matelas et me dirige a l'aveugle jusqu'à la fenêtre. Je réussis après quelques minutes, a trouver la poignée et à l'ouvrir complètement. Le bord de la fenêtre sur lequel étais perchée hier soir est encore humide avec quelques gouttes d'eau perlant dessus. Le ciel prend une couleur un peu plus mauve, signifiant que le soleil va bientôt se lever. J'adore voir le soleil se lever, voir le ciel changer de couleur pour devenir clair et coloré après une nuit sombre. Je prend encore quelques grandes respirations avant de la refermer dans un soupir. Malgré le manque de lumière, je peux lire sur la vielle horloge qu'il est cinq heures et quart. Je me re-diriges alors vers le petit meuble en bois et me déshabille pour renfiler les vêtements de la veille. Je remets tout en ordre, comme c'était avant que je ne vienne.

Le ciel est à present plus clair, il est d'une couleur rosâtre. L'horloge sur le mur indique cinq heures trente-cinq. Je me munis de mon sac de cours et de la bougie que j'avais allumée un peu plus tôt et je me diriges vers la sortie. Sur la petite étagère près de la porte, je me saisi des clés et je repose la bougie tout en soufflant sur celle-ci. Après être arrive du côté extérieur, je referme la porte et la verrouille.

Mes pas résonnent dans le couloir long et vide, et par la suite, dans les escaliers en bois vieilli. Quelques instants plus tard, me voila au rez-de-chaussé. Je me diriges vers la porte et sors. Dehors, le ciel s'éclaircit de plus en plus. Il fait légèrement frais, mais ça ne me deranges pas plus que ça. J'emprunte cette route tellement familière où peu de personnes se trouvent. Voire même, aucune. L'allée est déserte, et ça me fait du bien. Après vingt bonnes minutes de marche à peu près, je me retrouve dans ma petite ruelle. Il doit être vers les six heures. Je m'arrête de marcher un moment et j'observe les arbres qui trônent sur le chemin. Ce sont tous de grands arbres identiques avec de grandes feuilles vertes. J'aime observer l'extérieur. Les arbres, le ciel, la mer, les montagnes, les espaces naturels. J'aime la nature. La ville et l'air urbaine m'étouffent. La façon dont tout le monde est sérieux et stressé m'exaspère! Toujours perdue dans mes pensés, je recommence ma route; il ne me reste qu'une dernière ligne droite. Lorsque j'arrive au seuil de la porte, le soleil est déjà à moitié levé. Je me rendis compte après une dizaine de minutes à chercher les clefs, que je ne les avait pas prises. Je fis donc le tour de la maison pour arriver dans la cour arrière. J'adore cet endroit. j'y vient souvent quand j'ai besoin d'être un peu seule et que le décor de ma chambre commence à me fatiguer. Je connais tous les coins et recoins de ce petit jardin. Je sais donc aussi que, pour les occasions comme celle-ci, j'ai caché une clef dans le mur de pierre au fond de ce refuge, près des buissons aux grandes feuilles dans lesquels je jouais, étant enfant. Je me diriges donc vers le mur de pierre du jardin et je décale la dale pour en sortir la clé. Je grimpe les quatre marches du petit escalier menant à une petite porte dans la cuisine. Je souris en me remémorant l'époque où je me cachait dans ce jardin qui me paraissait immense et je retournait dans la cuisine dès que je sentais le délicieux parfum des gateaux de ma mère fraichement préparés.

Je déverrouille la porte et redescend les escaliers pour re mettre la clé dans sa place initiale. Je remonte l'escalier et ouvre la porte. La cuisine est déserte. En même temps ça ne m'étonne pas étant donne que le réveil sur le mur indique six heures vingt-quatre. Je trouve les clefs accrochés à coté de la port sur des crochets en métal commençant à rouiller,  et j'en saisi une avec un pendentif de gateau et referme la porte. Je profite du fait que je sois dans la cuisine pour me servir un verre d'eau: je suis assoiffée!

Par la suite, j'ôte mes baskets et les posent à côté des escaliers. En chaussettes, je monte les marches en essayant de ne pas faire trop de bruit. Pour arriver dans ma chambre, il faut passer devant la chambre de mes parents inévitablement. La porte de celle-ci est entre-ouverte et je peux apercevoir ma mère assoupie qui dort dos a moi. Ses respirations lourdes et régulières m'apaisent. J'aime sincèrement la voir se reposer; elle qui est tout le temps tellement occupée et fatigué. J'hésite entre entrer et lui déposer un baiser sur la joue ou la laisser dormir et repartir. Après un moment de reflexion, je me decide a la laisser dormir. Elle se reveille tout les jours a cette heure la, même pendant les weekends car mon père se lève bruyamment tous les jours, tôt le matin et maman, ayant un sommeil léger, ne parvient jamais a se rendormir après...  Je souris encore une fois et lui envoie silencieusement un baiser dans les airs. Puis je continue mon chemin vers ma chambre.

Une fois arrive, je pose toutes les affaires que j'avais avec moi. Vu que je n'en ai pas pris une hier soir, je file dans la douche. J'enfiles mon pyjamas une fois fini mon moment de détente. J'ai en effet manque beaucoup de sommeil ces derniers temps et, il faut l'avouer, le vieux matelas n'est pas vraiment très confortable. Je me glisse alors sous les couvertures et enfonce ma tête dans l'oreiller moelleux. Je regarde pour la dernière fois l'heure; c'est à sept heures pile que je m'endors.

Les pensés de ma tête à l'écritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant