Sur Cette Route

       Sur cette route déserte, entourée d'arbres effrayants, en plein cur d'une forêt sombre. Tina et moi étions sur cette route bien bétonnée. Bétonnée comme si elle n'avait jamais été utilisée auparavant, les marques de peinture étaient blanches comme neige.

   La superficie de la forêt, était inimaginable, d'après un habitant du village des environs. Et cette route, la traversait de long en large, avec quelques virages par-ci par-là.

   Tous ces virages, ces marques blanches pour aller dans un stupide chalet de location, d'après Tina cela ressouderait nos liens et on en resortirait plus fort.

Mais pourtant cela faisait déjà deux heures que Tina me criait dessus pour que l'on fasse demi-tour, elle en devenait hystérique.

« Mick, allez s'il te plaît. Fais demi-tour avant qu'il n'y ait plus d'essence, me suppliait Tina au bord des larmes.

- Non, c'est bon ça va le faire, en plus c'est toi qui as voulu qu'on y aille, contestais-je.

   Tina frustrée commença à bouder et se servit quelques biscuits.

- Bon, allez Tina arrête de râler t'es vraiment soûlante quand tu boudes pour parvenir à tes fins.

- La fin justifie les moyens, maugréa-t-elle sèchement. Puis cette route me fiche la chaire de poule. »

Après cette discussion plus qu'enrichissante la radio s'alluma toute seule, comme une grande. Ce qui effraya encore plus Tina, qui se mise à pleurer et à m'insulter, parce que soi-disant je ne la consolais pas.

    La nuit tomba assez rapidement. Au bout de quelques quarts d'heure, il faisait déjà nuit noire.

Les phares allumés, ce n'est pas les pleures de Tina qui allait me foutre les jetons, et encore moins qui me ferrait m'arrêter.

   Cela Faisait quelques minutes que j'avais accéléré, quand une ombre passa devant la voiture à toute allure, je freinai alors brusquement, ce qui fit crier Tina plus fort que je ne l'eus jamais entendu.

« Mais fait attention tu es fou ou quoi, tu aurais pu la tuer cette pauvre petite bête ! hua Tina. Il faut faire attention aux animaux, tu sait eux aussi ils ont une famille, divulgua-t-elle en me prenant pour un enfant de trois ans.

- Je sais, c'est la millième fois que tu me le dis, accordais-je sans une once de sentiment, la radio grésilla puis s'éteignit.

- Bon aller, je pense que tu as assez conduit pour aujourd'hui, à partir de maintenant c'est moi qui prends le volant et toi qui es le copilote ! » Conclut-t-elle sur un ton hystérique.

   Une fois chacun installé à sa place, Tina commença un long discours sur la protection des animaux, la vitesse à laquelle je roule, et patati et patata.

   La radio se ralluma, Tina sursauta de surprise en émettant un petit cris de souris. Elle fit une remarque sur la radio que je n'entendis pas, quelque chose sur la route, attira mon attention plus que tout le reste.

   Je ne serais dire ce que c'était, mais c'était bien là, et on s'en rapprochait de plus en plus.

   On aurait dit un mélange entre un homme et de la fumée, en tout cas peut importe ce que c'était, ça restait là sans bouger, sans broncher.
 
   Il savait que sa mort était proche mais  restait sur place en plein milieu de notre route.

   Plus on avançait, plus on s'en rapprochait. On va finir par la heurter.

« Qu'est ce que tu regarde encore, toi? » me demanda Tina.