Nouvelle

Tlarie

Tout le monde connait Ariel la magnifique, parfaite et génialissime petite sirène ; ainsi que le crime qu'elle a commis : celui d'aimer un être de la terre. Ce crime pardonné si facilement avec comme seule excuse : " L'amour est plus fort que tout !" Mais êtes vous sûr qu'il n'y a eu que l'amour pour avoir gagné leur combat ? Êtes vous sûr que l'amour est si fort que ça ?

Peut être quand racontant mon histoire vous comprendriez mieux où je veux en venir...

Alors commençons par le commencement. 

À la minute où j'avais ouvert mes yeux engourdies pour la première fois, je ne savais pas que mon (triste ?) destin été lié à Ariel, ni qu'elle causerait ma perte; mais il n'y avait pas que le destin qui nous liez, une autre "chose" qui se reflétait à travers nos traits, nos mimics aussi: c'était (et je dis bien "c'était" car puis-je encore la considérait comme ça?) le lien familiale.

Et oui, je suis (hélas) la soeur de Ariel, la jumelle d'Ariel pour être plus précise.

Pourquoi ne vous ont-ils pas parlé de moi ?

Ne vous inquiétez pas, je m'en voie aussi navré et offusqué que vous, qu'ils n'aient même pas pris la peine de parler sur moi.

Mais au fond, pourquoi donc parler du vilain petit canard ?

Encore une question que je veux bien prendre le temps d'y répondre. Car oui j'étais (et le suis toujours) le vilain petit canard dont on associait directement avec les mots : différent, divergent. Sous mes apparences de jeune fille au long cheveux blancs (car les apparences sont trompeuses...), je suis le vilain petit canard ( et je n'insisterais jamais assez avec ce mot ou plutôt ce surnom peu flatteur) celui détesté de tous.

Car avant que la Reine, ma "mère", ne meurs tragiquement sous un bateau, elle a auparavant failli décédée... le jour de notre naissance...par ma faute.   Enfin c'est ce que ma "famille" essaye de ce persuader. On ne peut pas accuser l'ange avec son mignon petit minois, trop gentille pour être la méchante, non voyons, il faut bien sûr accuser l'anomalie, l'erreur ! J'avais compris leurs insinuations dès que j'étais en âge de comprendre (perspicace), à ce moment là : moquerie et honte était mon quotidien. Et oui ils ne sont pas parfait, même loin d'être "parfait", car bien qu'ils montraient le contraire, ils n'hésitaient tout de même pas à rabaisser leur fille. Mes soeurs, elles ne répétaient qu'une chanson vers moi : "Tlarie c'est qui? Tlarie c'est qui ? C'est la sans-famille !" (poétique et travaillé cette chanson !). Elles n'acceptaient même pas que je fasse partie de leur "cercle", c'est que dire... Je n'étais pas non plus considéré comme un membre de la famille !

Mais dans tout ce quotidien (affreux maintenant que je m'en rends compte) je ne me voyais pas malheureuse, n'étant jamais sortie du palais avant, je pensais que c'était comme ça pour tout le monde, que c'était "normale". Et puis à ce moment là j'avais (encore) ma soeur, bienveillante : Ariel.

Elle me défendait se fessant un petit peu plus "ange" à chaque action. Je crois que je l'ai aimé (pourrais-je  même dire : admiré ?) seulement durant deux secondes, deux secondes de faiblesse, de naïveté aussi ! Deux secondes qui pourraient paraitre une éternité, et il a suffit de ses deux secondes pour me faire avoir... Mais bon, ça c'est autre chose !

Mais dès que j'étais en âge de comprendre (oui j'ai appris beaucoup de chose...), j'ai appris à détester, à LA détester.

C'est fou comme j'ai ÉNORMÉMENT appris à cet âge ! Étrange,non ?