Déséquilibre

Chapitre 7

Tout en rigolant, Soraya me tendit un biscuit. Je souris et le grignotai tandis que nous nous promenions dans le parc.

— Au fait, commença-t-elle, tu as une petite amie ?

— Moi ?

— Non non le Saint-Esprit, dit-elle en levant les yeux au ciel.

J'éclatai de rire devant sa réponse, mais me calmant, je répondis :

— Non je n'en ai pas et toi ?

— J'attends de trouver le bon !

Elle regardait les gens passer dans la rue. Je sentis mon coeur bondir, comment une fille comme elle pouvait être célibataire ? J'avais de la peine à comprendre, mais cela me laissait peut-être une chance.

***

Nous sortîmes du parc et remontons la rue. Plus nous nous rapprochions de la destination finale, et plus je sentais l'angoisse s'enrouler autour de moi. Je regardai ma montre et je me rendis compte que j'avais un problème, et pas des moindres. Il était 19:30, j'étais resté près de trois heures avec Soraya

J'aurais dû être rentré depuis bien longtemps pour préparer à manger à Alexis, mais sans que j'y pense, j'avais inconsciemment profité de ce moment avec Soraya. C'était une catastrophe ! La jeune fille s'arrêta et mit sa main sur mon avant-bras.

— T'es sûr que ça va ?

Elle fixa son regard dans le mien, je n'arrivais pas à m'arracher à ce contact visuel, je suis totalement piégé. La jeune fille se rapprocha de moi, elle posa son sac et approcha son visage du mien avant de me dire :

— Tu portes des lentilles ? C'est surprenant.

Comment avait-t-elle su ? Personne n'avait jamais fait attention, même ma mère n'avait pas remarqué lorsque j'avais décidé de changer ma couleur d'yeux. Désarçonné, je reculai d'un pas. Pourquoi tout à coup avais-je peur ?

Elle fixa son regard dans le mien, je n'arrivais pas à m'arracher à ce contact visuel, j'étais totalement piégé. La jeune fille se rapprocha de moi, et sans que je ne m'y attende, ses lèvres se posèrent sur les miennes, elles étaient douces.

Une agréable odeur de miel me caressa le visage, et je laissai mes problèmes de côtés. Avec délicatesse, je passai ma main dans sa nuque. Je profitais du moment, je ne réfléchissais plus, qu'avais-je à perdre, je n'avais déjà plus rien.

Soraya glissa alors les mains sous mon pull noir, et je revins immédiatement à la réalité, Si elle touchait un de mes bleus, je ne pourrais pas m'empêcher de crier. Je m'écartai, à contre coeur de la jeune fille. Elle comme moi avions le souffle court. Son regard était teinté de déception.

— Tu regrettes ?

— Non...je...c'est que...

Je ne pouvais pas lui dire la vérité, elle risquerait de ne pas comprendre. Je ne voulais pas gâcher notre amitié, même si je doutais que c'était uniquement de l'amitié entre elle et moi.
J'agissais comme un con, je ne contrôlais plus rien, alors je décidai de partir.  Je fis quelques pas et j'entendis derrière moi :

— Je t'aime Marc.

J'eus l'impression que mon monde s'écroulait. Je ne compris pas pourquoi, et surtout comment cette fille avait pu tomber amoureuse d'un nul comme moi.

J'avais chaud, je commençai à trembler, qu'est-ce qui m'arrivait ? Je ne réfléchis pas plus longtemps, je fis demi-tour, et l'embrassai. Je compris ce qui m'arrivait, l'amour m'avait entrainé dans sa spirale.

Je posai deux doigts sur sa joue et déposai un dernier baiser sur ses lèvres avant de partir sans un dernier mot. Je savais parfaitement que si je restais, je ne pourrais plus rentrer.

Devant chez moi, mon téléphone sonna, un vent de panique me saisit. Ma main tremblait légèrement lorsque je saisissais l'appareil. Je me sentis soulagé, ce n'était que Soraya, qui me disait se réjouir de me voir demain. Ces mots me firent sourire, j'avais le sentiment de ne pas être seul, qu'elle m'accompagnait. Dire que l'amour rendait aveugle, n'était pas totalement vrai, il changeait la perception des choses.

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Voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! 😄 je tiens juste à dire que la dernière phrase n'est pas de moi, mais de quelqu'un qui compte beaucoup pour moi ! Et je le remercie pour cette magnifique phrase ❤️😘